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Sorts en fioles, oracles, soins chamaniques… Ozalee, sorcière 2.0, vend sa magie sur Internet
(ENVOYÉ SPÉCIAL / FRANCE 2)
Elles ont de beaux jours devant elles, puisque 32% des Français seraient potentiellement sensibles à leurs charmes… L’une des nouvelles sorcières les plus populaires sur le Net doit son succès à son credo dans l’air du temps, la reconnexion à la nature. “Envoyé spécial” a suivi la “sorcière verte” le temps d’une cueillette au bord de la rivière.
Ozalee n’a pas toujours été sorcière. Dans sa vie d’avant, la jeune femme aux longs cheveux cuivrés était diplômée en marketing digital. De quoi rassurer ses parents, et affronter la concurrence des réseaux sociaux. Sur Instagram, TikTok et X, la sorcière 2.0 cumule près de 170 000 abonnés.
Sur sa boutique en ligne, ses “spell jar” (“sorts en bouteille” ou “fioles magiques”), sont disponibles contre une quinzaine d’euros. “C’est de l’artisanat. De l’artisanat et de la magie, donc ça ne se fait pas en deux secondes…”, justifie Ozalee, qui en vendrait une quarantaine par mois.
Ces petites fioles renferment des minéraux en cristaux ou fragments (labradorite, onyx, tourmaline noire, œil-de-tigre…) et des plantes (ortie, pin pour “repousser les énergies négatives“…) cueillies de sa main. Avec une petite prière pour sceller le tout : “Bouclier puissant, repousse le mauvais œil. Ma lumière brille, protégée de tout écueil. Qu’il en soit ainsi”…
Dans son antre en banlieue parisienne, Ozalee se filme concoctant aussi des tutoriels pour apprentis sorciers, dans un décor de bougies et gravures cabalistiques. Un aspect esthétique auquel elle prête une grande attention.
Outre son univers mystique, ce qui fait de notre sorcière la bien-aimée des réseaux sociaux, c’est son credo dans l’air du temps : la “magie verte”, qui tire sa puissance de la nature. “Envoyé spécial” l’a suivie dans l’une de ses cueillettes, au bord de la rivière pour “les bienfaits de l’eau”. Dans l’un de ces petits empilements de cailloux auxquels s’amusent les enfants, Ozalee préfère voir la main des “fées, gnomes, elfes”… tout un petit peuple de l’invisible dont “c’est un peu la façon de communiquer”.
La trentenaire vit depuis un an de sa sorcellerie, qu’elle vend aussi sous forme de livres, d’oracles, de soins chamaniques ou de tirages de cartes. Un marché en plein essor, qui s’est envolé pendant la crise sanitaire et cible désormais le tiers des Français qui croient aux envoûtements.
Extrait de “Sorcières : mauvais sorts et bonnes affaires”, un reportage à voir dans “Envoyé spécial” le 12 décembre 2024.
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