Affaire Lenoci | L’homme tabassé par Grégory avait été condamné pour tentative de viol sur mineur


Un jugement qui pourrait désormais être invoqué par la défense de Grégory Lenoci, pour une raison évidente…

Il décide de se faire justice lui-même

Pour rappel, l’affaire a éclaté le 24 juillet quand Gregory Lenoci a publié une vidéo de quelques secondes. On y voit un homme gisant au sol, Marc P., ensanglanté, incapable de réagir. Gregory Lenoci l’accuse d’actes pédophiles sur son beau-fils.

Une autre vidéo est diffusée le soir même. Gregory Lenoci y prend directement la parole: “J’ai dû faire ce que j’ai fait. J’ai prévenu les mœurs. J’ai prévenu tout le monde. Ce type est venu chez moi. Il a foutu ma famille en l’air…”

Laissant la personne inconsciente, Gregory Lenoci a prévenu les urgences avant de prendre la fuite, puis de se rendre aux autorités ce mercredi.

Ce lundi, L’Avenir révélait qu’un autre père de famille, qui ne connaît pas Gregory Lenoci, avait rapporté le même type de faits à la police de Namur dès le 29 juin.

Il avait accusé Marc P. d’attouchements sur sa fille. “J’ai été entendu immédiatement par les inspecteurs”, nous avait-il expliqué. “Trois jours plus tard, mon enfant a été auditionné par la brigade des mœurs. […] Ensuite, on m’a demandé de garder le silence pour ne pas interférer avec l’enquête.”

Mais les semaines passent. Et le garage de Marc P. reste ouvert, avec – selon ce témoin – les enfants du quartier qui continuent à venir “jouer à la console ou recevoir des cadeaux”. Jusqu’au jour où, 48 heures après avoir porté plainte, Gregory Lenoci décide de se faire justice lui-même.

Négligencesdans l’enquête?

Ce jeudi soir, le premier papa à avoir donné l’alerte le 29 juin est amer. “Je suis dégoûté de la justice et de nos policiers, car ils devaient agir et l’attraper, nous explique-t-il “En tapant son nom, ils auraient vu son passé judiciaire. Or, il ne respectait aucune de ses conditions. Ça fait plus d’un an que ma fille traînait avec le pédophile. L’histoire aurait pu être tellement différente.”

Les conditions qu’évoque ce père sont celles liées au sursis dont bénéficiait Marc P. pour ne pas purger sa peine de prison. Le pédophile devait notamment s’abstenir de fréquenter des mineurs. Or, Marc P. accueillait les enfants du quartier dans son garage…

Les antécédents de Marc P. n’auraient-ils pas dû pousser à son interpellation dès le 29 juin ? N’y avait-il, dès cette date, une suspicion que les conditions liées au sursis n’avaient pas été respectées ?

Comment expliquer qu’après la deuxième plainte, déposée le 22 juillet, Marc P. n’ait pas été véritablement mis hors d’état d’entrer en contact avec les enfants ?

Du côté du parquet de Namur, on refuse tout commentaire“dans l’intérêt de l’enquête”. Mais l’on souligne que “l’instruction a été menée, dès la première plainte, avec célérité”. Il ne fait, par contre, nul doute que la défense de Gregory Lenoci se saisira de ces faits troublants…



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