réinventer l’organisation et le management


L’intelligence artificielle est aujourd’hui partout. Pour beaucoup, le sujet aurait déjà basculé du côté du buzzword : on en parle plus vite qu’on ne transforme. Mais qui ose sérieusement encore considérer l’IA (dans ses versions génératives, prédictives, ou bientôt agentiques) comme une simple mode passagère ?

Non, ce n’est plus de la prospective : l’IA bouscule présent, métiers, organisations, managers. Mieux : elle redéfinit en profondeur la notion même de travail, la valeur des savoirs, le parcours de chacun, la pertinence stratégique de la fonction RH.

Ce qui me frappe, ce n’est pas seulement la rapidité de diffusion de l’IA dans chaque nouvelle feuille de route digitale – c’est la façon dont elle agit en accélérateur de questionnements essentiels, presque existentiels : qu’est-ce qu’un collaborateur valorise ? Où placer l’humain face à l’algorithme ? Comment éviter que la froideur technologique n’érode le collectif ou n’aggrave des fractures internes ?

C’est tout cela que je vous propose de décortiquer, chiffres clés et retours d’expérience RH à l’appui, en m’inspirant d’une étude conduite par ANDRH Paris-Étoile, la French Tech Grand Paris et Wavestone. Car, de l’attractivité employeur à la gouvernance RH, en passant par l’inclusion, la mobilité ou l’évaluation de la performance, l’IA met les organisations, au sens littéral, face à leur responsabilité : réinventer le travail, ou le subir.

IA et attractivité employeur : la fin du simple effet vitrine

L’intelligence artificielle est-elle devenue le nouveau sésame des employeurs « modernes » ? Oui et… non. Dans la plupart des grands groupes, elle s’impose désormais comme passage obligé de la marque employeur – au même titre que les engagements sociétaux, la politique d’inclusion ou l’attention à l’environnement. Les candidats, notamment les jeunes diplômés, s’attendent à découvrir une organisation qui ne se contente pas de parler d’IA, mais qui en fait un levier stratégique assumé et cohérent.

Mais attention au syndrome du miroir aux alouettes. Oui, l’IA peut différencier sur le marché si – et seulement si – elle donne à voir (et à vivre) un projet porteur de sens, une expérience collaborateur réellement enrichie, un collectif fort où l’humain n’est pas sacrifié.

Majda Vincent (Sodexo) l’exprime clairement dans l’étude : « Demain, les jeunes diplômés n’intègreront pas une organisation uniquement pour l’IA, mais également pour une culture forte, un projet porteur de sens, un collectif inclusif… »

La tentation de la personnalisation à outrance guette néanmoins : à vouloir trop scénariser le parcours collaborateur grâce aux données et à l’IA, on risque d’invisibiliser les profils atypiques (dans leur richesse), de perdre la notion de collectif, ou d’amplifier le sentiment de fragmentation.

Un mot d’ordre ? Transparence. Les organisations qui clarifient l’usage réel de l’IA dans leurs process RH (recrutement, évaluation, carrière) créent une relation de confiance, aussi bien avec les profils prudents qu’avec les « early adopters ».

À retenir pour votre marque employeur :

  • Ne voyez plus l’IA comme une case à cocher mais comme un levier stratégique visible sur le terrain.
  • Communiquez honnêtement sur ses usages réels (processus RH, accompagnement de carrière) et ses limites.
  • Traduisez l’intégration de l’IA dans une vision inclusive et humaine, plutôt qu’en simple promesse technologique.
IA et RH étude

Recrutement augmenté : comment garder le discernement humain au cœur du process ?

L’IA dans le recrutement n’est pas qu’un outil de « sourcing » automatisé. C’est un catalyseur d’efficacité, oui : analyse de milliers de CV, matching accéléré, présélection objective… À première vue.

Car si l’on se fie aveuglément à la technologie, on court à la standardisation, au biais renforcé par l’algorithme, ou pire, à la dévalorisation de ce qui fait la vraie richesse d’une équipe : la singularité des profils et des potentiels.

Les retours d’expérience sont clairs :

  • Un système d’IA mal configuré peut écarter des talents atypiques, créer de nouvelles dérives (biais sexistes, stéréotypes), produire des résultats inadaptés.
  • L’éthique, la transparence et la lisibilité restent le socle de la confiance. Un candidat doit savoir pourquoi il est/ n’est pas retenu – et le recruteur doit (encore) être capable d’expliquer, d’assumer, de justifier chaque shortlist.

