L’IA générative ne se limite plus à créer du texte, des images ou des vidéos : elle s’invite désormais dans la production logicielle. Grâce aux modèles capables de générer du code à partir de simples prompts, la création d’applications devient instantanée et accessible à tous. Cette évolution pourrait bouleverser un marché mobile saturé en redonnant le pouvoir de création aux utilisateurs eux-mêmes. Entre démocratisation, personnalisation et remise en question des app stores, une nouvelle ère de la mobilité est peut-être en train de naître. Mais au-delà des applications mobiles, ces nouveaux usages pose une question fondamentale : sommes-nous à l’aube d’une troisième révolution numérique (après Internet et les smartphones) ?

#GenAI #TransfoNum #UsagesMobiles
En synthèse :
- L’IA générative poursuit la dynamique de démocratisation de la production : après le contenu (vidéo, image…), elle promet de mettre la création d’applications à la portée de tous via de simples prompts ;
- Le marché des applications mobiles étant saturé (2 à 2,5 M d’applications dans chaque app store) et sclérosé par le phénomène d’App Fatigue (les utilisateurs n’utilisent régulièrement qu’une dizaine d’applications), la génération d’applications personnalisées pourrait relancer l’intérêt des mobinautes ;
- Les mini-applications générées par prompt annoncent un déplacement du pouvoir créatif vers les communautés, mais risquent de se heurter au monopole de distribution d’Apple et Google ;
- Le concept de « Generative UI » préfigure néanmoins des interfaces dynamiques et conversationnelles, capables de remplacer les modèles d’interaction traditionnels (menus, boutons, liens…) ;
- L’IA générative réduit la distance entre les besoins / envies et l’action, nous libérant des schémas de pensée et d’interaction conçus par les éditeurs et Big Techs (le prêt à utiliser / penser).
Après son succès sur iPhone, l’éditeur de ChatGPT lance son application mobile de génération de vidéos sur Android, mais uniquement dans certains marchés anglo-saxons : OpenAI launches its Sora app on Android.

La promesse de Sora est de mettre la production vidéo à portée de tous. Visiblement, cette promesse fonctionne, car l’application est un succès. En ce sens, l’IA générative poursuit la dynamique de démocratisation de la production de contenus initiée par des plateformes sociales comme YouTube ou Instagram : The future of the web is the history of YouTube.
Si vous suivez ce blog régulièrement, alors vous connaissez déjà les formidables capacités des modèles génératifs en matière de création de contenus. Avec le perfectionnement des modèles, nous atteignons des niveaux de réalisme que personne n’anticipait au lancement de Midjourney il y a 3 ans. Grâce aux progrès constants, l’IA générative est en train de bouleverser la chaîne de valeur de l’édition avec la possibilité de générer des contenus sur mesure en fonction de vos envies ou inspiration : livres (comptines, nouvelles…), images (illustrations, BD , mangas…), musiques, jeux et vidéos.
Est-ce une bonne chose ou un danger pour la créativité ? Les avis divergent : When my kids wrote a song using AI, all I could think was: you missed the fun part.
« Why do something well when you could do it fast? […] The arrival of AI is a chance to remind us that sometimes the end result isn’t the one on the page in front of you. The goal is not to have created, but to be a creator. »
Toujours est-il que ce n’est que le début de la révolution des contenus numériques, un domaine qui a déjà connu un premier bouleversement majeur il y a une quinzaine d’années.
Quand les smartphones libèrent la créativité
Que ce soit sur supports analogiques ou numériques, la création de contenus était jusqu’à il n’y a pas si longtemps réservée aux artistes, ceux qui avaient le matériel et le savoir-faire. Mais tout a changé avec les smartphones, car ces derniers ont réellement démocratisé la production de contenus visuels, notamment grâce à la caméra et la 4G (Comment les smartphones ont changé le monde en 15 ans).
Ça, vous le saviez déjà. La question est aujourd’hui de savoir pourquoi se limiter aux contenus ? D’autant plus que sur smartphone, les applications mobiles sont les nouveaux sites web, car elles représentent 90% du temps d’utilisation.
Il existe déjà des services reposant sur l’IA générative qui proposent de créer des applications mobiles à l’aide de simples prompts (ex : Bubble ou Manus). Le souci est que, d’une part, ces services ne font que générer des prototypes, pas des applications disponibles pour le grand public dans un environnement d’exécution qui peut passer à l’échelle ; et d’autre part, il est difficile d’exister dans un marché saturé. On dénombre ainsi entre 2 et 2,5 M d’applications mobiles sur Apple App Store et Google Play, un nombre qui stagne (How Many Apps Are On The App Store).

