Entre liens achetés, contenus éditoriaux et signaux sociaux, le référencement évolue vers des stratégies plus nuancées et plus crédibles.
Dans l’univers mouvant du SEO, le netlinking reste un levier de performance incontournable. Mais en 2025, la donne a changé : les professionnels du référencement ne se contentent plus d’empiler les backlinks. Une étude menée par Abondance et Flashs SEO révèle les pratiques les plus répandues et parfois controversées d’un secteur en pleine maturation, où l’hybridation des tactiques devient la norme.
Une stratégie mixte devenue majoritaire
Fini le temps où l’on misait tout sur l’achat de liens ou sur des campagnes de contenu à l’aveugle. Aujourd’hui, deux tiers des experts SEO optent pour une combinaison de plusieurs approches : acquisition payante, contenus à forte valeur ajoutée, relations presse digitales… Cette pluralité n’a rien d’un hasard : dans un contexte algorithmique toujours plus imprévisible, diversifier ses leviers permet de mieux encaisser les secousses.
Ce sont d’ailleurs les professionnels les plus expérimentés (ceux qui cumulent plus de dix ans de pratique) qui plébiscitent cette approche à 72 %. Une manière, sans doute, d’illustrer leur capacité à s’adapter aux subtilités d’un web qui n’a plus rien de naïf.
Quand l’autorité éditoriale fait la différence
L’ère de l’IA générative redistribue les cartes : obtenir un lien ne suffit plus, encore faut-il qu’il soit légitime. C’est là qu’entrent en jeu les relations publiques digitales et la crédibilité éditoriale. En apparaissant dans des médias reconnus ou des sites à forte autorité, les marques envoient aux moteurs de recherche des signaux de confiance bien plus puissants qu’une simple ancre optimisée.
Un constat que partagent une majorité de professionnels interrogés : dans un écosystème saturé de contenus, être cité par un média réputé ou une source institutionnelle reste l’un des moyens les plus sûrs de se démarquer.
Le grand virage vers la qualité
L’achat de liens n’a pas disparu pour autant. Il reste même la méthode principale pour près de la moitié des experts. Mais là encore, la tendance évolue. Plutôt que de viser la quantité, les référenceurs misent désormais sur des liens plus rares, plus ciblés, et surtout plus qualitatifs.
Ils sont 86 % à déclarer privilégier la qualité à la quantité, quitte à obtenir moins de backlinks. La logique est claire : mieux vaut un lien sur un site d’autorité pertinent que dix sur des plateformes peu regardées. Et même si un tiers estime que Google peut détecter les liens achetés, beaucoup jugent la pratique toujours efficace, tant qu’elle reste discrète et bien intégrée.
Les liens rares, Graal du netlinking
Les backlinks issus de sites gouvernementaux, universitaires ou de grands médias publics suscitent toujours autant de convoitise. 73 % des répondants estiment ces liens inestimables. Leur rareté les rend presque inaccessibles via des circuits traditionnels – mais leur impact en termes de crédibilité est immense.
À l’inverse, seulement 16 % pensent qu’un lien très spécialisé ou original peut rivaliser. Cette divergence illustre un clivage profond dans les pratiques SEO : faut-il viser l’autorité maximale ou jouer la carte de la niche ? Aucun consensus, mais un débat révélateur d’un secteur qui ne cherche plus seulement à grimper dans Google, mais à y rester.
Mentions et réseaux sociaux : les signaux qui montent
Au-delà du backlink traditionnel, les mentions de marque sans lien direct gagnent en reconnaissance. Près des trois quarts des experts interrogés y voient un levier stratégique. Dans une logique d’E-E-A-T (Experience, Expertise, Authoritativeness, Trust), chaque mention compte pour renforcer l’image de marque et l’autorité perçue.
Et lorsque ces mentions sont amplifiées par les réseaux sociaux, elles contribuent à une dynamique de visibilité qui dépasse le SEO classique. L’autorité devient alors un capital diffus, nourri par une présence cohérente sur tous les fronts – éditoriaux, sociaux, techniques.
Derrière les chiffres, une conviction émerge : le netlinking de 2025 n’est plus une affaire de volume, mais de valeur. Et dans cette quête, ce sont les stratégies les plus fines, les plus diversifiées et les plus légitimes qui tireront leur épingle du jeu.