Dans un monde où la présence digitale est devenue incontournable, les petites entreprises ne peuvent plus ignorer leur visibilité en ligne. Ludovic Jaffrès, à la tête de Linkeo, revient sur les défis de la transformation numérique et l’impact croissant de l’intelligence artificielle sur le marketing digital. Entre référencement local, community management et automatisation, il explique pourquoi il est urgent pour les entrepreneurs de franchir le cap.
Affiches Parisiennes : Pouvez-vous nous présenter Linkéo ?
Ludovic Jaffrès : Linkéo est une agence de communication destinée aux petites et moyennes entreprises. Nous leur proposons quatre grands services : la présence Internet, qui inclut la création de sites web, la gestion des réseaux sociaux et des annuaires ; le référencement, qu’il soit payant ou naturel, afin de générer de l’activité sur leur site ; le community management, qui consiste à animer des communautés et gérer les avis clients ; et enfin, des solutions métiers permettant de digitaliser une partie de leur activité.
Pourquoi la transformation digitale est-elle un enjeu majeur pour les PME et TPE aujourd’hui ?
C’est un enjeu essentiel pour tous. Le premier défi est celui de la communication. Autrefois, les entreprises s’appuyaient sur les Pages Jaunes ; aujourd’hui, elles doivent être présentes sur Internet pour développer leur activité et fédérer une communauté. Au-delà de la communication, la digitalisation est devenue un impératif légal, notamment pour la facturation, mais elle permet aussi d’améliorer l’efficacité quotidienne. En somme, le digital est un levier majeur de visibilité et d’optimisation pour nos clients.
Quels sont les principaux défis pour ces entreprises ?
Les défis sont nombreux. Le premier est de maîtriser leur présence en ligne. Le second est de gérer leur notoriété et leur réputation. Enfin, le troisième enjeu est d’améliorer leur efficacité grâce aux outils digitaux.
Quelles différences observez-vous entre le milieu urbain et le milieu rural ?
Les différences sont finalement assez réduites. L’écart le plus marquant se situe entre les entreprises installées en centre-ville, qui profitent du passage naturel des clients, et celles en périphérie, dont l’enjeu principal est de générer de nouveaux contacts via leur présence digitale. Que ce soit à Paris ou en province, les problématiques restent similaires.
Comment se déroule un accompagnement avec Linkéo ?
Cela dépend beaucoup des besoins du client et de son secteur d’activité. Pour un artisan ou une entreprise du bâtiment, l’accent est mis sur la génération de prospects. Pour un commerçant, il s’agit plutôt de créer et d’animer une communauté.
Accompagnez-vous les entreprises partout en France ?
Oui, nous les accompagnons sur tout le territoire, y compris dans les DOM comme La Réunion, la Martinique et la Guadeloupe.
Sans site Internet, une entreprise est quasi invisible.
Quelles sont les solutions les plus demandées par vos clients ?
L’offre la plus sollicitée reste la présence digitale. Sans site Internet, une entreprise est quasi invisible. Ensuite vient le référencement, car les entreprises veulent que leur site génère du business. Le community management est également central, car la gestion de la réputation en ligne est devenue cruciale.
Quel rôle joue l’intelligence artificielle dans ce domaine ?
L’IA intervient à plusieurs niveaux. Elle nous permet d’être plus efficaces et de proposer des solutions de communication à des coûts accessibles. Elle automatise certaines tâches et transforme progressivement les usages du web. Aujourd’hui, Google reste le principal point d’entrée d’Internet, mais les moteurs d’intelligence artificielle comme ChatGPT prennent de plus en plus d’importance. Cela changera notre manière de mettre en avant nos clients.
L’IA peut-elle aider les petits commerçants à être plus visibles face aux grandes plateformes comme Amazon ?
Oui, grâce au référencement local. Une petite entreprise n’a pas intérêt à se battre à l’échelle nationale, mais elle peut cibler efficacement les clients autour de son magasin et mettre en avant sa boutique localement.
Quelle est l’histoire de Linkéo ?
Linkéo est née au début des années 2000, juste après l’explosion de la bulle Internet. C’était l’époque des balbutiements du web, et nous avons su capter l’engouement naissant pour les sites Internet et le référencement.
Où en êtes-vous après 25 ans d’existence ?
Toujours aussi enthousiastes ! Notre secteur évolue sans cesse. Google est né un an avant nous, Facebook quelques années après, YouTube en 2009… Nous vendons aujourd’hui des services qui n’existaient pas à notre création et nous ignorons encore ce que nous proposerons dans cinq ans. Cette dynamique est passionnante.
Quels sont vos prochains objectifs ?
Notre priorité est d’accompagner au mieux nos clients et d’accélérer notre développement à l’international, en particulier sur les marchés anglo-saxons.
Les entrepreneurs ont le goût du risque, et aujourd’hui, il n’existe pas d’alternative au digital.
Quel conseil donneriez-vous aux PME ou TPE qui hésitent à se lancer dans le digital ?
Il ne faut pas hésiter, il faut se lancer ! Les entrepreneurs ont le goût du risque, et aujourd’hui, il n’existe pas d’alternative au digital.
Comment accompagnez-vous ces entreprises au départ ?
Un conseiller en communication les rencontre pour analyser les enjeux de leur secteur et leur présenter les solutions adaptées à leur budget et à la taille de leur entreprise. Ensuite, nous les guidons dans la mise en place de leur stratégie digitale.
Comment peut-on faire appel à vous ?
Il suffit de nous contacter par e-mail ou par téléphone. Nous organisons un rendez-vous et nous déplaçons pour les rencontrer. Nos agences sont présentes partout en France.
Comment envisagez-vous le marketing digital de demain ?
Je prédis la fin du monopole de Google, ce qui serait une bonne chose pour les entreprises et les consommateurs. L’IA transforme déjà nos usages et deviendra le nouvel enjeu en matière de référencement. Dans le futur, il faudra être présent dans les requêtes des moteurs d’intelligence artificielle, et les modèles économiques évolueront en conséquence, entre publicité et abonnements.