Je pense ne rien vous apprendre en écrivant que le marché des applications mobiles est verrouillé depuis de nombreuses années, notamment à cause du phénomène d’App Fatigue qui limite le nombre de nouveaux téléchargements (les mobinautes ne se servent régulièrement que d’une dizaine applications).
Soit, mais il existe une possibilité pour relancer l’intérêt des mobinautes : laisser la main aux utilisateurs pour qu’ils puissent créer leurs propres applis mobiles (L’IA va tuer les applications). L’idée peut vous sembler saugrenue, mais elle n’est pas dénouée de sens, car les modèles génératifs de code ont fait des progrès considérables.
User Generated Content -> AI Generated Apps
Bien avant l’arrivée de ChatGPT, il existait déjà des services pour que les utilisateurs puissent créer leurs propres applications mobiles en quelques clics grâce aux solutions « no-code » : Les 8 meilleurs logiciels de création d’applications mobiles en 2025. Si ces services étaient, et sont encore, parfaitement au point, force est de constater qu’il faut plus que quelques clics pour créer une application mobile.
Entre-temps, sont arrivés les chatbots et les outils de génération de code qui sont de plus en plus performants : Anthropic releases Claude Sonnet 4.5 in latest bid for AI agents and coding supremacy.
OK soit, très bien, mais la conception d’une application reste une tâche complexe, réservée aux professionnels. En théorie, car en pratique, qualité ne rime pas forcément avec créativité. La preuve avec Roblox, un univers virtuel proposant des milliers de mini-jeux développés par la communauté (Roblox, Explained: The Metaverse’s Dangerous Grip on Kids). Cet exemple de User Generated Games est tout à fait pertinent, car certains jeux remportent un franc succès, malgré le fait qu’ils aient été conçus par des membres de la communauté, et non des professionnels : One Surprising Roblox Game Quietly Breaks Fortnite Record With 21.6M Concurrent Players.
N’allez pas penser que c’est une mode passagère, car le succès incontestable de Roblox repose justement sur le dynamisme de sa communauté et cette infinité de mini-jeux ou de mini-expériences immersives.

Partant du principe qu’une petite application mobile est, à priori, plus simple à créer qu’un jeu, n’y a-t-il pas un créneau à prendre ?
Instant Apps -> GenUI
Comme expliqué précédemment, les dernières versions des modèles génératifs de code sont effectivement largement capables de créer des applications mobiles, mais l’important n’est pas d’avoir un prototype qui s’exécute correctement, mais une application bien intégrée dans son environnement et bien sécurisée. C’est le principe du « DevOps », le développement opérationnel, qui se décline maintenant en « DevSecOps ».

C’est justement pour garantir la qualité de l’expérience et la sécurité des données que certains proposent des services intégrés proposant à la fois un environnement de création et d’exécution ainsi qu’un canal de distribution. Je pense notamment au constructeur de smartphones Nothing qui expérimente depuis peu son Playground, une plateforme de création d’applications : Nothing launches AI tool for building mini apps using prompts.

