Le community manager en 2025


Je me suis lancé dans le community management en 2012 après avoir connu le métier autour de 2009. J’ai avant tout recherché un maximum d’informations, avant de suivre la seule formation dispensée à l’époque par le centre de formation IFOCOP.

C’était un métier qui conjuguait de nombreux atouts dont celui qui le liait au web et aux réseaux sociaux qui démarraient leur ascension.

Les premières années ne reflétaient pas réellement toute la quintessence du rôle de community manager. Il y avait très peu de structures qui connaissaient ce métier et aucune expérience significative ne pouvait être réellement vendue.

Ce rôle fut même longtemps perçu comme la personne qui « jouait » sur les réseaux sociaux.

Mais en 2025, le community manager est aujourd’hui pleinement reconnu et il peut ainsi faire état d’une réelle expérience, voir même un peu trop si on laissait les entreprises décrire le poste. De joueur sur les réseaux sociaux, il est passé à l’homme à tout faire du web.

Découvrez ou redécouvrez le métier de community manager en 2025 et ce qui a changé et va changer dans les mois et années à venir.

 

Qu’est-ce qu’un community manager en 2025?

Le community manager (CM), ou animateur de communauté, est toujours le professionnel incontournable de la communication en ligne et du marketing digital au travers des plateformes sociales. Son rôle principal consiste à créer, gérer et animer des communautés en ligne pour le compte d’une marque, entreprise, organisation ou d’une personnalité.

En assurant cette mission, il participe activement à la construction d’une image de marque forte, à l’engagement des audiences et à l’atteinte d’objectifs stratégiques de l’entreprise pour laquelle il travaille.

Le community manager agit parfois comme un véritable stratège, un créateur de contenu et un analyste des interactions en ligne. Ses compétences multiples, associées à une veille constante des tendances, vont vite le rendent indispensable pour toutes les structures qui souhaitent accroitre et optimiser leur présence digitale.

Quels sont les autres termes qui définissent le community manager ?

Si le terme de community manager peut paraitre réducteur dans sa traduction mot à mot, il revêt néanmoins de nombreuses autres appellations ou synonymes qui qualifient le CM de la même manière. Ainsi pour décrire le rôle du community manager vous entendrez parfois ces autres mots :

  • Animateur de communauté : met l’accent sur l’animation des échanges au sein des communautés.
  • Gestionnaire de communauté : souligne la dimension de l’organisation et la maintenance des communautés.
  • Responsable ou expert des réseaux sociaux : met en avant l’expertise et la responsabilité de la gestion des plateformes sociales.
  • Social media manager : terme généralement réservé à un rôle plus stratégique que le community manager bien que ce dernier puisse intervenir sur la stratégie.
  • Expert en communication digitale : terme qui regroupe des compétences élargies entre communication et  marketing digital.
  • Expert social media : un rôle identique à l’expert des réseaux sociaux et à tout ce qu’implique le domaine social media dont les ads, le marketing digital, etc.
  • Couteau Suisse du web : surnom qui associe le CM à la personne à tout faire du web

L’un des anciens termes qui le qualifiait, avant que le métier de CM existe vraiment, était modérateur. Ceux qui animaient et modéraient les forums tout simplement.

Chacune de ces appellations met en lumière une facette spécifique du poste, mais toutes convergent vers un même objectif : maximiser l’impact des actions sur les réseaux sociaux et améliorer les interactions entre l’entreprise et son audience ou encore booster l’engagement.

 

La mission principale d’un CM : animer et fédérer une communauté

La mission du community manager est centrée sur la création de liens forts et durables entre la marque et son audience. Animer et fédérer une communauté c’est avant tout rechercher de l’engagement, qui est au cœur du rôle de CM. NE plus se conter de la partie en ligne mais être capable d’aller au-delà et de remettre l’humain au centre au travers de la rencontre notamment.

