Basée sur les réponses d’un panel de 2000 participants, l’étude de rémunérations 2025 publiée par le cabinet Hays France dévoile les tendances de salaires pour plus de 860 métiers à travers 26 secteurs d’activité. Elle offre une meilleure compréhension de l’évolution du marché de l’emploi, notamment dans le digital. Et, contrairement à d’autres études de salaires, celle-ci propose les taux journaliers moyens (TJM) observés dans les métiers de la tech, en fonction du niveau d’expérience des freelances, avec l’écart observé entre Paris et ceux constatés en régions.
Malgré la stabilisation des taux journaliers, des freelances de plus en plus plébiscités
En préambule, le cabinet de recrutement analyse l’état du marché de l’emploi en France et des politiques de rémunération, après une période de forte croissance post-Covid. L’étude évoque un « retour à la normale » en 2024, avec notamment la stabilisation des taux journaliers, consécutive à une forte augmentation ces dernières années. Si la « concurrence s’intensifie » et que les projets d’investissement dans la tech ralentissent, Hays note que « les indicateurs restent au vert, puisque les entreprises françaises continuent leur transformation numérique ». Résultat : les entreprises continuent de rechercher des experts dotés de compétences et d’expertises spécifiques.
En 2024, la demande a continué de croître pour des compétences telles que le développement de logiciels, la cybersécurité, le cloud et, bien sûr, l’intelligence artificielle. Les candidats investissant dans ces compétences émergentes et démontrant leur capacité à s’adapter aux nouvelles technologies sont plus attractifs sur le marché de l’informatique.
Du côté des besoins en recrutement, les missions en freelance sont de plus en plus recherchées par les entreprises. Les développeurs, les experts en cybersécurité et les spécialistes de l’IA « trouveront plus d’opportunités en raison de la demande croissante pour des projets spécifiques ».
De manière générale, le statut de freelance gagne en popularité pour sa flexibilité et son adaptabilité aux situations diverses et variées des clients. Cette tendance devrait se poursuivre en France en 2025.
Parmi les compétences les plus demandées dans les métiers du consulting dans la tech, on retrouve :
- Prompts intelligence artificielle,
- Cybersécurité,
- Adaptabilité,
- Machine learning,
- Cloud computing.
Les salaires des freelances dans la tech en France en 2025
Dans son étude, Hays indique que les postes les plus « sollicités » par les recruteurs sont : l’ingénieur cloud, le SecOps, le data engineer, le développeur full stack et le DevOps. Du côté des rémunérations, voici les TJM de ces principaux métiers de la tech, exprimés en euros, hors taxes, à Paris :
- Ingénieur cloud : 520 € (de 0 à 3 ans d’expérience), 580 € (de 3 à 5 ans d’expérience), 620 € (de 5 à 8 ans d’expérience) et 700 € (plus de 8 ans d’expérience).
- DevOps : 520 € (de 0 à 3 ans d’expérience), 580 € (de 3 à 5 ans d’expérience), 620 € (de 5 à 8 ans d’expérience) et 700 € (plus de 8 ans d’expérience).
- SecOps : 530 € (de 0 à 3 ans d’expérience), 600 € (de 3 à 5 ans d’expérience), 635 € (de 5 à 8 ans d’expérience) et 750 € (plus de 8 ans d’expérience).
- Data engineer : 480 € (de 0 à 3 ans d’expérience), 590 € (de 3 à 5 ans d’expérience), 660 € (de 5 à 8 ans d’expérience) et 700 € (plus de 8 ans d’expérience).
- Développeur full stack : 450 € (de 0 à 3 ans d’expérience), 515 € (de 3 à 5 ans d’expérience), 580 € (de 5 à 8 ans d’expérience) et 650 € (plus de 8 ans d’expérience).
Le cabinet de recrutement précise les écarts de rémunérations avec les mêmes postes, mais exercés en régions. Comptez -7 % pour les métiers du cloud (ingénieur cloud, DevOps), -6 % pour la cybersécurité (SecOps), -9 % pour la data et la business intelligence (data engineer), et -10 % pour le développement de logiciels (développeur full stack).
Adoption de l’IA en entreprise : où en est-on ?
Dans son étude, Hays souligne qu’actuellement « seul 1 candidat sur 4 utilise des technologies ou des outils d’intelligence artificielle dans son travail » (vs 1 sur 5 l’an dernier). Malgré cette adoption relativement limitée sur l’ensemble des secteurs couverts, les professionnels se disent prêts à suivre une formation en vue d’apprendre à mieux utiliser les outils d’IA générative (79 %), alors que 44 % des entreprises affirment en proposer actuellement.
Si les organisations reconnaissent les avantages offerts par l’IA, notamment en termes d’augmentation de la productivité (56 %), d’aide à l’analyse de données (50 %), ou encore pour la créativité et la génération d’idées (40 %), elles sont 62 % à hésiter encore à recommander son usage au sein de leurs effectifs.