La Chine appuie la demande d’adhésion de la Palestine aux BRICS


Le représentant palestinien à Moscou, Abdel Hafiz Nofal, a confirmé que la participation de la Palestine au groupe des BRICS pourrait commencer avec un statut d’observateur ou d’invité, en attendant que les conditions permettent une adhésion complète. « Nous avons déposé une demande, mais, comme vous le savez, la Palestine a certaines conditions. Je crois qu’elle participera d’abord comme invitée », a-t-il déclaré à la presse russe, précisant qu’aucune réponse officielle n’a encore été reçue.

Pékin a clairement soutenu cette démarche. Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Guo Jiakun, a salué « l’arrivée de partenaires partageant les mêmes aspirations », soulignant que les BRICS constituent « un moteur du multilatéralisme et de la démocratisation des relations internationales ». Pour la Chine, l’entrée de la Palestine s’inscrirait dans la construction d’un ordre mondial multipolaire plus juste.

Cette initiative survient alors qu’un nombre croissant d’États reconnaissent la Palestine : la France,  le Canada, l’Australie, le Portugal et le Royaume-Uni, entre autres, ont annoncé cette semaine à l’Assemblée générale de l’ONU leur reconnaissance officielle. Israël a vivement dénoncé ce mouvement, le Premier ministre Benyamin Netanyahou affirmant qu’il ne laisserait pas « une nation terroriste » lui être « imposée ». Les BRICS, qui regroupaient à l’origine le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, se sont élargis en 2024 à l’Égypte, l’Éthiopie, l’Iran et les Émirats arabes unis, puis à l’Indonésie en 2025. De nombreux pays du Sud global manifestent aujourd’hui leur intérêt pour ce bloc économique et politique, perçu comme une alternative à la domination occidentale.

Au-delà de la visibilité diplomatique, une participation palestinienne offrirait des retombées économiques et techniques : accès à des financements communs pour les infrastructures, intégration à des réseaux énergétiques et commerciaux Sud-Sud, ainsi que des partenariats dans l’agriculture, la santé ou le numérique. Autant de leviers susceptibles de renforcer l’autonomie économique palestinienne et d’élargir ses marges de manœuvre sur la scène internationale, dans un contexte où l’ordre mondial se redessine autour du clivage entre l’Occident et l’axe sino-russe.





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