Le cabinet Aravati by Humanskills, spécialisé dans la détection et le recrutement des talents, a dévoilé l’édition 2025 de son étude annuelle, intitulée “HR Pulse”. Celle-ci se penche sur les “dynamiques salariales ainsi que sur les profils les plus recherchés pour l’année à venir” dans plusieurs secteurs du digital, dont l’IT, la data, l’IA ou le marketing. L’étude repose sur les données du cabinet, couvrant un panel de 214 458 candidats, tandis que les informations concernant les salaires ont été obtenues “sur la base des déclarations effectuées par les candidats avec lesquels Aravati a échangé en 2024, soit 27 900 candidats en situation de changement de poste”, nous apprend un communiqué. Les salaires indiqués ci-dessous sont des salaires médians, exprimés en brut annuel.
Au global, l’étude table sur une stabilisation générale des rémunérations ainsi que sur “la fin des hausses spectaculaires observées ces dernières années”, avec une hausse moyenne de 4 % en 2024, contre 7 % en 2023. Mais le cabinet prédit aussi des augmentations ciblées, notamment dans les métiers liés à la data et l’intelligence artificielle.
Métiers de l’IT : les tendances salariales et profils recherchés
“Le recrutement de profils IT est marqué par une pénurie de talents spécialisés” en 2024, annonce d’emblée le cabinet Aravati, en particulier dans les domaines de l’intelligence artificielle, du cloud computing et de la cybersécurité. L’étude souligne une forte concurrence pour attirer les meilleurs profils techniques, en raison de l’accélération digitale des entreprises. Selon l’étude, les ingénieurs IA (45 000 € avec moins de 3 ans d’expérience), les ingénieurs DevOps (55 000 € avec moins de 3 ans d’expérience), les ingénieurs SRE (55 000 € avec moins de trois ans d’expérience) et les ingénieurs en cloud computing (55 000 € avec moins de trois ans d’expérience) seront particulièrement sollicités en 2025, tout comme les pentesters (45 000 € avec moins de trois ans d’expérience).
Dans les métiers du développement, le cabinet rappelle que le niveau des rémunérations est dépendant de la demande : “Plus le stack est demandé et les profils pénuriques, plus les enchères montent. C’est le cas depuis ces dernières années avec le langage JavaScript qui connaît un fort plébiscite.” Un développeur fullstack peut espérer entre 42 000 € et 50 000 € par an en début de carrière (voir image de une), et atteindre un salaire de 90 000 € annuel lorsqu’il a cumulé 10 ans d’expérience.
Métiers de la data et de l’IA : les tendances salariales et les profils recherchés en 2025
Les métiers issus “des progrès technologiques récents et de la complexité croissante des systèmes”, notamment ceux liés à l’intelligence artificielle, sont très demandés et voient leurs salaires s’ajuster en conséquence. “Les experts en IA, disposant de plus de 7 ans d’expérience, demeurent très recherchés, bénéficiant d’une augmentation autour de 12 %, pour atteindre une rémunération annuelle de 95 000 € brut”, précise le cabinet. Autre enseignement de l’étude : la plupart des postes liés à l’intelligence artificielle offrent des rémunérations comprises entre 50 000 € et 70 000 € par an, même avec moins de trois ans d’expérience.
Parallèlement, l’importance de “concevoir des stratégies de données globales et alignées sur les objectifs business” profite aux spécialistes de la data, “des profils qui continuent à être pénuriques et en tension”, détaille Aravati. Les data strategy consultants (60 000 € avec moins de trois ans d’expérience) et les product owners data (48 000 € avec moins de trois ans d’expérience) figurent parmi les profils les plus prisés en 2025.
Métiers de la communication et du marketing digital : les tendances salariales et les profils recherchés en 2025
Dans le secteur du marketing digital, les niveaux de rémunération ont peu évolué en 2024, avec une hausse d’environ 2 %, selon le cabinet. “Les métiers nécessitant les compétences les plus spécialisées sont les plus valorisés”, comme l’acquisition, l’influence et l’E-RP, constate-t-on dans l’étude. En début de carrière, les postes de chef de projet acquisition (35 000 € avec moins de trois ans d’expérience) et de chef de projet social média (35 000 € avec moins de trois ans d’expérience) sont les plus rémunérateurs, tandis que le poste de responsable acquisition offre les meilleures perspectives d’évolution (jusqu’à 110 000 € avec plus de dix ans d’expérience), selon les données fournies par le cabinet.