Avec ce service n’importe qui peut créer une mini-application et la distribuer auprès des autres utilisateurs. Ci-dessous, une mini-appli pour suivre le championnat de F1 :

Est-ce qu’une mini-application qui indique les résultats des courses de F1 va changer la face du monde ? Non. Mais si vous proposer à la fois des millions de mini-applications mobiles, et la possibilité de créer vos propres applications avec un simple prompt, là ça change la donne.
Vous noterez que ce principe de mini-applications, ou d’interfaces personnalisées par l’IA avait déjà été évoqué par T-Mobile l’année dernière avec un concept de smartphone de nouvelle génération dopé à l’IA (Des contenus personnalisés aux interfaces personnalisées).
L’idée de remplacer l’app store par une capable de générer des mini-applications selon vos besoins ou envies semble faire son chemin, car on la retrouve également chez Wabi, une startup dont on ne connait pas grand-chose, mais dont l’ambition est de proposer « The first personal software platform » (Replika founder raises $20M pre-seed for Wabi, the ‘YouTube of apps’).
Et tant qu’on y est, pourquoi se limiter aux smartphones et applications mobiles ? l’éditeur de WordPress propose ainsi un outil de développement assisté par IA : WordPress shows off Telex, its experimental AI development tool. Oui je sais, il existe d’autres services du même type, certainement plus souples ou performants, mais là, nous parlons d’un service de génération de mini-applications intégré à l’outil de gestion de contenus qui équipe plus de 43% des sites web (Usage statistics and market share of WordPress).

Je suis très surpris que Telex n’ait pas fait plus de bruit, car ce service représente un potentiel gigantesque pour tous les utilisateurs de WordPress, et accessoirement tous les utilisateurs du web. D’autant plus que son fonctionnement est très simple, il suffit de décrire votre besoin, et le service génère une extension WordPress (un gros widget) prête à être intégrée à votre WordPress ou à être distribuée auprès de la communauté. Ici, un bloc pour afficher les prévisions météo à partir d’un code postal :

L’idée est tout simplement formidable et le timing parfait. Du moins pour les utilisateurs qui s’intéressent à l’IA générative, les autres ne verront pas forcément la différence, car il existe déjà des dizaines de milliers d’extensions WordPress.
Dans le cas de Telex, nous parlons d’un service qui génère des blocs personnalisés à intégrer à un site web, mais qu’est-ce qui nous empêche d’appliquer ce principe aux sites web ? L’idée serait de générer une interface à la volée en fonction du besoin, du profil ou des préférences de l’utilisateur. C’est le principe de « Generative UI« , déjà évoqué l’année dernière : Generative UI and Outcome-Oriented Design.

Et tant qu’on y est, pourquoi se limiter à la personnalisation de l’interface ? Nous pouvons ainsi tout à fait remplacer l’interface classique des sites web (menus, liens…) par un chatbot, donc remplacer l’interface graphique pour une interface conversationnelle. Là encore, un principe déjà évoqué, mais avec des briques technologiques prêtes à l’emploi (cf. GenUI : de la personnalisation aux concierges numériques).
L’idée de proposer une interface conversationnelle comme alternative à une interface traditionnelle est notamment proposée par le moteur de recherche de voyage Kayak (Kayak launches an ‘AI Mode’ for travel questions, search, and bookings), accessible sur Kayak.ai, que je vous invite à tester.

