ce que dévoile le tiré-à-part transmis à la commission des Finances de l’Assemblée


Budget : ce que dévoile le tiré-à-part transmis à la commission des Finances de l'Assemblée

Le document envoyé par Matignon synthétise les crédits alloués aux ministères pour l’an prochain. Plusieurs pôles voient leur budget raboté.

Ce jeudi, Matignon a enfin envoyé à la commission des Finances de l’Assemblée nationale un document clé du projet de loi de finances 2025 : le tiré-à-part, qui synthétise les crédits prévus pour chaque ministère dans le budget de l’an prochain. A quelques semaines du début des débats à l’Assemblée et en l’absence de gouvernement, l’entourage du Premier ministre précise qu’il ne s’agit que d’une “base technique pour préparer le budget”. 

“A ce stade, Michel Barnier s’inscrit dans les pas du précédent gouvernement”, note le président de la commission des Finances, Eric Coquerel, cité par Les Echos. Le budget a en effet été préparé en grande partie par le gouvernement démissionnaire de Gabriel Attal, dans l’attente de la nomination d’un nouvel exécutif. Pour l’heure, le document transmis par Barnier reprend l’objectif fixé par Attal : un budget total de 492 milliards d’euros, exactement égal à celui de 2024.

Mais dans le détail, plusieurs ministères voient leurs crédits rabotés. D’abord parce qu’avec l’inflation, un budget gelé nécessitera de faire autour de “10 milliards d’euros” d’économie, rappelle Eric Coquerel. Ensuite, parce que certains ministères inscrits dans des lois de programmation pluriannuelles bénéficieront d’une hausse de budget, ce qui nécessitera de couper des crédits ailleurs.

Coupe franche dans les aides publiques au développement

Le document prévoit ainsi une coupe de 2,3 milliards d’euros pour le portefeuille du Travail et de l’Emploi. Les aides publiques au développement subissent également une coupe franche de l’ordre d’1,3 milliard d’euros, correspondant à une baisse de 20% par rapport à l’an dernier. Le plan de relance France 2030 se voit quant à lui raboté d’un milliard d’euros. Les Echos signalent encore 300 millions d’euros en moins pour l’Agriculture, 400 millions pour l’Enseignement supérieur et la Recherche ou encore 200 millions pour le Sport.

Du côté des budgets en hausse, en revanche, la Défense se voit allouer 3,3 milliards de crédits supplémentaires. Le budget de la sécurité devrait aussi connaitre une hausse de 3% par rapport à l’an dernier. Enfin, 3,5 milliards supplémentaires sont attribués au remboursement de la dette de l’Etat : un pôle de dépense qui culmine ainsi à 64,3 milliards d’euros, devenant le deuxième plus gros budget de l’Etat après l’Education nationale.



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