Un hommage au terroir, au-delà de la barrière de la langue
« La région de Charente est très belle, explique cette Ukrainienne, installée en Charente depuis trois ans. Je trouve que son patrimoine peut être présenté de manière ludique et innovante grâce à l’IA. »
Pour ce faire, la consultante a généré un texte promotionnel à l’aide d’un premier assistant large language model (LLM), qui fonctionne sur le même principe que ChatGPT, mais « plus à l’aise avec les nuances ». Iryna Konstantinova, malgré son bon niveau de français, préfère en effet se reposer sur l’IA pour « l’humour ou les choses plus profondes ». Il lui a ensuite suffi de générer artificiellement un avatar pour réciter le livret, avec une voix « volontairement très différente de celle de Vincent Cassel, justement pour éviter toute confusion ou accusation de création d’un faux réaliste ».
« Juste pour rire »
« J’ai trouvé la marque sur Instagram, ça fait des années qu’ils ne publient pas, alors j’ai combiné une personne connue avec un de leurs produits, raconte la consultante. C’était juste pour rire. L’IA, c’est la chose qui m’amuse. J’espère que ça ne va blesser personne. » Elle se propose d’envoyer sa vidéo au domaine des Quillets, propriétaire de la marque, pour savoir ce qu’ils en pensent.
Depuis mai 2024, le Code pénal français prévoit une infraction spécifique à la publication de deepfake si l’usage de l’IA n’est pas explicitement indiqué. La loi visant à sécuriser et réguler l’espace numérique, dite SREN, dispose ainsi qu’il est interdit de « porter à la connaissance du public ou d’un tiers, par quelque voie que ce soit, un contenu visuel ou sonore généré par un traitement algorithmique et représentant l’image ou les paroles d’une personne, sans son consentement, s’il n’apparaît pas à l’évidence qu’il s’agit d’un contenu généré algorithmiquement ou s’il n’en est pas expressément fait mention ».