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À Roubaix, près du musée La Piscine, une agence de « social media » est installée dans un bel immeuble : bienvenue à OP1C, qui fête ses 15 ans. L’occasion de revenir avec son co-fondateur et président actuel, Lionel Damm, sur 15 ans de réseaux sociaux. « On a vécu un véritable bouleversement de société depuis 2010 ! »
C’est quoi, le « social media » ? On pourrait dire que c’est de la publicité nouvelle génération, sur les réseaux sociaux. OP1C est une agence qui aide les entreprises et commerces à être visibles sur Facebook, Instagram, TikTok…
À Roubaix, une agence a été créée en 2010, au nom sympathique de OP1C, « On prend un café » par deux hommes : Jean-Luc Synave et Lionel Damm. Ils se sont connus à Roubaix à l’IMMD, l’Institut du Marketing et du Management de la Distribution, l’un était enseignant, le second étudiant. Quelques années plus tard, ils fondaient leur agence de communication sur les réseaux sociaux ! À l’époque, c’était un métier rare, les réseaux sociaux étant émergents en France.
À l’époque du balbutiement des réseaux sociaux
Lionel Damm était alors professeur en université en marketing digital, et notamment en licence pro à Lille 2. Il était aussi blogueur, « ancêtre d’influenceur », sourit-il, dans le domaine des campagnes de communication sur Internet. « J’étais souvent sollicité par les marques, les agences, car il y avait une méconnaissance des usages nouveaux sur les réseaux sociaux qui émergeaient. Personne ne comprenait rien à ce qui se passait ! »
Car il faut se projeter plus de 15 ans en arrière, quand les smartphones n’existaient pas ou presque ! On a l’impression d’avoir toujours baigné dans cette culture numérique, et pourtant, rappelons que Facebook n’est arrivé en France qu’en 2008.
Visionnaire
Créer une agence spécialisée dans l’accompagnement des marques sur les réseaux sociaux était visionnaire. « À l’époque, il n’existait même pas de parcours étudiant adaptés pour accompagner les métiers émergents. On a contribué à créer des métiers, et même à créer des formations », rappelle Lionel Damm. Lui a de suite était « fasciné » par ces nouveaux outils que sont les réseaux sociaux.
Cela ne pouvait pas être qu’une tendance. Les réseaux sociaux ont révolutionné la communication, en laissant le pouvoir aux gens de prendre la parole. L’humain a besoin de communiquer…
40 salariés aujourd’hui
Au début, les deux co-fondateurs s’entourent de stagiaires. « Au bout d’un an, on était 4, aujourd’hui, l’entreprise compte 40 salariés ! » Un pari sur l’avenir qui a été payant.
Créée à Roubaix, la première agence était située rue du Général-Sarrail, OP1C reste fidèle à la ville qui l’a vu naître. Elle est basée rue du Chemin de fer depuis 2014, « au début au rez-de-chaussée, puis peu à peu on a occupé tout le bâtiment ! » Il est presque devenu trop petit, entre les bureaux et les studios photo et tournage. Dans la cour, on trouve une caravane, « qui sert de salle de réunion ! »
L’agence a la particularité d’être restée indépendante, de n’appartenir à aucun groupe, et de ne faire que du social média.
Plus que de la pub, créer un lien affectif
Depuis 15 ans, l’entreprise a accompagné de nombreuses marques, et beaucoup de grands noms : Vertbaudet, Decathlon, McCain, Carambar, Caisse d’Épargne, Futuroscope et même le Name Festival… « Nous avons plus de 300 clients en France », annonce le président d’OP1C.
Accompagner les marques dans ce domaine, « c’est leur permettre d’être plus proches de leurs clients. C’est plus que de la publicité, c’est aider à créer ce lien affectif, à comprendre ce que sa cible aime pour mieux vendre » ajoute le responsable d’OP1C.
Les réseaux, c’est le sourire de la boulangère. À prix équivalent, même si c’est un peu plus cher, on ira là où c’est le plus sympa. Notre rôle est de garder ce sourire de la boulangère, de revenir à plus d’authenticité. cela passe par surprendre, par mettre une touche humoristique…
Plus de vidéos
Parmi les évolutions notables, Lionel Damm note quelques étapes. « Depuis 2020, la vidéo a pris de plus en place dans nos contenus par rapport à la photo : on en est aujourd’hui à 80 % de notre travail ! TikTok a changé la donne… » Parmi les nouveaux métiers à accompagner, il note celui « d’influence manager », c’est-à-dire le responsable des partenariats d’influence, « celui qui cherche des créateurs de contenus ».
Pour coller à son ADN et rester attentifs aux tendances, il faut être à taille humaine : « On recrute quelques postes chaque année, mais on ne veut pas trop grossir pour rester agile ».
Comment s’adapter à l’arrivée de l’IA ?
Être fier de ce parcours n’empêche pas de se tourner vers l’avenir, car le champ des réseaux sociaux évolue constamment, il ne faut pas se reposer sur ses lauriers mais être à l’affût des nouvelles tendances, des nouveaux réseaux sociaux… Désormais, c’est vers l’IA, l’intelligence artificielle, qu’OP1C se tourne. « Les technologies évoluent. L’IA, on l’utilise depuis un an. Je préfère parler d’intelligence augmentée. Pour moi, c’est une aide qui dope notre cerveau pour nous recentrer sur des tâches plus créatives. »
L’IA permet aussi de faire des économies de temps et d’argent : par exemple, « en intégrant facilement des éléments de décors là ou avant il fallait les créer de A à Z ».
Lionel Damm sait que de nouveaux métiers arriveront sur le marché avec le développement de l’IA. En attendant, OP1C une fois de plus formera en interne ses équipes sur cette dimension.
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