Quand on débute en SEO, c’est un réflexe presque automatique : on ouvre son outil préféré (SE Ranking, Semrush, Ubersuggest, Ahrefs…), on tape un mot-clé, et on est tout excité quand on voit un volume de recherche à cinq chiffres. On se dit : « C’est ça qu’il me faut ! ». Et pourtant… cette approche peut sérieusement plomber votre stratégie…
Le SEO, ce n’est pas juste une course aux clics. C’est avant tout une question de pertinence. Et viser uniquement les mots-clés les plus recherchés, c’est souvent attirer beaucoup de monde… mais pas les bonnes personnes.
Le volume de recherche : un indicateur surestimé
On ne va pas se mentir : voir un mot-clé avec 12 000 recherches mensuelles, ça fait rêver. On imagine déjà le trafic exploser, les ventes grimper… sauf que la réalité est souvent bien différente. Le volume de recherche n’est qu’un indicateur parmi d’autres, et il ne dit rien de la qualité du trafic généré.
Prenons un exemple concret : si vous êtes photographe de mariage à Nantes et que vous vous positionnez sur le mot-clé « photographe », vous touchez certes un gros volume… mais ce mot-clé est ultra générique. Il attire des gens qui cherchent peut-être un photographe corporate à Paris, un photographe animalier, ou juste de l’inspiration sur Pinterest. Bref, pas votre cible.
Trafic qualifié vs trafic de masse
C’est un peu comme distribuer des flyers à la sortie d’un concert alors que vous vendez des cours de yoga. Vous touchez beaucoup de monde, mais combien sont vraiment intéressés ? En SEO, c’est pareil. Ce n’est pas le volume qui compte, c’est l’intention.
Un mot-clé comme « photographe mariage Nantes » a certes un volume plus faible (peut-être 150 recherches par mois), mais il est ultra ciblé. Vous touchez pile des personnes qui cherchent ce que vous proposez. Résultat : plus de rendez-vous, plus de clients, et moins de frustration.
Le vrai objectif, ce n’est pas de faire grimper votre trafic pour le plaisir, c’est de générer du trafic qualifié. Celui qui convertit.
Ce que cache un gros volume de recherche
Les mots-clés à fort volume sont souvent trop larges pour générer des actions concrètes. Pire, ils sont parfois tapés par des internautes qui n’ont aucune intention d’achat ou d’engagement.
Prenons un autre exemple : si vous vendez une formation en ligne sur la prise de parole en public, vous pourriez être tenté de viser « confiance en soi » (énorme volume). Mais quelqu’un qui tape ça cherche peut-être des conseils psychologiques, des citations motivantes, voire… rien de concret. En revanche, « formation prise de parole en public à distance » (volume plus faible) vous connecte à des prospects vraiment intéressés.
Moralité : les mots-clés à gros volume attirent souvent des curieux, pas des clients.
La force des mots-clés de longue traîne
C’est là qu’interviennent les fameux mots-clés de longue traîne. Moins sexy à première vue, mais redoutables en termes de conversion. Ce sont des expressions plus longues, plus spécifiques, souvent avec un volume faible… mais une intention très forte.
Par exemple :
- « chaussures de randonnée imperméables pour femme taille 38 »
- « meilleure agence SEO à Lyon pour PME »
- « comment créer un tunnel de vente sur Systeme.io »
Ces requêtes-là ne font peut-être pas rêver les algorithmes, mais elles font rêver les entrepreneurs malins. Ce sont les vraies pépites du SEO, celles qui vous ramènent du trafic ultra qualifié.
Et en plus, elles sont souvent moins concurrentielles, donc plus faciles à positionner. C’est tout bénef.
Repenser votre stratégie SEO autour de l’intention
Aujourd’hui, les moteurs de recherche sont de plus en plus intelligents. Ils ne se contentent plus de mots-clés bruts : ils cherchent à comprendre le sens et l’intention derrière chaque requête. À nous de faire pareil !
Plutôt que de viser « SEO », demandez-vous : que veut vraiment l’internaute ? Est-ce qu’il cherche une définition ? Une formation ? Un prestataire ? Du contenu avancé ? En analysant ça, vous pouvez créer le bon contenu, pour la bonne personne, au bon moment.
Utilisez des outils comme SE Ranking, AnswerThePublic, AlsoAsked ou même la saisie automatique de Google pour creuser les intentions. Et adaptez vos pages selon que l’intention est :
- informationnelle (apprendre quelque chose)
- navigationnelle (trouver un site/marque)
- transactionnelle (acheter ou s’inscrire)
Quelques pistes pour choisir les bons mots-clés
Voici une petite check-list à garder en tête avant de vous lancer dans la rédaction :
- ✅ Est-ce que ce mot-clé correspond à mon offre ?
- ✅ Est-ce qu’il y a une intention claire derrière cette recherche ?
- ✅ Est-ce que je peux répondre précisément à cette demande avec du contenu ?
- ✅ Est-ce qu’il existe une version longue traîne plus pertinente ?
- ✅ Est-ce que je parle à ma cible idéale avec ce mot-clé ?
Si vous avez un doute, posez-vous la question : “Est-ce que quelqu’un qui tape ça pourrait devenir mon client ?” Si la réponse est non, passez votre chemin.