Ce principe m’a conduit à développer l’expertise du community management terrain dont je suis l’initiateur.

Pour cela, il doit exceller dans de nombreux domaines et plus que jamais en 2025 :

  • Création de contenu engageant : publication de visuels, vidéos, articles et formats interactifs adaptés à chaque plateforme sociale.
  • Interaction communautaire : réponses aux questions, gestion des retours et animation des discussions avec un ton adapté.
  • Modération : surveillance des commentaires pour prévenir les conflits et maintenir un ton respectueux.
  • Veille stratégique : identification des tendances, suivi des conversations autour de la marque et anticipation des sujets d’actualité pertinents.
  • Analyse des performances : évaluation de l’impact des actions grâce à des outils comme Google Analytics, Hootsuite ou Sprout Social.
  • Conversion en ambassadeurs : encouragement des membres actifs à promouvoir la marque et à développer un sentiment d’appartenance.
  • Gestion de crise : aptitude à réagir rapidement et efficacement en cas de polémique ou de bad buzz.
  • Rencontrer sa communauté : Aller au-delà des réseaux sociaux pour créer un véritable engagement qui sera plus pérenne que s’il restait associé aux actions en ligne.

 

Les compétences à acquérir pour être gestionnaire de communauté

Un bon community manager doit posséder un large panel de compétences, ce qui ne change depuis quelques années. Cependant en 2025 on est passé à la vitesse supérieure depuis que l’IA a gagné du terrain dans tous les domaines au sein des entreprises.

  • Maîtrise des outils : Canva et/ou Photoshop, outils de programmation, d’analyse, plateformes de gestion social media, etc.
  • Compétences en SEO : optimisation des publications pour le référencement naturel et la visibilité en ligne bien que ce n’est pas une compétence de base chez le CM.
  • Gérer la modération et les crises : être capable de répondre rapidement et de manière adaptée aux situations tendues en maintenant une communication fluide. La gestion de crise est spécifique et peut être considérée comme un métier à part entière. Le CM est plutôt limité à la modération et à des crises contenues relativement modérées.
  • Capacité à innover : créer du contenu original, dynamique et engageant, adapté aux différentes plateformes sociales.
  • Sens de l’écoute : compréhension des besoins et attentes de l’audience pour adapter parfaitement les messages à lui adresser.

Les compétences ne s’arrêtent pas là et peuvent être sollicitées au cas par cas selon les entreprises. De même que l’on peut soulever plus globalement les hard skills et soft skills chez le community manager.

 

Les parcours pour devenir community manager

De nombreuses formations sont apparues au fil des années pour dispenser ce métier mais peu ont su s’adapter parfaitement aux besoins des entreprises en proposant des rôles spécifiques plutôt que généraliste. Les cursus pour devenir community manager sont par ailleurs courts pour une majorité d’entres eux, donc limitant pour bien apprendre le métier et ses très nombreux contours.

Les cursus sont aujourd’hui très généralisés et seules les bases sont enseignées. Il sera donc indispensable dans de nombreux cas de poursuivre sur des compétences spécifiques à acquérir. Préférez à minima un cursus long auquel sera rattaché un stage en entreprise pour mettre en pratique les acquis. Le stage peut potentiellement conduire à une embauche tout en poursuivant son apprentissage.

Les cursus académiques et les certifications

De nombreuses options permettent de se former au métier de community manager, parmi lesquelles :

  • Bachelor en communication et marketing digital : ce sont des cursus généralistes pour débuter dans le domaine et se spécialiser ensuite sur le community management.
  • Masters spécialisés marketing et en stratégie digitale : ils permettent d’avoir une approche plus poussée et de se diriger ensuite vers des rôles plus stratégiques comme le social media manager. On peut aussi démarrer son parcours professionnel par le métier de community manager pour expérimenter ses nombreuses facettes et ensuite évoluer.
  • Formations courtes, longues et certifications : les formations courtes seront plutôt à réserver pour de la montée en compétences sur des outils par exemple pour un point en particulier comme la stratégie. Les formations longues en CM permettront de voir l’ensemble des bases et à ce titre, se diriger vers des cursus diplômant sera préférable. Les certifications restent uniquement un gage du bon suivi d’un cursus et peuvent ne pas être considérées par certaines entreprises.