Mais à force de souligner les risques, n’oublions pas la bonne nouvelle : l’inclusion de critères nouveaux, longtemps sous-exploités. L’ouverture à l’IA-readiness : curiosité, capacité à apprendre, relation constructive avec la machine… deviennent des signaux faibles tout aussi importants que l’expertise technique. On ne cherche plus seulement des « sachant tout », mais des « sachant s’adapter ensemble », chaque jour, dans des environnements mouvants. Pourtant, toute tentative d’uniformisation des profils serait un contresens total.

Autre question stratégique, rarement traitée en profondeur : doit-on demain valoriser (et rémunérer) la compétence « IA » dans tous les métiers ? Il semble logique d’intégrer cette aisance – sans qu’elle supplante des savoir-être-clés : esprit critique, capacité d’encadrement, adaptability.
L’enjeu : construire des collectifs à la capacité d’apprentissage continue, et non une avant-garde de geeks isolés.

Concrètement :

  • Formez les équipes RH et les recruteurs à l’usage critique et éthique des IA.
  • Réévaluez les grilles d’entretiens et d’évaluation, pour faire place à l’humain, au discernement, au « fit » avec le collectif.

Développement des compétences : quand l’IA redistribue les cartes du savoir

Qui n’a jamais entendu que l’IA allait « détruire plus d’emplois qu’elle n’en crée » ? En réalité, ce qui change, c’est bien la nature, la transversalité et la temporalité des savoirs qui structurent nos métiers.
Les tâches automatisables tombent très vite sous la coupe de l’IA. Mais cela ne signifie pas que l’humain est condamné à l’obsolescence : c’est tout le contraire.

Le paradigme bouge :

  • Les compétences « techniques » : bien sûr, elles restent indispensables, mais leur obsolescence s’accélère (et leur valeur bouge de place).
  • Les savoirs transversaux prennent l’ascendant : capacité d’analyse, prise de recul, esprit critique, créativité, relation à l’autre deviennent – enfin ! – les atouts clés de l’employabilité réelle.
  • L’apprentissage continu devient LA norme, pour tous les profils, et pas seulement pour les « geeks ». Comprendre les usages, accompagner l’IA, contextualiser, questionner : autant de nouvelles compétences à infuser partout.

Pour qui refuse d’accompagner cette redistribution, la fracture menace : un futur à deux vitesses avec, d’un côté, les sachants qui utilisent et comprennent l’IA, de l’autre, les exécutants déboussolés.
La solution ? Professionnaliser le reskilling, investir dans l’upskilling, créer une culture de l’expérimentation accessible à tous, et surtout, miser sur l’apprentissage croisé : humain avec humain, humain avec machine.

Pour moi, la montée de l’IA générative sur les fonctions de création, de synthèse ou de rédaction n’enlève rien à l’expertise « humaine ». Elle la reconfigure simplement : le jugement, la capacité à apporter du sens, le discernement dans la complexité deviennent la vraie valeur ajoutée face à l’algorithme.

Agir dès maintenant :

  • Étudiez systématiquement l’impact de l’IA sur chaque famille de métier.
  • Proposez des parcours adaptatifs de formation et de « mise à jour » continue.
  • Élargissez la culture de la polyvalence et du test & learn à toutes les strates de l’entreprise.
IA et RH étude

Mobilités et dynamiques internes : l’IA facilite-t-elle vraiment les parcours ?

Que l’on soit junior, en reconversion ou en repositionnement, l’IA est présentée comme le nouvel accélérateur d’opportunités : détection affinée des compétences sous-valorisées, mobilités internes élargies, repérage de talents sur des critères élargis (“soft skills”, savoir-être, potentiel d’apprentissage).

Mais là encore, résistez à la tentation du pilotage intégral par l’algorithme. L’IA peut suggérer des itinéraires, mais c’est à l’expertise humaine – RH, managers, mentors – d’orienter, de valider, de sécuriser le chemin. Un algorithme ne saisira jamais l’intégralité d’un parcours de vie, des aspirations singulières ou des « coups de cœur » professionnels.

Autre effet secondaire à surveiller : l’IA permet à des profils juniors de « monter » vite sur de nombreux sujets… Parfois trop vite ? Derrière l’exécution rapide, la maîtrise réelle des enjeux ou la profondeur métier n’est pas automatique. L’effet « junior surpuissant » peut masquer des zones d’inexpérience, et la confusion entre vitesse et expertise.

Pour les profils seniors, la révolution IA est un aiguillon : leur valeur ne doit pas se limiter au rôle de mentors ou de « transmetteurs », mais bien s’augmenter de leur capacité à intégrer l’IA à leur propre posture professionnelle : discernement, recul, agilité face à la donnée, tout en poursuivant eux-mêmes l’apprentissage. Là se joue la qualité du collectif.

