Si tous les signes montrent que l’IA s’impose peu à peu dans les usages quotidiens, jusqu’à être devenue une habitude pour plus d’un milliard de personnes sur la planète, les Français continuent de privilégier les moteurs de recherche traditionnels pour s’informer.
C’est ce que met en lumière le deuxième volet de l’étude menée par Eskimoz et Ipsos, qui dresse un panorama de la confiance numérique en 2025.
Les moteurs de recherche, toujours garants de la crédibilité
Selon l’étude, 56% des Français jugent les contenus issus des moteurs de recherche crédibles, loin devant les plateformes d’e-commerce à 47% et les plateformes de vidéo à 39%. Les réseaux sociaux, en revanche, continuent d’inspirer la méfiance, où seuls 20% des internautes leur accordent leur confiance. Les messageries instantanées ne font guère mieux, avec 24% d’opinions favorables.
Les outils d’IA générative, pourtant omniprésents dans le débat public, ne séduisent pas encore à peine 27% des Français estiment leurs réponses fiables. Les plus jeunes, entre 18 et 34 ans, se montrent plus ouverts à ces technologies, tandis que les seniors, entre 55 et 75 ans, restent les plus sceptiques.
Pour Jérémy Lacoste, Directeur Général d’Eskimoz, cette prudence illustre une évolution profonde : « Les utilisateurs ne se contentent plus de trouver une réponse, ils veulent comprendre d’où elle vient et si elle est fiable« .
La confiance numérique freinée par la peur des données
Au-delà de la fiabilité perçue, la question de la sécurité des données personnelles demeure un frein majeur. Seuls 36% des Français déclarent faire confiance aux moteurs de recherche pour protéger leurs informations, 35% aux plateformes marchandes, 28% aux IA connectées, et 23% aux IA génératives. Les réseaux sociaux ferment la marche, avec seulement 19% seulement de confiance.
Cette inquiétude traverse toutes les générations, mais reste plus forte chez les seniors et les catégories socioprofessionnelles supérieures, souvent plus conscientes des enjeux de traçabilité et de transparence.
Vers un « Global Search » fondé sur la crédibilité
Malgré cette méfiance, les internautes français affichent une maturité numérique croissante. Près de 36% estiment que la diversité des plateformes favorise la pluralité des sources, et 31% y voient une manière d’enrichir les points de vue. Pour beaucoup, cette fragmentation du « search » est synonyme d’innovation.
Face à cette transformation, le concept de « Global Search, défendu par Eskimoz, s’impose peu à peu : une approche où la visibilité ne suffit plus, et où la crédibilité devient la véritable mesure de performance.
Autrement dit, à l’avenir, les marques et les médias devront désormais convaincre non seulement les algorithmes, mais surtout la confiance des utilisateurs…