L’évolution des formations

Les formations abordent de plus en plus de nouveaux leviers qui n’étaient pas liés directement au community management, comme le SEO par exemple. Elles intègrent également les nouvelles technologies ; l’intelligence artificielle et tout ce qui concerne la réalité virtuelle et augmentée.

  • Utilisation de l’intelligence artificielle pour la création de contenu rédactionnel et visuel, l’analyse de données, etc.
  • Les outils avancés de veille, d’e-reputation, de gestion des crises, etc.
  • La rédaction adaptée aux formats mobiles pour ce qui est du snacking content (format de contenu court qui se consomme rapidement).
  • L’optimisation des contenus pour le web (moteurs de recherche, réseaux sociaux, etc.)

Dans l’idéal les formations doivent s’adapter aux attentes et aux besoins des entreprises pour que les CM arrivent sur le marché du travail avec les compétences requises.

 

Le salaire du community manager en 2025

La rémunération d’un community manager varie selon son expérience, sa localisation, le secteur d’activité et son statut (salarié ou freelance). A savoir que le salaire d’un community manager freelance n’est pas plafonné et qu’il dépendra de plusieurs critères. Parmi eux le statut adopté, les missions sur lesquelles il se positionnera et bien sûr la structure pour laquelle il travaillera ; les marques, les entreprises; les associations et ONG, les personnalités, etc.

A noter que les spécialisations joueront un rôle majeur dans sa rémunération, car nombre de missions sont bien plus rémunératrices que les traditionnelles gestions de plateformes sociales.

  • Le salaire d’un community manager débutant : La rémunération varie entre 22.000 et 28.000€ brut annuels.
  • Le salaire d’un community manager confirmé : de 30.000 à 38.000€ brut par an, parfois plus, après 3 à 5 ans d’expérience. Ces niveaux de salaire sont plutôt vus au sein des grandes entreprises et agences.
  • Le salaire d’un community manager freelance : Les tarifs journaliers peuvent varier de 200 à plus de 1000€ selon les projets mais également la notoriété du CM.

Les perspectives salariales sont parfois limitées lorsqu’il travaille pour une structure en tant que salarié. Aussi le rôle de community manager ouvre des opportunités vers des postes plus stratégiques ou mieux rémunérés dans certains secteurs spécifiques comme le luxe ou au sen de grandes structures.

Enfin un community manager indépendant pourra à terme se créer son salaire, en fonction de différents critères et expériences acquises. La notoriété jusqu’à la potentielle influence, auront également un impact positif sur ses revenus.

 

Les structures et les secteurs où le community manager travaille

Le community manager est un profil adapté à une grande variété de structures et de secteurs d’activité. Son expertise trouve des applications dans de nombreuses organisations, qu’il s’agisse de startups, de multinationales ou d’ONG.

Les types de structures

Voici les principales structures faisant appel à des community managers, ce qui n’exclu en rien les autres :

  • Agences de communication et de marketing : gestion des réseaux sociaux pour une diversité de clients.
  • Grandes entreprises : développement de stratégies social media pour renforcer la notoriété et la fidélité.
  • PME et startups : valorisation des produits et services pour atteindre de nouvelles audiences.
  • Associations et ONG : mobilisation et sensibilisation autour de causes précises.
  • Secteur public : communication avec les citoyens via des plateformes sociales pour promouvoir des projets ou des politiques publiques.
  • Personnalités publiques : construction et maintien de leur image en ligne pour entretenir une relation privilégiée avec leurs abonnés.
  • E-commerces et pure players : animation des canaux sociaux pour générer du trafic et convertir les prospects en clients.

