Créé en 2001, Ankama est le fruit de la rencontre entre trois trentenaires : Anthony Roux, Camille Chafer et Emmanuel Darras. Les trois se lancent dans l’aventure de la création numérique en apportant 3 000 euros chacun de leur poche. Le nom de l’entreprise serait une contraction de leur prénom : Anthony, Kamille et EmManuel.
Installé dans le nord de la France, l’entreprise est dans un premier temps une agence web proposant des prestations en marketing digital. Il signe son premier projet majeur dans les jeux vidéo avec Dofus.
Vingt ans plus tard, Ankama est devenu une référence dans la création numérique. Les médias ne cessent de vanter ses exploits. Entre programmes TV, jouets, jeux vidéo et édition, l’entreprise affichait un chiffre d’affaires de 40,8 millions d’euros en 2013.
Dès la création de l’entreprise, les cofondateurs sont malmenés par les banquiers, producteurs et éditeurs. Ils décident alors de se débrouiller seuls. Au lancement de Dofus, leur premier projet, ils reçoivent un financement salutaire de 15 000 euros du CNC.
C’est ainsi que le transmédia s’inscrit dans l’ADN d’Ankama. Néanmoins, cette stratégie n’est pas toujours synonyme de réussite. La preuve, l’entreprise a perdu de l’argent pour la diffusion de sa série télévisée.
L’histoire d’Ankama est fortement rattachée au nord de la France. L’entreprise installe son siège dans une ancienne usine textile à Roubaix. Approché par Disney en 2006 pour un éventuel rachat, le studio a décliné l’offre pour préserver son indépendance.