Tout ceci est très intéressant, mais il n’est pas si simple de changer 40 ans d’habitude avec les interfaces graphiques. Laissez-moi vous rappeler pour mémoire, que 15 ans après leur apparition, les mobinautes ont encore du mal à comprendre le fonctionnement des menus « Hamburger » sur les versions mobiles des sites web (The Hamburger-Menu Icon Today: Is it Recognizable?).
D’où cette idée persistante de ne pas trop perturber les habitudes, d’où l’idée persistante d’utiliser les modèles génératifs pour donner la possibilité à la communauté de créer des widgets ou mini-applications. Cette idée se heurte néanmoins au problème de distribution de ces mini-applications, car Google et Apple gagnent énormément d’argent en ponctionnant une commission sur les transactions (Apple made over $10B from US App Store commissions last year). Contourner les app stores et décider de ce que l’on veut faire de son propre smartphone, celui que l’on a acheté avec ses sous, est une volonté légitime, mais c’est sans compter les conditions générales d’utilisation que vous avez nécessairement acceptées, et qui font barrage aux app store alternatives : F-Droid says Google’s new sideloading restrictions will kill the project.
Bref, tout ça pour dire que si la possibilité de créer des mini-applis à la volée existe, les utilisateurs ne sont pas forcément prêts (Another one for the graveyard: Google to kill Instant Apps in December).
Ceci étant dit, ce qui est valable aujourd’hui ne le sera pas forcément demain. Autant y réfléchir dès maintenant, car les implications sont gigantesques.
La fin des développeurs d’application ?
Bon OK, je sais, je vais un peu vite en besogne à annoncer la fin des développeurs d’applis. Néanmoins, nous ne pouvons pas ignorer les changements qui sont en train de s’opérer. Il est donc parfaitement légitime et salutaire de mener des réflexions de plus haut niveau, comme celle-ci :
Interface ZERO : l’émergence des produits invisibles à l’ère du tout IA
L’UX doit désormais fonctionner sans interface visuelle visible, via la voix, des gestes ou des comportements anticipés. L’objectif est de rendre le produit invisible mais omniprésent, fluidifiant la vie quotidienne de l’utilisateur.
L’IA ne se limite plus à exécuter des tâches, elle devient le cœur de l’expérience utilisateur, par l’intermédiaire d’agents intelligents qui comprennent le contexte, anticipent les besoins et agissent de manière proactive et autonome.
La valeur d’un produit ne réside plus dans ses éléments visibles, mais dans sa capacité à répondre à un besoin sans y penser, de manière invisible et pourtant efficace. La satisfaction naît d’une utilité subtile et d’une automatisation discrète.
Encore une fois, tout ceci est très inspirant, mais peut vous sembler éloigné de la réalité, car les applications mobiles les plus populaires (celles que vous utilisez au quotidien) ne sont aucunement menacées. Soit, mais nous parlons là du Top 50 des applications, quid des millions restantes ?
C’est ce pan du marché, la longue traine, qui est concerné par la logique d’application personnalisée et les outils de GenUI. Vous avez tout à fait le droit d’être sceptique ou attentiste, mais personnellement j’y crois fermement.
Avec les progrès des modèles génératifs et l’envie de sortir du prêt à utiliser / à penser induit par les applications des grands éditeurs, j’anticipe une prolifération d’applications plus ou moins utiles, plus ou moins bien conçues, mais qui vont nous permettre de nous libérer de schémas de pensée qui nous sont imposées par les autres.
Du papier à PowerPoint. Puis la GenAI a tout fait sauter
Les tableurs ont redéfini ce qu’est un « calcul ». Les logiciels de présentation ont standardisé « l’idée visuelle ». Les éditeurs de texte ont formaté notre manière d’écrire. Ces interfaces ne nous ont pas seulement rendus efficaces. Elles ont reconfiguré notre manière de penser. On ne crée plus librement. On traduit nos idées dans des formats préconçus. Le résultat ? Nous avons troqué la pensée libre contre la compatibilité logicielle.
Puis tout a basculé : L’IA générative est arrivée, et avec elle, la réduction drastique du gap entre idée et action. Tu n’as plus besoin d’apprendre où cliquer. Tu n’as plus besoin de comprendre le format. Tu n’as plus besoin de traduire ton intention. Tu penses clairement. Tu parles précisément. L’IA exécute. On ne code plus nos idées dans des interfaces. On les énonce directement. C’est un choc culturel majeur. On revient à un rapport naturel entre intention et résultat.