Les secteurs professionnels

Le community manager peut travailler dans des domaines ou secteurs très variés et mettre en avant son expertise sur divers axes à promouvoir selon les univers.

  • Les secteurs technologiques : gestion des communautés pour des produits et services innovants ou pour des startups œuvrant sur des technologiques spécifiques.
  • La mode et la beauté : promotion de marques orientées sur ces tendances et création de lien affectif et de proximité avec les consommateurs et notamment les jeunes générations.
  • La santé et le bien-être : diffusion d’informations précises et recherche d’engagement des internautes sur des échanges constructifs.
  • Le sport et divertissement : création d’interactions avec les fans et organisation d’événements en direct pour créer du lien au-delà des écrans.
  • Le tourisme et l’hôtellerie : mise en avant de destinations, de spots intéressant, d’offres variées et de retours d’expériences uniques de clients satisfaits
  • Le commerce et retail : campagnes d’engagement pour stimuler les ventes et améliorer la satisfaction client.
  • La culture et l’événementiel : valorisation des expositions, festivals ou projets artistiques.

Cette capacité à s’adapter fait du community manager un atout indispensable dans un monde qui est de plus en plus connecté. Qu’il s’agisse des réseaux sociaux ou de toute plateforme où les internautes consomment l’info.

 

Où se positionne le community manager au sein des entreprises ?

Le community manager occupe généralement une place transverse au sein des entreprises, entre le marketing et la communication. Son positionnement dépend souvent de la taille et de l’organisation de la structure, mais il peut aussi collaborer avec plusieurs de ces départements :

  • Le marketing : pour s’assurer que les campagnes social media s’alignent avec les objectifs stratégiques globaux.
  • Les relations publiques : gestion de la réputation en ligne et réponses aux crises en cas de bad buzz.
  • Le service client : écoute active et résolution des problèmes des clients via les plateformes sociales, souvent en temps réel.
  • La communication (digitale) : contribution à la communication globale et la transformation numérique de l’entreprise, intégration des outils digitaux, etc.
  • Les ressources humaines : soutien au recrutement et à la communication interne via des campagnes sur les réseaux sociaux. Travail sur l’employabilité via des contenus spécifiques au sein des réseaux sociaux, etc.

Le positionnement transversal du CM renforce son rôle d’interface entre l’entreprise et les différents services en interne. Il permet de créer des synergies entre ces différents départements, tout en répondant aux besoins et aux attentes des communautés en ligne qu’il gère.

 

Les évolutions de carrière du community manager

Avec plusieurs années d’expérience, le community manager peut évoluer vers de nombreux postes. Le plus soulevé par mi eux étant el social media manager qui demande des compétences plus avancées sur la stratégie.

  • Social media manager : stratégie globale des réseaux sociaux et gestion d’équipe de CM au sein de grosses structures.
  • Consultant en communication digitale / social media : accompagnement stratégique des entreprises qui sont clientes de cabinets conseils notamment.
  • Chef de projet digital : piloter des projets multiples liés au digital, comme des campagnes de communication multicanales, campagnes d’influence, développement de services web, etc.
  • Responsable marketing digital : responsable de la performance web et des projets digitaux qui sont liés à l’acquisition dans leur globalité (ads, influence, emailing, etc.)

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Le community manager reste un acteur stratégique dans un milieu professionnel où la communication en ligne joue un rôle majeur. En étant à la fois créatif, stratégique et réactif, il contribue à renforcer la présence et l’image des entreprises sur les réseaux sociaux, mais pas que.

S’entourer d’un community manager compétent, qu’il soit salarié ou freelance, garantira une gestion efficace des interactions en ligne et de l’engagement à rechercher en priorité. Le futur du community management résidera dans la capacité à s’adapter aux outils toujours plus performants et à une compréhension toujours plus pointues des attentes et besoins des communautés.





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