« Le prospectus est notre premier support de communication, et le restera », selon la DG Nathalie Grand-Clément



En chiffres


  • 140 millions de catalogues distribués en 2024  (-5 à -15% en fonction des magasins par rapport à 2023)

  • 470 magasins dont 10 en Belgique et 1 en Espagne

  • 1 milliard de CA en 2023


Récemment, plusieurs enseignes assurent être passées au 0 prospectus envoyés, à l’instar de E.Leclerc, ou Cora, Franprix et Monoprix avant lui. D’autres, comme Carrefour en 2026, ont programmé l’arrêt de ces envois en boites aux lettres. Et beaucoup, tels Orchestra, Lapeyre, Castorama, Conforama, But, Bureau Vallée, Stokomani etc. réduisent le nombre de ces envois.


A contre-courant de ce mouvement médiatisé, la directrice générale de Centrakor l’assure : pour les 450 magasins du groupe qu’elle pilote, l’imprimé publicitaire reste le premier support de communication. Et elle ne compte pas changé de braquet ! « Chez Centrakor, nous sommes très attachés aux catalogues papier parce que nos clients le sont. Le prospectus est notre premier support de communication, et le restera», soutient Nathalie Grand-Clément, directrice générale de Centrakor.

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Une problématique spécifique aux zones périphériques et rurales


Centrakor prospectusEn 2024, l’enseigne aura imprimé et distribué 140 millions de catalogues, un volume quasi stable par rapport à l’an passé. Depuis le 1er septembre 2022, un dispositif gouvernemental, « Oui Pub », interdit la distribution de ces courriers non adressés en boite aux lettres dans 14 territoires français volontaires, sauf si les citoyens apposent un autocollant « Oui Pub » sur leur boite aux lettres afin de continuer à les recevoir ces imprimés. « Dans ces zones, comme la Corse par exemple, les directeurs des magasins ont décidé de maintenir la distribution, même si les quantités distribuées ont été divisées par 10 du fait des autocollants apposés, précise la directrice. Pourquoi ? “Je considère le papier comme un matériau noble. Tous nos catalogues sont imprimés en France sur papier recyclé PEFC. A mon sens, c’est la meilleure façon de montrer la variété de l’offre dans un environnement agréable “.


De plus, ces magasins sont situés dans des zones périphériques ou rurales « Le lien entre les habitants et les magasins est ici différent. Nos habitués qui déménagent nous demandent comment être sûr de continuer de recevoir leur catalogue. Nous leur proposons une version digitale, mais cela ne satisfait pas tout le monde. Ils n’en peuvent plus des quantités de mails commerciaux reçus ! », assure encore la DG.


“Sans distribution de prospectus, on voit un impact direct sur le trafic et les ventes”


Côté enseigne, l’équation économique ne souffrirait pas de cet arrêt : « Ce support est vecteur de trafic. Si on ôte la distribution des prospectus, on voit un impact immédiat sur le chiffre d’affaires de nos magasins ! ». Pour autant, l’enseigne optimise sa distribution, en s’appuyant sur des sondages de clients et son programme de fidélité, qui est harmonisé au sein de tout le réseau depuis le mois de mai. En moyenne, les magasins ont diminué la quantité de prospectus envoyée de 5 à 15%. Mais le parc s’agrandit, l’enseigne assure donc être stable quant au nombre d’imprimés publicitaires envoyés. « En moyenne, avec les coûts du papier et les couts d’envoi à la hausse, envoyer un prospectus coûte aujourd’hui quatre fois plus cher dans les zones “OuiPub”. Mais comme nous en envoyons moins, cela amortit la hausse ».


En termes de communication, Centrakor veut maintenir l’équilibre de trois quarts de ses dépenses sur le papier, et consacrer le dernier quart au digital : « Moi je fais surtout du commerce physique. Passer sur le digital, c’est être en concurrence avec des pures players très agressifs », redoute-t-elle, sans citer la tornade Temu qui chamboule déjà l’e-commerce français.



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