Alors que l’IA prend une place croissante dans les produits de Google liés à la recherche, notamment avec l’AI Mode récemment, le géant de Mountain View tient à rassurer : les publicités ne disparaîtront pas.
Pour le groupe, elles restent toujours un pilier de son modèle économique, même à l’heure des réponses générées par IA…
Les publicités restent au coeur de l’expérience de la recherche
Interrogé dans le podcast Silicon Valley Girl, Robby Stein, vice-président produit de Google Search, a confirmé que les publicités ne sont pas prêtes de disparaître.
Selon lui, l’usage de la recherche s’étend davantage plutôt qu’il ne se transforme. Il affirme que les utilisateurs continuent d’utiliser Google pour leurs besoins au quotidien, mais l’arrivée de l’IA élargit les possibilités d’interaction avec la plateforme.
Google serait même déjà en train de tester des formats sponsorisés intégrés dans ses fonctionnalités, notamment dans les AI Overviews et l’AI Mode, où les résultats générés sont accompagnés de publicités clairement identifiées.
De nouvelles expérimentations chez Google
Ces expérimentations, encore limitées, préfigurent une nouvelle génération de formats publicitaires plus conversationnels et capables de s’adapter aux requêtes multimodales, qu’il s’agisse de textes, d’images ou même de voix.
Cette stratégie s’inscrit dans une dynamique économique solide, car selon le dernier rapport du troisième trimestre de 2025, la maison mère Alphabet a enregistré 74,18 milliards de dollars de revenus publicitaires, soit une hausse de 12% en un an. Un chiffre qui confirme, selon Google, que la recherche et les annonces continuent de fonctionner main dans la main…
Des publicités intégrées à l’IA… et un débat sur la vie privée
Si on en croit Robby Stein, Google préparerait une généralisation des publicités dans son AI Mode. Ces annonces pourraient apparaître directement dans les réponses générées par IA, qu’il s’agisse de suggestions de produits ou d’offres de services.
Néanmoins, cette évolution soulève des inquiétudes, car les interactions avec l’IA, souvent plus longues et personnelles que les recherches classiques, pourraient donner lieu à une collecte de données plus fine, notamment sur les préférences, les budgets ou les habitudes des utilisateurs.
De son côté, Google affirme que les recommandations issues de l’IA ne sont pas influencées par les données publicitaires, ni par les annonceurs. L’entreprise affirme que les réponses générées s’appuieraient uniquement sur les informations disponibles sur le web et dans les bases de connaissances internes du moteur, sans apporter davantage de détails.
Mais alors que la frontière entre la recherche et la conversation s’efface, Google s’efforce de concilier l’innovation technologique, la rentabilité et la confiance des utilisateurs. Les premières publicités intégrées à l’IA, quant à elles, pourraient bien redéfinir la manière dont nous interagissons avec le moteur, sans jamais échapper, semble-t-il, à son modèle publicitaire…