comment l’ARPP détecte désormais les collaborations cachées sur les réseaux sociaux


L’Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité (ARPP) vient de publier les résultats du premier semestre 2025 de son Observatoire de l’Influence Responsable.

Contrairement au rapport de l’an dernier, l’intelligence artificielle a été intégrée à la méthodologie d’analyse, permettant de passer au crible près de 200 000 contenus diffusés sur les réseaux sociaux. Une avancée qui change la donne pour la transparence dans le marketing d’influence…

L’intelligence artificielle, nouveau pilier pour la régulation publicitaire&nbsp?

Avec le soutien technologique de Reech, qui se spécialise dans le marketing d’influence, l’ARPP a entraîné son propre code déontologique appliqué aux règles de la publicité responsable.

Cela lui permet d’analyser désormais le texte, l’image et l’audio des publications, qu’elles soient organiques ou sponsorisées. En procédant de la sorte, l’organisme veut pouvoir détecter des collaborations commerciales dissimulées ou des manquements jusqu’ici impossibles à repérer par les méthodes classiques.

Pour Mohamed Mansouri, directeur délégué de l’ARPP, cette évolution marque un tournant, car l’intégration de l’IA permet de mettre en avant des manquements imperceptibles jusqu’à maintenant, mais aussi de consolider un modèle d’autorégulation en Europe.

84% de contenus conformes

Un aperçu des résultats de l'étude de l'ARPP - Source&nbsp: ARPP

Au premier semestre 2025, 194 000 contenus ont été examinés, contre un peu plus de 60 000 sur toute l’année précédente. Sur cette période de l’année, 9 810 collaborations commerciales ont été identifiées et évaluées par les experts de l’ARPP, pour un taux global de conformité de 84%.

Mais l’étude ne s’arrête pas là, et vient également confirmer l’efficacité du Certificat de l’Influence Commerciale Responsable, créé par l’ARPP pour accompagner les créateurs dans la maîtrise des règles de transparence. Les écarts de conformité parlent d’eux-mêmes, car on compte 76% des créateurs certifiés respectent les règles, contre 51% pour les non-certifiés.

Autre enseignement notable, les créateurs de contenu qui comptent moins de 10 000 abonnés ont quasiment rattrapé les plus suivis en matière de transparence. L’étude montre que l’écart de manquements n’est plus que d’un point, avec 7% pour les petits créateurs, contre 6% pour les plus grands.

Un modèle français qui inspire l’Europe…

Cet observatoire, lancé en 2019, s’impose désormais comme une référence à l’international. Présenté comme un outil de veille et d’autorégulation, il permet d’ajuster en continu le cadre déontologique et d’accompagner la professionnalisation de la Creator Economy qui se développe sur les réseaux sociaux,.

Ce modèle s’exporte désormais au niveau européen via la plateforme Ad Ethics, soutenue par l’EASA (Alliance européenne pour l’éthique en publicité). Et d’ici la fin de l’année, douze pays européens rejoindront l’initiative française, avant que d’autres pays à l’international pourraient également rejoindre cette démarche.



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