Publié le 05 juin 2025
• Mis à jour le 05 juin 2025
• Marie-Lou Cauzit
Élisabeth Borne, ministre de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, a présenté les premières mesures du plan Avenir, pour favoriser l’orientation. Zoom ce qu’il faut retenir et ce qui va changer du collège à la fin de la terminale dès la rentrée 2025.
L’objectif de ce plan pour l’orientation est de « bâtir un véritable parcours d’aide à l’orientation, plus lisible et plus juste », pour que chaque élève, du collège à l’entrée en études supérieures, puisse mieux se projeter dans leur futur professionnel, en fonction de leurs aspirations. Avec les annonces du plan Avenir, il est donc question de repenser l’orientation comme un parcours éducatif : découvrir ses talents, rêver grand, rebondir si on se trompe et se libérer de certaines barrières.
La formation des professeurs principaux
En tant que « premiers acteurs de l’orientation », Elisabeth Borne annonce la formation sur une demi-journée des 30 000 professeurs principaux de classes de 3e dès l’automne 2025.
A cela s’ajoute une expérimentation dans des lycées volontaires, pour que le professeur principal devienne le référent orientation d’un groupe d’une vingtaine d’élèves qu’il suivra en 1re et en terminale.
Mieux informer et impliquer les familles
Pour être mieux informé et accéder à des informations claires, un guide pratique de l’ONISEP sera distribué aux familles.
De plus, pour que l’orientation soit un projet partagé, des rencontres entre parents, élèves, et professeurs seront organisées avant les conseils de classe du 2e trimestre en 3e et de secondes. Des années de collège et de lycée stratégiques pour les choix d’orientation.
L’orientation, un fil rouge dès le collège
Le plan Avenir prévoit la publication d’un « vrai programme d’éducation à l’orientation », avec des compétences à acquérir de la 5e à la terminale. Si pour la ministre l’orientation ne sera pas une « matière scolaire », c’est bien un « sujet d’éducation ».
De la 5e à la terminale, quatre demi-journées obligatoires seront banalisées pour tous les élèves. Des temps dédiés à l’orientation durant lesquels les élèves pourront participer à des forums, des rencontres avec des professionnels ou faire des visites d’entreprises. Pour la ministre, l’orientation doit « sortir des murs de la classe pour devenir une expérience vivante ».
Comme le précise le ministère, ces demi-journées viennent s’ajouter aux actions existantes d’orientation et de découverte du monde professionnel, à savoir :
- les heures de vie de classe consacrées à l’orientation
- le stage de 3e de 30 heures ;
- le stage de seconde en voie générale et en voie technologique de 60 heures
Mieux se préparer à l’entrée dans l’enseignement supérieur
une valorisation de l’année de césure
En effet, s’il est déjà possible pour les bacheliers de faire une « pause » de 6 à 12 mois dans leur scolarité pour une année de césure, tout en conservant leur place attribuée sur Parcoursup, seulement 9 000 bacheliers en ont fait la demande. Pourtant, cette année de césure pourrait être l’occasion d’un engagement citoyen, de stage long ou encore de mobilité à l’étranger.
Une concertation sur ce sujet pourrait déboucher sur des propositions afin de mieux valoriser cette période de réflexion et des expériences acquises à travers des crédits ECTS par exemple et la rendre plus accessible.
Un renforcement du dispositif PAREO
Proposé actuellement dans 22 universités françaises, l’objectif est de déployer ce parcours à 45 universités dès la rentrée 2027. Rappelons que le dispositif PAREO (passeport pour réussir et s’orienter) offre une formation post-bac d’un an, accessible via Parcoursup, aux bacheliers qui hésitent entre différentes formations. Un temps de réflexion pour murir son projet d’orientation et son projet professionnel.