En théorie, tout ce dont les modèles génératifs ont besoin pour créer des applications conformes aux besoins des utilisateurs, tout en étant simples à utiliser, c’est d’une large bibliothèque de composant graphiques (il en existe des tonnes) ainsi que d’un accès aux données (c’est ce que proposent les APIs ouvertes ou les serveurs MCP).
J’anticipe bien évidemment une levée de boucliers de Apple, Google ou Samsung qui ne vont pas se laisser faire, car ils ont un grand plan d’ensemble (Comment les Big Techs vont s’accaparer le marché de l’IA). Mais pour celles et ceux qui ont fait le tour de leur iPhone / Pixel / Galaxy et qui veulent reprendre le contrôle de leur vie (puisque le smartphone est la télécommande de notre quotidien numérique), les outils proposés par des constructeurs / éditeurs alternatifs comme Nothing me semblent extrêmement prometteurs.
Peut-être sommes-nous en train de vivre la fin de la première ère des smartphones…
Le début d’une nouvelle ère de la mobilité ?
La société dans laquelle nous évoluons a subi deux bouleversements majeurs en moins de 30 ans : l’arrivée de l’internet et la généralisation des smartphones. Aussi, j’ai toujours suivi de très près l’évolution des smartphones, aussi bien leurs aspects techniques que les usages, ainsi que l’impact qu’ils ont sur notre quotidien :
Je suis intimement persuadé qu’avec l’avènement de l’IA générative, nous sommes au début d’un troisième bouleversement majeur dans nos usages numériques, ceux qui régissent notre quotidien et notre économie (les secteurs tertiaires et quaternaires représentent 80% du PIB).
Cela fait à peine 3 ans que ChatGPT est sorti, et nous n’avons fait qu’explorer la surface de la partie visible de l’iceberg. Nous sommes très loin d’avoir appréhendé tous les scénarios possibles et les trajectoires d’évolution des contenus et services en ligne. Voilà pourquoi j’ai rédigé cet article : pour vous aider à mieux comprendre les changements en cours et à anticiper ceux à venir.
Certes, ces changements représentent autant de risques que d’opportunités, mais c’est le principe même de la quatrième révolution industrielle. Il va falloir vous habituer à ces changements, et surtout vous y adapter.
Questions / Réponses
Qu’est-ce que l’IA générative change pour les applications mobiles ?
Elle permet de créer des mini-applications à partir de simples instructions textuelles, sans compétences techniques, ouvrant la voie à une production logicielle plus rapide et plus accessible.
Pourquoi parle-t-on de « mini-applications » générées par IA ?
Ces mini-apps sont de petites applications créées à la demande pour répondre à un besoin précis, sans passer par les app stores classiques ni nécessiter de développement long ou coûteux.
En quoi cette évolution rappelle-t-elle la révolution des smartphones ?
Comme les smartphones ont démocratisé la création de contenus visuels, l’IA générative démocratise la création logicielle, en rendant chaque utilisateur potentiellement créateur d’applications mobiles.
Que signifie le concept de « Generative UI » ?
Il désigne des interfaces qui s’adaptent automatiquement aux besoins ou préférences de l’utilisateur, voire remplacent les écrans et menus par des interactions conversationnelles.
Pourquoi comparer les applications générées par IA à Roblox ?
Roblox est un exemple de succès reposant sur les « User Generated Content » (contenus générés par les utilisateurs) : ce sont les membres de la communauté, et non des professionnels, qui développent les mini-jeux. À partir de cet exemple, il est envisageable que si les utilisateurs peuvent créer des jeux à succès, ils pourraient tout à fait créer des mini-applications mobiles utiles.
Cette évolution signe-t-elle la fin des développeurs d’applications ?
Non, les applications les plus populaires restent incontournables et nécessitent des équipes de développement professionnelles. En revanche, la longue traîne des millions d’applications moins utilisées pourrait être remplacée par des solutions personnalisées générées à la demande, transformant ainsi le marché des applications de niche.