Picorer dans l’assiette de son voisin ne date pas d’hier. Mais aujourd’hui c’est devenu une “tendance food”. Pourquoi manger est devenu si compliqué ? Florence Hainaut est fatiguée de ces nouveaux concepts :
Alors je sais que c’est bien d’avoir du sang neuf dans le milieu de la restauration, mais si Jean Eudes et Titouan pouvaient éviter de nous pondre des concepts claqués au sol après chaque City trip ça serait bien aussi.
Mais même dans des endroits conçus par des gens dont c’est le métier, ce n’est pas toujours mieux… Tu n’as plus de description de plats. C’est fini ça, on te dit plus ce que tu vas manger, on t’emmène en balade.
Le menu ce sont des slashs. Non, pas des tongs en plastique. Mais note que tu as bien un type qui a fait le marketing digital qui va y penser un jour : “alors le concept c’est un bar à slashs, à la bonne franquette, c’est comme ça à la maison… “. Oui sauf qu’a la maison on ne fait pas de salade César déstructurée à 22 euros servie dans une vieille paire de Havaianas.
Je disais donc, plus de description de plats mais des slashs. Comme dans “http ://”.
A la place de décrire un plat, tu as : Seriole / kombu / canard WC / sarriette / quinoa / fleur de coton
Ce que tu vas avoir comme plat sur base de cette suite aléatoire d’ingrédients, mystère et boule de gomme. Faut te laisser porter, tu vois.