Le pape François s’est éteint ce lundi 21 avril 2025, à 7 h 35 du matin, à l’âge de 88 ans. « L’évêque de Rome, François, est rentré à la maison du Père », a annoncé le Vatican dans un communiqué sobre et empreint d’émotion.
Le pape François s’est distingué comme un véritable humaniste, dont le message dépassait largement les frontières de l’Église catholique, tout en restant fidèle à l’esprit du christianisme. Son engagement profond résonnait bien au-delà des croyants, touchant tous ceux qui aspirent à un monde plus juste et plus fraternel.
On se souviendra de lui pour son plaidoyer en faveur des réfugiés — comme lorsqu’il a accueilli des familles syriennes au Vatican —, pour son appel pressant à la protection de la planète à travers son encyclique Laudato si’, pour ses critiques du capitalisme prédateur, et plus récemment pour sa défense des droits du peuple palestinien, dénonçant les violences à Gaza comme un véritable génocide.
Le pape François a également marqué son pontificat par son engagement sincère en faveur du dialogue interreligieux, en particulier entre musulmans et chrétiens. Il a multiplié les gestes de paix, comme sa rencontre historique avec Ahmed al-Tayeb, le grand imam d’Al-Azhar en 2019, symbolisant une volonté de rapprochement et de respect mutuel entre les religions.
Dans cette même dynamique de dialogue et de paix, l’un des gestes les plus marquants de son pontificat fut sa rencontre avec l’ayatollah Ali Sistani, plus haute autorité chiite d’Irak. Pour la première fois dans l’histoire, un pape était reçu à Najaf par Sistani lui-même, figure vénérée de l’islam chiite, âgé de 90 ans et rarement apparu en public. Cet échange, d’une portée symbolique immense, visait à tendre la main à l’islam chiite, tout en portant la voix des chrétiens d’Irak — une communauté réduite à environ 1 % de la population — qui dénoncent régulièrement les discriminations dont ils sont victimes.
En cette période de deuil, nous présentons nos sincères condoléances à l’ensemble des chrétiens, tout en saluant la mémoire d’un homme dont les convictions ont rejoint celles de nombreux musulmans : justice pour les opprimés, défense de la dignité humaine, et espoir en un monde meilleur, fondé sur le dialogue et la fraternité.