Un marché de l’emploi en constante évolution, marqué par la pénurie de talents en quête de sens… et de transparence des salaires
Dans son Guide salarial 2025, le cabinet LHH Recruitment Solutions, membre de The Adecco Group, analyse les tendances et les enjeux de rémunération de 2025 pour apporter un regard complet et actualisé sur les attentes salariales des candidats et des salariés, mais aussi les facteurs de motivation et de démotivation en matière de travail. Alors que le marché de l’emploi est en constante évolution, toujours marqué par la pénurie de talents, le cabinet met en lumière l’importance de l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, ainsi que la quête de sens recherchée pour s’épanouir dans ses missions.
En 2025, la question de la rémunération devient un point central et stratégique. C’est d’ailleurs le critère n°1 lors d’un changement de poste chez les cadres, par exemple. « La rémunération reste l’un des principaux paramètres discutés par les cadres au moment d’un changement de poste. Les entreprises ont conscience qu’elles doivent s’aligner avec ces attentes pour attirer ou fidéliser », confirme l’étude. Pour conserver leur attractivité, les entreprises doivent adapter leurs pratiques RH « pour répondre à ces besoins spécifiques, en mettant l’accent sur la reconnaissance, la flexibilité, la communication et le développement personnel. »
Autre enjeu : la question autour de la transparence des salaires qui devient cruciale, à la fois pour les candidats, mais aussi pour se mettre en conformité avec la nouvelle directive européenne. Cette dernière, actée le 10 mai 2023 et qui doit entrer en application en France d’ici juin 2026, impose notamment de mentionner systématiquement le niveau de rémunération sur les offres d’emploi.
Les entreprises plus transparentes sauront attirer des profils plus exigeants, plus informés, analyse le cabinet de recrutement.
Les salaires dans les métiers de l’informatique, du marketing et de la communication en 2025
Ce guide détaille les salaires sur des postes spécifiques et dans des secteurs clés, comme l’informatique, le marketing et la communication. Les rémunérations sont présentées par quartiles (premier quartile, médiane et troisième quartile). Ces 3 repères statistiques visent à mieux représenter « la distribution des salaires observés » à partir des missions de recrutements et des observations du terrain.
Les niveaux de salaires relevés ici sont basés sur des rémunérations fixes de base, hors primes et avantages. Il s’agit d’une estimation qui « constitue un point d’appui pour l’analyse des pratiques de rémunération, sans valeur normative » et qui décrit « la structure centrale du marché, sans refléter les valeurs extrêmes ni les situations atypiques », tient à préciser le cabinet de recrutement.
Voici comment lire cette grille de salaires, tel que précisé par l’étude :
- Premier quartile (Q1) : «25 % des salaires sont inférieurs à cette valeur. »
- Médiane (Q2) : « 50 % des salaires sont inférieurs, et 50 % supérieurs. Ce repère reflète la valeur centrale de la distribution. »
- Troisième quartile (Q3) : « 75 % des salaires sont inférieurs à cette valeur. »
Les salaires dans l’informatique, un secteur qui fait face à un ralentissement des recrutements
Les prestations de services et les missions ponctuelles ont surpassé les « embauches pérennes » au cours des derniers mois dans le secteur informatique, note LHH Recruitment Solutions. Ce léger recul en matière de recrutements en CDI « s’explique par un contexte économique incertain, qui pousse les entreprises à privilégier la flexibilité. » Malgré cette tendance, ces dernières continuent d’embaucher, notamment pour combler le départ de collaborateurs clés.
Voici quelques exemples de salaires dans les métiers de l’informatique (cf. image de une) :
Administrateur systèmes
- 1er quartile : 44 752 €
- Médiane : 48 946 €
- 3e quartile : 55 564 €
Architecte logiciel
- 1er quartile : 64 683 €
- Médiane : 71 710 €
- 3e quartile : 77 861 €
Data scientist
- 1er quartile : 73 758 €
- Médiane : 83 004 €
- 3e quartile : 93 266 €
Développeur web / applications
- 1er quartile : 51 904 €
- Médiane : 57 797 €
- 3e quartile : 64 783 €
Responsable des systèmes d’information (RSSI)
- 1er quartile : 76 819 €
- Médiane : 92 672 €
- 3e quartile : 105 745 €
Les salaires dans le marketing et la communication, avec des écarts selon les spécialités
Si les niveaux de salaires restent stables dans ce domaine, l’étude indique que des écarts peuvent être constatés en fonction du niveau d’expérience et de la spécialité exercée.
Les profils orientés data, marketing digital et CRM sont les plus recherchés et bénéficient des packages les plus dynamiques. À l’inverse, les fonctions plus généralistes ou créatives (communication corporate, éditorial, événementiel) sont davantage saturées, avec une pression sur les salaires.
Voici quelques exemples de salaires dans les métiers du marketing et de la communication (cf. image ci-dessous) :
Analyste marketing
- 1er quartile : 49 845 €
- Médiane : 55 471 €
- 3e quartile : 62 247 €
Analyste réseaux sociaux
- 1er quartile : 43 676 €
- Médiane : 52 015 €
- 3e quartile : 59 266 €
Chargé de communication
- 1er quartile : 52 269 €
- Médiane : 58 200 €
- 3e quartile : 66 446 €
Rédacteur de contenu numérique
- 1er quartile : 55 218 €
- Médiane : 62 170 €
- 3e quartile : 70 725 €
Responsable communication
- 1er quartile : 64 712 €
- Médiane : 74 711 €
- 3e quartile : 88 714 €
Responsable marketing
- 1er quartile : 74 511 €
- Médiane : 81 915 €
- 3e quartile : 90 898 €
Spécialiste marketing e-commerce
- 1er quartile : 42 868 €
- Médiane : 48 275 €
- 3e quartile : 53 824 €
Méthodologie : « Les données nationales présentées dans ce guide proviennent de COMPASS, l’outil d’analyse des rémunérations développé par le groupe Adecco. COMPASS s’appuie sur un agrégat de sources comprenant notamment les données issues de missions de recrutement, de placements réalisés et d’observations terrain », peut-on lire dans le guide salarial 2025. Non précisé dans le document, la plupart des études de salaires affichent des niveaux de rémunération en euros et en brut annuel.