La Direction départementale de la protection des populations de Paris a enquêté sur les pratiques d’une société, Gold Mind FZE, et de sa dirigeante « connue sous le pseudonyme Milla Jasmine », et a relevé des pratiques commerciales trompeuses, indique la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), un service du ministère de l’Économie, sur son site internet.
Milla Jasmine n’a pas indiqué le « le caractère publicitaire » de ses posts
En l’occurrence, Milla Jasmine, ancienne candidate de l’émission de téléréalité Les Princes de l’amour 3, diffusée en 2015, n’a pas indiqué « le caractère publicitaire » de « posts, publications et stories » sur ses comptes Instagram (@millajasmineoff), Tik Tok (@mi11ajasmine305) et Snapchat (@mi11ajasmine555 et @mi11ajas555), et ce, alors qu’elle recevait « une rémunération ou toute autre contrepartie de la part d’un annonceur », indique la DGCCRF.
« L’absence de cette indication peut laisser croire […] que la recommandation est faite sous l’angle de l’expérience personnelle plutôt que celui d’une publicité rémunérée », ce qui revient à tromper le consommateur.
La Répression des fraudes, qui a pris une mesure d’injonction administrative notifiée à la société Gold Mind FZE et à sa dirigeante leur « ordonnant de cesser ces pratiques » n’a pas précisé qui était l’annonceur qui avait rémunéré ou offert une contrepartie à l’influenceuse en échange de publications.
Plusieurs avertissements déjà adressés à des influenceurs
En juin 2023, le Parlement avait adopté un texte régulant les pratiques en matière de marketing d’influence. Plusieurs professionnels ont déjà fait l’objet d’injonctions voire de sanctions. En avril 2024, la DGCCRF, avait révélé dans un communiqué que « près de la moitié » de 310 influenceurs contrôlés en 2022 et 2023 par ses soins étaient « en anomalie ».
À l’issue de ces deux ans d’enquêtes, « 35 avertissements ont été adressés aux influenceurs pour lesquels les manquements étaient ponctuels. Pour les pratiques les plus graves et délibérées, 81 injonctions de mise en conformité ont été adressées ainsi que 35 suites pénales », disait alors le service dépendant du ministère de l’Économie.