Quatre mois après sa reprise, Bergère de France se relance avec une nouvelle stratégie commerciale


Après sa reprise en Scop par 56 salariés associés fin octobre 2024, le fabricant de laine meusien Bergère de France (70 salariés) annonce le lancement d’une nouvelle dynamique commerciale, dans l’objectif de renforcer sa place sur le marché français. Pour cela, l’entreprise souhaite moderniser ses canaux de distribution, en s’ouvrant aux kiosques.

En parallèle, Bergère de France annonce un investissement de 600 000 € en 2025. Ce dernier doit servir au marketing digital de l’entreprise, qui souhaite moderniser son image et notamment réinvestir dans une centrale téléphonique et améliorer la connaissance de ses clients. Des investissements sur l’outil de production sont également compris dans l’enveloppe.

Objectif 800 kiosques

À ce jour, Bergère de France est présente dans 130 kiosques dans toute la France. L’objectif est d’atteindre les 800 kiosques, d’ici deux ans. “Cette nouvelle stratégie de distribution nous permet de placer nos produits au plus près des consommateurs, dans des points de vente où la relation humaine est privilégiée”, explique Florine Etienne, la responsable commerciale de l’entreprise.

Dans les kiosques concernés, Bergère de France commercialise ses magazines, contenant les nouvelles collections et des échantillons de laine. Les clients de l’entreprise peuvent également passer commande directement auprès des kiosques partenaires.

“Le nombre de merceries est en baisse. Les kiosques nous permettent de continuer d’être présents, surtout dans les territoires ruraux”, poursuit Jean-Michel Nicolas, le directeur général. L’entreprise réalise actuellement 80% de ses ventes en BtoC, dont 60% d’achats sur le site et 40% par courrier ou par téléphone. “Nous avons une clientèle qui cherche à toucher le produit. C’est un levier de vente important : si une collection n’est pas touchée, elle ne se vend pas”, souligne Jean-Michel Nicolas. L’entreprise vise en priorité les maisons de la presse. “C’est souvent le dernier service présent, et elles enregistrent entre 400 et 800 passages par jour”, chiffre le directeur général.

Augmenter les ventes de fil

D’après Florine Etienne, l’objectif de l’opération est de “renforcer la proximité avec nos clients”, “séduire une nouvelle clientèle” et “consolider notre position en tant que marque incontournable sur le marché français”. “Une fois que nous aurons amélioré notre notoriété, nous espérons augmenter nos ventes de fil à tricoter”, vise Jean-Michel Nicolas. L’entreprise cible les 160 tonnes de fil à tricoter vendues. En comparaison, l’entreprise avait une production de 217 tonnes en 2023. Après la reprise en Scop, Bergère de France avait revu ses objectifs à la baisse : “nous passerons à 155 tonnes sur le prochain exercice”, annonçait en octobre 2024 Valentine Fanjeaux, la présidente.

“Notre priorité, c’est d’être rentable et de remettre les compteurs à zéro”, poursuit le directeur général. À ce stade, l’entreprise ne communique pas sur son objectif de chiffre d’affaires en 2025, mais réalisait 15,4 millions d’euros de chiffre d’affaires avant sa reprise.



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