L’actrice Judith Godrèche, figure du mouvement MeToo en France, a salué lundi à la sortie du tribunal Adèle Haenel après la condamnation du réalisateur Christophe Ruggia.
“Ce qui est important, c’est que justice ait été faite. C’est très émouvant pour moi”, a salué lundi à la sortie du tribunal l’actrice Judith Godrèche, figure du mouvement MeToo en France, après la condamnation du réalisateur Christophe Ruggia.
Il a été reconnu coupable d’avoir agressé sexuellement l’actrice Adèle Haenel quand elle avait entre 12 et 14 ans, et condamné par le tribunal correctionnel de Paris à quatre ans de prison dont deux ferme à effectuer sous bracelet électronique. Il a immédiatement fait appel de sa condamnation.
Judith Godrèche avait lancé dimanche un appel sur les réseaux sociaux pour venir soutenir Adèle Haenel, qui avait dénoncé publiquement en 2019 les agressions sexuelles subies, déclenchant une vague #Metoo dans le cinéma français.
“C’est important d’être là pour soutenir Adèle”
Une quinzaine de personnes ont brièvement manifesté leur soutien lundi à l’extérieur du tribunal, avec des pancartes “stop impunité” ou “que les bourreaux tremblent”. Elles ont applaudi la condamnation de Christophe Ruggia.
“Je me réjouis qu’il ait été condamné mais cela reste insuffisant. Il faudrait faire plus pour mettre fin aux violences faites aux femmes”, a déclaré à l’AFP Marine Gaillard, 25 ans, qui travaille dans le marketing digital.
“C’est important d’être là pour soutenir Adèle et toutes les femmes qui essaient de se battre face à une justice qui parfois les abandonne”, avait déclaré Judith Godrèche avant de rejoindre la salle d’audience, où elle s’est assise parmi le public.
La comédienne est devenue le fer de lance de MeToo en France après avoir accusé de viols le réalisateur Benoît Jacquot, de 25 ans son aîné, avec qui elle a entretenu une relation alors qu’elle avait 14 ans. Elle a porté des accusations similaires à l’encontre du cinéaste Jacques Doillon. Des enquêtes sont en cours et les deux hommes contestent ces allégations.