Ce cycle Bachelor traduit une conviction forte : la formation doit être arrimée aux besoins réels du territoire et aux standards internationaux.
Enseignement : L’Université Ibn Zohr (UIZ) franchit une nouvelle étape dans son développement académique et technologique avec l’ouverture, à la rentrée, du cycle Bachelor en Technologie. Une initiative structurante qui concerne ses Écoles supérieures de technologie (EST) d’Agadir, de Guelmim et de Dakhla. Objectif : former des profils immédiatement opérationnels, capables d’accompagner la transformation numérique, économique et industrielle du Maroc et de ses régions, exposent les responsables du projet à l’UIZ.
A l’EST d’Agadir, pas moins de sept filières sont ouvertes, allant du génie logiciel et innovation numérique à l’e-business et marketing digital, en passant par l’audit et contrôle de gestion, le génie agroalimentaire et l’environnement durable. Une offre conçue pour répondre aux besoins d’un tissu économique régional où l’agro-industrie, la logistique, mais aussi les services numériques connaissent une croissance soutenue.
L’EST de Guelmim se positionne pour sa part sur des créneaux technologiques de pointe avec cinq formations, dont les sciences de données et systèmes intelligents, la sécurité informatique et réseaux, ainsi que l’ingénierie de l’eau et de l’énergie. Quant à l’EST de Dakhla, la stratégie est claire : préparer une génération capable de porter la cybersécurité et l’intelligence artificielle dans un espace régional en pleine expansion, tout en consolidant l’interface numérique des entreprises locales.
Ce cycle Bachelor traduit une conviction forte : la formation doit être arrimée aux besoins réels du territoire et aux standards internationaux. Il s’agit de produire des compétences adaptées aux secteurs stratégiques de demain, tout en offrant aux jeunes des parcours modulaires et polyvalents, qui allient savoir-faire technique, culture managériale et innovation digitale, est-il indiqué dans un communiqué de l’établissement.
Ce virage est cohérent avec l’évolution de l’Université Ibn Zohr, désormais classée 3ème université marocaine dans le prestigieux Times Higher Education 2026. L’UIZ s’illustre en particulier par la qualité de sa recherche scientifique, avec un score de 55,1 et un réseau de 92 centres de recherche couvrant des champs essentiels : développement durable, sciences de la vie, chimie, ingénierie. Cette base scientifique solide confère à l’université une légitimité académique qui rejaillit sur ses formations.
Mais au-delà des classements, c’est l’impact sur l’écosystème régional qui est visé. Avec 241 spécialités académiques offertes, l’UIZ se distingue par sa capacité à irriguer l’ensemble des provinces du Sud et du Centre-Sud, de l’enseignement fondamental aux sciences appliquées, du commerce à la médecine. Son score honorable d’ouverture internationale (33,8) confirme également une dynamique de partenariats et d’échanges qui place les étudiants dans une logique d’interconnexion mondiale.
Des défis persistent toutefois. L’encadrement académique reste sous pression avec un ratio de 130 étudiants par enseignant, ce qui réduit la marge de personnalisation pédagogique. Par ailleurs, les liens avec l’industrie, bien qu’existants, doivent être renforcés pour transformer la recherche et l’enseignement en emplois concrets et en transferts technologiques massifs. Le score actuel de 21 dans ce domaine souligne une marge de progression importante.
Le lancement du Bachelor en Technologie apparaît donc comme une réponse directe à ces enjeux. Il marque la volonté de l’université d’articuler formation de qualité, innovation et employabilité, en s’appuyant sur des filières ciblées et sur des partenariats accrus avec les acteurs économiques.
Pour l’UIZ, il s’agit d’un pas décisif vers une université de nouvelle génération, capable d’allier excellence académique et utilité sociale. À l’heure où le Maroc se projette dans une économie plus numérique, plus verte et plus ouverte, cette initiative illustre parfaitement le rôle que l’enseignement supérieur peut jouer dans la construction des compétences de demain.