
14 janvier 2025
Capital One est accusé de détourner des ventes de marketing d’affiliation provenant de créateurs de contenu.
Un groupe d’influenceurs a engagé une procédure judiciaire contre Capital One, affirmant que son extension de navigateur pour le shopping a détourné des commissions de marketing d’affiliation.
Deux créateurs de contenu, Jesika Brodiski et Peter Hayward, ont déposé une plainte collective dans un tribunal de Virginie le 6 janvier. Ils soutiennent que l’extension de navigation pour le shopping de Capital One nuit à leurs commissions de marketing d’affiliation en prenant crédit pour les ventes générées, comme le rapporte Business Insider. Les influenceurs, qui promeuvent des produits sur les réseaux sociaux, affirment que l’extension de navigateur de Capital One est conçue pour « s’approprier systématiquement les commissions qui appartiennent aux influenceurs ».
Cependant, Capital One rejette ces accusations et se dit prête à défendre sa position en justice.
« Nous contestons le fondement de la plainte et sommes impatients de nous défendre devant le tribunal », a déclaré un porte-parole de Capital One.
L’extension de navigation Capital One Shopping est un outil gratuit qui trouve des codes de réduction et compare les prix chez environ 30 000 détaillants en ligne. Les utilisateurs peuvent gagner des récompenses échangeables contre des cartes-cadeaux lorsqu’ils effectuent des achats via ses partenaires commerciaux.
Les plaignants soutiennent que Capital One Shopping a « volé le crédit » en remplaçant les cookies de marketing d’affiliation des créateurs par les siens. Les cookies sont de petits fichiers de données stockés sur l’appareil d’un utilisateur, permettant aux entreprises de suivre l’activité de navigation. Brodiski et Hayward accusent Capital One Shopping d’avoir pris le crédit pour des ventes et des conversions qui, selon eux, provenaient à l’origine des liens de marketing d’affiliation qu’ils ont partagés sur les réseaux sociaux.
Brodiski allègue que Capital One a supprimé son cookie de marketing d’affiliation et l’a remplacé par son propre cookie lorsqu’elle a partagé des liens de produits pour Walmart.com sur les réseaux sociaux. Selon la plainte, Brodiski aurait gagné environ 20 000 dollars grâce au marketing d’affiliation en 2024, mais ses revenus ont été affectés négativement par les actions de Capital One Shopping.
La plainte indique que Brodiski et Hayward « font face à des préjudices futurs sous forme de frais de renvoi et de commissions de vente volés, car l’extension de navigateur Capital One Shopping continue de dérober des commissions de marketing d’affiliation chaque jour qui passe ».
Les plaignants demandent un procès devant jury. Si l’affaire est certifiée comme action collective, d’autres influenceurs pourront se joindre à la plainte.
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Notre Point de vue
La situation entourant cette plainte peut mettre en lumière une problématique importante dans le monde numérique d’aujourd’hui : la protection des droits des créateurs de contenu face aux grandes entreprises. Alors que le marketing d’affiliation continue de croître, il devient essentiel de clarifier les règles du jeu pour éviter que des outils promettant de simplifier les achats en ligne ne nuisent aux efforts des influenceurs. En Europe, la législation pourrait jouer un rôle crucial pour garantir la justice et l’équité dans le domaine du marketing digital, où chaque acteur mérite d’être respecté et rémunéré pour son travail.
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