Comment développer la recherche de marque pour les sites affiliés ?


Comment développer la recherche de marque pour les sites affiliés ?

SEO, originalité du contenu, travail sur sa propre marque figurent parmi les différentes pistes à envisager.

Parmi les types de requêtes sur lesquelles peuvent se positionner les sites affiliés, la recherche de marque semble particulièrement intéressante. Elle permet de capter l’aura de la marque affilieur. Le but, capter une part de son trafic, avec possiblement une intention de recherche à forte propension commerciale. “Par exemple, lorsque Samsung sort un nouveau téléphone, le site affilié qui a effectué un important travail SEO se positionne sur le nom de marque”, pointe Sébastien Bulté, directeur associé SEO chez Resoneo. “Cela est d’autant plus efficace si les contenus ne sont pas traités en silos sémantiques. Et si des réflexes SEO habituels ont été mis en place : optimisation de la structure de ses contenus, de l’arborescence de son site et de son maillage interne. La sortie du produit va s’accompagner d’un pic de recherches transactionnelles, dont le site affilié va forcément tirer profit.”

Cela permet également au site affilié d’éviter de se positionner face à la forte et rude concurrence sur les requêtes souvent orientées “comparateur” ou “test”. Celles-ci possèdent en effet un fort potentiel de trafic, mais elles sont également très concurrentielles. Par exemple, la requête “comparateur smartphone”, avec 4 400 recherches mensuelles, possède une concurrence presque exclusivement composée de sites d’affiliation.

© Ahrefs

Comparativement, la requête “iphone 15” possède une concurrence plus diverse, donc plus large :

© Ahrefs

Un choix éditorial plus grand 

L’affilié pourra également avoir plus de liberté de ton et de franchise que l’annonceur lui-même pour créer du contenu. Il pourra ainsi comparer sans problème plusieurs concurrents, lister les points faibles du produits ou service étudié, intégrer de l’UGC, ce qui pourrait être un avantage SEO pour lui. “On peut aussi proposer des guides par usage. Par exemple, pour une affiliation portant sur la beauté, on peut délivrer des articles sur les produits saisonniers, les moments de la journée ou bien l’occasion pour laquelle le consommateur souhaite se maquiller. On peut même imaginer un guide interactif sous forme de quiz, comme le font certaines marques durant les temps commerciaux forts de l’année”, souffle Sébastien Bulté. “Mais, ici, il s’agit de proposer la marque affiliée la plus pertinente. Et de retourner un article explicatif complet pour justifier cette réponse.” 

Travailler sa propre notoriété

Autre intérêt pour les sites affiliés à travailler la recherche de marque, être une porte d’entrée pour la venue d’internautes. Objectif : devenir une marque reconnue elle-même. Le site affilié peut ainsi travailler sa propre notoriété, créer de la confiance et éventuellement de la fidélité sur l’audience cible. “Si l’expérience on-site est concluante, elle pourrait revenir pour d’autres marques d’affilieurs a posteriori”, glisse Sébastien Bulté.

 Cette stratégie a d’ailleurs permis à des sites affiliés de se faire connaitre, et de devenir des références dans leur domaine. “Au-delà de “profiter” du trafic des marques, les sites d’affiliation ont une grande légitimité à construire leur marque pour trouver leur indépendance”, pointe Sébastien Bulté. “Aujourd’hui, des sites tels que Skyscanner, Kayak ou Kelkoo par exemple, se sont largement imposés dans les parcours d’achat de billets d’avion. Or, il ne s’agit que de sites d’affiliation, pas de plateformes d’achats de compagnies officielles. Ces acteurs sont passés de sites “qui redirigent du trafic”, à de vraies références de comparaison de produits ou de services, avec une valeur ajoutée.”

Attention aux mises à jour de Google et aux conversions

Si les intérêts à développer la recherche de marque pour les sites affiliés sont nombreux, il faut prendre également en compte quelques limites. Le fait de tout miser sur la recherche de marque peut créer une dépendance à l’égard de celles-ci. “On observe encore trop souvent des sites affiliés vivre, ou survivre, au gré des updates”, lance Sébastien Bulté. “Je pense notamment aux sites adeptes du Content to Commerce, qui ont subi de plein fouet la “Spring Update” de 2024.” On se souvient en effet que Google avait décidé de frapper un coup en mars 2024. Deux mises à jour : la Core Update, intégrant la Helpful Content Update, et la Spam Update, étaient apparues. Une pénalité était destinée aux sites rankant sur des requêtes s’éloignant fortement de leur cœur de métier. Il s’agit donc de veiller à viser d’autres types de requêtes, par exemple informationnelles ou transactionnelles.

Autre élément à prendre en compte : le type de trafic amené par la recherche de marque pour les sites affiliés. Si celui-ci est qualifié, il ne convertira pas forcément. Cela est notamment dû à l’essor de la vente directe. Les marques qui l’utilisent s’occupent notamment de la fabrication, de la commercialisation et de la distribution de leurs propres produits. Une façon d’amener de l’ authenticité” avec les consommateurs. Indiquons que dans le monde, 67 % des acheteurs dépensent plus pour des marques qu’ils considèrent authentiques, selon une étude d’Audencia.



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