“Jamais nous n’avions fait autant de guichets fermés” : saison historique pour le CO et le stade Pierre Fabre


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Guichets fermés à répétition, affluence record : le Castres Olympique transforme le stade Pierre Fabre en lieu incontournable. Animations, marketing digital, public rajeuni… Décryptage d’une stratégie gagnante.

“C’est un cap historique. Jamais nous n’avions fait autant de guichets fermés.” Matthias Rolland, le directeur du Castres Olympique, peut légitimement se réjouir. Jamais en effet le stade Pierre Fabre n’avait connu autant de guichets fermés lors d’une saison : sept, dont cinq consécutifs, sur les cinq dernières rencontres à domicile. “Traditionnellement, le guichet fermé était réservé au derby face au stade Toulousain et parfois lors du dernier match de la saison.” Pourtant, cette saison, le stade Pierre Fabre affichait complet lors des réceptions de Toulouse, de Bordeaux, de Toulon, de Vannes, de Clermont, de Trévise en coupe d’Europe et de Bayonne. Résultat : l’affluence moyenne est en hausse de près de 10 % cette saison.

Un stade animé

“Cela va au-delà de la dynamique sportive, estime le directeur du club castrais. Oui il y a les bons résultats, mais je crois aussi que les gens s’identifient vraiment à l’équipe.” Le CO y travaille : les joueurs sont ainsi régulièrement “mis à disposition” lors des rencontres, en avant-match et en après-match. “Chaque match doit être une fête”, se plaît à répéter Matthias Rolland, satisfait que Pierre Fabre propose un lieu pour chaque type de supporters : le pub Gary Whetton, sous la tribune Rui, plus cosy, la bodega, qui accueille un public plus jeune, “un immense succès lors des après-match !”, ou encore les buvettes autour du stade, où se réunissent les amateurs de chants à la gloire du CO. “Tout le monde doit se sentir bien reçu et à l’aise au stade !” Au fil de l’année, les animations se sont multipliées. Le public vient de plus en plus tôt et repart de plus en plus tard. Le village gourmand et ses concerts, les arrivées et les sorties des joueurs, l’arrivée du ballon en parachute avec le 8e RPIMa… Autant d’événements qui animent les quatre coins du stade.

Le stade Pierre Fabre ne désemplit pas.
Le stade Pierre Fabre ne désemplit pas.
CO

Si le directeur castrais admet bénéficier de l’engouement pour le rugby en France qui est à la hausse, l’effervescence autour du stade reste une belle réussite. “Sur une ville de 43 000 habitants, faire sept guichets fermés à 12 000 personnes, ça reste une performance !” Il salue aussi la “qualité du marketing digital”. Car le public et sa manière de “consommer” le rugby évolue. Il y a encore cinq ans, 20 % des places se vendaient en ligne, le reste se faisant aux guichets. Aujourd’hui, ce sont 90 % des billets qui se vendent via internet. “Le public rajeunit, chaque saison, la moyenne d’âge baisse. Mais attention, les supporters historiques doivent s’y retrouver !” prévient Matthias Rolland.

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Le Castres Olympique lance sa campagne d’abonnement pour la saison prochaine

Pour “surfer” sur cette vague, le Castres Olympique va bientôt lancer sa campagne d’abonnement. “L’abonnement, c’est la certitude d’avoir une place au stade pour tous les matchs de la saison régulière”, explique le directeur. Qui promet que la saison prochaine sera au moins aussi animée à Pierre Fabre : “chaque année, il faut se réinventer, apporter de la nouveauté, surprendre le public. En Top14, on ne peut pas s’endormir, que ce soit sur le sportif ou sur le marketing !”



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