C’est l’histoire d’une véritable success story. Celle d’une agence baptisée Helmut, cofondée en 2016 par Christophe Huck ainsi que Fernand Loubet et assise sur un modèle pionnier ayant depuis largement essaimé : celui des production agencies. « L’agence, positionnée sur la communication luxe, s’est créée autour de ce modèle hybride – qui n’avait alors pas de dénomination – consistant à combiner les métiers d’agence avec ceux de la production et de la post-production », retrace Christophe Huck, directeur général, quant à une volonté originelle d’« accompagnement global sur le volet du brand content, dans des délais réduits et avec un haut niveau d’exigence ». Conséquence : une croissance fulgurante, l’agence comptant désormais près d’une centaine de salariés, dont un quart de créatifs, œuvrant pour une trentaine de marques dont de grands noms du luxe.
Grands comptes
Signe que l’agence a su se faire une place de choix en moins de dix ans, l’emménagement récent dans de nouveaux locaux chargés d’histoire, en plein cœur du Haut-Marais à Paris, designés par l’architecte Bella-Pia. À ces 600 m2 viennent s’ajouter les 1 000 m2 correspondant au studio investi à Bagnolet depuis plus de trois ans, au sein duquel naissent la majeure partie des contenus conçus en faveur de marques comme Armani, Jean-Paul Gaultier, Valentino et Helena Rubinstein, pour ne citer que les grands comptes conquis ces derniers mois.
« Le modèle d’Helmut plaît beaucoup pour plusieurs raisons. La première est cette qualité de bout en bout et la rapidité d’exécution, qui plus est, dans une industrie du luxe désormais confrontée elle aussi à certaines contraintes budgétaires. La deuxième raison tient au fait que l’agence s’est construite via une offre pensée avec une vision très “nouvelle génération”, l’idée étant de conjuguer des créations qui parlent à ces publics tout en valorisant l’image et la réputation des marques de luxe. La troisième, c’est la narration, qui est au cœur de notre ADN et de celui des marques de luxe, dont la force consiste à raconter de belles histoires. Aujourd’hui, les consommateurs n’achètent plus un produit mais une histoire et une expérience. Autrement dit, ce que l’on raconte derrière un objet », synthétise le dirigeant.
Nouveaux langages
Une approche qui fait mouche, l’agence se voyant confier des campagnes déployées en France et à l’international – en Asie notamment – tout en se développant depuis peu sur le marché américain. Autre argument de nature à séduire les annonceurs : l’usage de nouveaux formats et langages, à l’image de l’offre Time to TikTok, et de nouvelles technologies, à commencer par l’intelligence artificielle. L’entreprise a ainsi renforcé son pôle de cinq personnes dédié à l’intelligence artificielle générative avec le recrutement récent de Laurent Covet (ex-Mazarine) afin de superviser ce service complet allant de la création et de la production jusqu’à la post-production avancée. Le sens de l’histoire ?