Temu vient de publier les résultats de son quatrième trimestre et son exercice fiscal 2024 non audité. Ses revenus totaux sur l’année se sont élevés à 393 836,1 millions de RMB, soit 53, 955 milliards de dollars US, en progression de 59 % par rapport à 2023. Son bénéfice d’exploitation est en hausse de 85%, à 14,85 milliards de dollars.
Sur le dernier trimestre, sa croissance ralentit : le site de produits en tout genre à bas prix réalise sur cette période cruciale pour l’e-commerce 15,15 milliards de dollars, en hausse de « seulement » 24 %, par rapport au T4 2023. Son bénéfice d’exploitation est à 3,5 milliards sur ces quatre derniers mois de l’année.
Les ventes sur le site ont plus que doublé en un an
Cette hausse est principalement due à l’augmentation de ses revenus liés au marketing en ligne, ce que développent à fond les acteurs en ligne. Ils représentent 27, 12 milliards de dollars, en hausse de 29 % par rapport à 2023. Surtout, ils constituent donc déjà plus de la moitié de ses revenus annuels. Les ventes en ligne ont, elles, atteint 26, 8 milliards de dollars. Elles ont ainsi plus que doublé, avec une hausse de 108 % par rapport à l’an passé.
Les dépenses de Temu traduisent aussi sa méthode agressive pour s’imposer sur la Toile : les frais liés à l’exploitation ont atteint 18 milliards de dollars (+35 %). Cette hausse s’explique par l’augmentation des dépenses en ventes et marketing, révèle le rapport financier. En effet, celles-ci s’élèvent à 15,25 milliards de dollars (+35 % sur un an) en raison d’une augmentation des dépenses en promotion et publicité, précise encore le document.
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Une croissance chahutée par le contexte international
Si la croissance est toujours au rendez-vous, elle se tasse du fait de plusieurs éléments. Aux Etats-Unis, les droits de douane sont déjà à la hausse, ils sont passés de 10 % à 20 % suite à une décision du président américain, Donald Trump. Or, ce pays est un marché clé pour l’acteur chinois.
En Europe, Temu, qui est présent depuis près deux ans, fait l’objet de plusieurs enquêtes. Les représentants du commerce français ont récemment fait part de leurs inquiétudes quant à ce site et Shein, autre acteur en ligne présentant à la vente des habits et accessoires à bas prix. Ils demandent notamment que ces sites ne profitent plus de l’exemption de droits de douane sous 150 euros et d’une politique de frais postaux moins élevés que les acteurs français et européens.