Top 14 – Maxime Lamothe (UBB) : “On Veut S’installer Durablement Au Très Haut Niveau”


Avec une intersaison raccourcie, Maxime Lamothe évoque une reprise intense et une soif de titres toujours présente. Le talonneur de l’UBB évoque la montée en puissance d’un groupe.

Comment s’est passée la reprise ?

Ça a été très dur ! À Faro, au Portugal, pendant le stage, ça a piqué ! On a fait une préparation physique sous presque 35 degrés toute la journée. On s’entraînait à l’heure la plus chaude, avec des séances vraiment très, très costaudes. Donc oui, c’était difficile, mais je pense qu’on a fait un bon stage, où tout le monde s’est bien envoyé. On a pu trouver des automatismes et puiser dans les organismes. C’était vraiment très bien. Et on sent que, cette semaine, physiquement, on est déjà mieux.

Avez-vous changé des choses dans la préparation cette saison par rapport à la saison dernière ?

On a beaucoup moins de temps, donc tout est beaucoup plus condensé. On a axé notre préparation sur ce qu’on va devoir retranscrire sur le terrain, un mélange de combat, de courses longues, d’explosivité. Globalement, ça ressemble à ce qu’on avait l’an dernier, mais comme c’est plus dense et plus court, les séances sont forcément plus intenses. Ensuite, on travaille notre plan de jeu pour que tout le monde s’entende bien et rapidement.

Avez-vous digéré la déception de la finale perdue contre Toulouse ?

Ça a été difficile à digérer, car le scénario était complètement différent de celui d’il y a deux ans. On était tellement proches de faire le doublé… L’occasion ne se représentera peut-être pas. C’est surtout pour ça qu’on a été très déçus. Cette finale était incroyable, mais le Stade toulousain méritait de gagner. Après, quand on fait le bilan de la saison, on se rend compte qu’on a réalisé quelque chose d’extraordinaire. On décroche le premier titre de l’histoire de l’UBB avec la Champions Cup, et on arrive une deuxième fois consécutivement en finale du Top 14.

Est-ce que ça a changé le statut du club ?

On s’est toujours dit qu’on voulait s’installer à la table des grands. Maintenant que l’UBB a décroché son premier titre, évidemment qu’on ne veut pas s’arrêter là. Nos objectifs sont d’aller chercher tout ce qu’on peut. Le club est encore en quête de titres. On veut l’installer durablement au très haut niveau et montrer qu’on fait partie des meilleures équipes d’Europe.

Il y a eu deux finales de Top 14, un titre de champion d’Europe. Comment fait-on, au quotidien, pour ne pas s’endormir ?

On continue à travailler et à trouver une émulation dans le groupe, des sources de motivation. Chaque semaine, chaque match est différent. On voit que nos adversaires travaillent très dur aussi, donc à la moindre erreur, on peut passer à côté. La marge est tellement fine. Comme je le disais, la finale s’est jouée sur des détails, en prolongation. Et ce sont justement ces petits détails qu’on veut aller chercher.

Dans ce contexte-là, la prolongation de votre manager Yannick Bru, ça vous inspire quoi ?

C’est une bonne nouvelle. Notre président, Laurent Marti, veut inscrire sur la durée le projet de Yannick, et on voit que ça fonctionne très bien depuis deux ans. Ça donne envie de continuer, de se battre pour aller chercher encore plus de titres.

À titre personnel, comment voyez-vous l’arrivée de Gaëtan Barlot ?

Le club est à la recherche de l’excellence, et Gaëtan fait partie des meilleurs internationaux à son poste. On le voit dans certains clubs, notamment au Stade Toulousain, où ils ont trois ou quatre talonneurs de très haut niveau. Je pense que c’est ce que l’UBB cherche aussi. Évidemment, ça va nous pousser, Connor Sa et moi. Si on veut jouer, il faudra faire de bonnes prestations, tout donner. Mais je pense que ce ne sera que du positif.

Il y a un premier rendez-vous vendredi à Angoulême. Qu’en attendez-vous et dans quel état de fraîcheur serez-vous ?

L’état de fraîcheur, je ne sais pas trop, parce que la préparation est très dure, mais on fait en sorte de bien récupérer. On va vouloir gagner toutes les petites batailles, ne jamais lâcher, commencer à mettre notre jeu en place et retrouver nos automatismes entre joueurs. Je pense que ce sera surtout sur le comportement et l’état d’esprit du groupe qu’on cherchera à se jauger. Mais le premier gros objectif de la saison, c’est La Rochelle, le premier week-end de septembre. Tout ce qu’on fait en ce moment, c’est pour préparer ce match.

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