Le mentoring croisé, le « reverse mentoring » (jeune-expert au contact d’un senior-accompagnant), n’a jamais été aussi stratégique.

À instaurer sans attendre :

  • Un mix entre suggestions algorithmiques et validation RH humaine pour toute mobilité interne.
  • Des programmes structurés de mentorat (réciproque !), valorisant autant la transmission de soft skills que l’appropriation des outils digitaux.

Évaluation, feedback, performance : l’ère du travail hybride s’invite dans les critères

Comment évaluer efficacement une performance où humain et IA sont inextricablement mêlés ? Quand une contribution est-elle vraiment singulière : parce qu’elle est humaine, ou simplement parce qu’un prompt a bien été formulé ?

La fonction d’évaluation doit délaisser le réflexe managerial du « tout mesurable » : ce qui compte n’est pas seulement ce qui se trace statistiquement, mais bien le supplément d’âme, l’intelligence contextuelle, la créativité, l’esprit critique… tous ces critères comportementaux et relationnels difficilement traduisibles en dataset ou en rating.

Le manager retrouve ici tout son sens : à lui la capacité d’identifier le « travail invisible » (lien social, accompagnement d’équipe, innovation informelle), d’en valoriser la dimension non-quantifiable, de garantir un climat de sécurité où chacun ose parler de ses usages de l’IA sans crainte d’être « démasqué » comme moins légitime.

La tentation de l’homogénéisation existe : lorsqu’un outil d’IA permet à tous de produire un livrable d’un niveau correct, comment valoriser l’effort invisible ? Les attendus qualitatifs doivent être renforcés, et les managers formés à une lecture fine des données et à l’accompagnement du feedback.

Pour aller plus loin :

  • Osez réinventer les critères d’évaluation, pour recentrer autour de ce qui reste incomparable chez l’humain.
  • Organisez des ateliers d’acculturation et de prise de recul pour vos managers, pour qu’ils sachent distinguer automatisation et apport singulier.

Culture d’entreprise et leadership à l’ère de l’IA : augmentation du collectif ou risque de désynchronisation ?

Si l’IA bouleverse techniques et process, c’est surtout notre façon d’être ensemble qu’elle interroge. Pour de vrai.
Le collectif n’est pas soluble dans la data. En remplaçant, ou même en déformant certaines interactions, l’IA peut rendre invisibles des dimensions vitales : solidarité informelle, écoute active, coordination, entraide.

La vigilance doit aller au-delà de la posture « progrès = synchronisation ». Les liens interpersonnels, l’attention à l’autre, la prise en compte des fragilités individuelles : rien de tout cela ne s’auto-gérera par IA.

Les différences générationnelles – et leurs écarts de posture face à la tech – ne sont pas de simples clivages à panser. Elles sont le réservoir de la transmission mutuelle, de l’apprentissage croisé, du « reverse mentoring ». Les 20 ans transmettent l’aisance, les seniors partagent le sens et la capacité de recul. L’intelligence collective y gagne si on structure ces rencontres.

À ça s’ajoute un effet paradoxal : l’accélération du temps par l’IA n’offre pas, en soi, plus de sens… mais peut générer fatigue cognitive, surcharge, voire déconnexion du réel. Pourtant, pour d’autres, l’IA devient au contraire un allié discret : aide à l’organisation, au partage d’idées, outil neutre et non jugeant pour verbaliser préoccupations ou émotions professionnelles.

Réflexes à adopter :

  • Ne réduisez pas la question du temps gagné à une question de productivité. Posez le débat de la qualité, du ressenti, de l’utilité retrouvée via le dialogue collectif.
  • Créez – sans plus attendre – des espaces collaboratifs autour de l’usage de l’IA, mêlant générations, métiers, et niveaux hiérarchiques.

Inclusion et éthique à l’ère de l’IA : vigilance sur les nouveaux risques

L’avènement de l’IA pour tous révèle, et souvent accentue, les inégalités d’accès à la technologie. Selon le métier, le niveau de formation, la localisation ou le contexte d’entreprise, les collaborateurs n’ont pas tous les mêmes clés pour apprivoiser (et utiliser) l’IA.

L’inclusion numérique n’est plus un gadget – c’est le nouveau terrain de la légitimité RH. Les biais algorithmiques, l’accès aux formations, la capacité à questionner l’outil, ou la fracture liée à la culture digitale sont des réalités à traiter en priorité.

Le sujet ne s’arrête pas à la tech : la question de la sobriété numérique, des pratiques durables, de la gouvernance éthique s’impose comme un pilier de la performance collective. Les responsables RH, désormais, ont un rôle cardinal dans la co-construction des chartes d’usage, dans la structuration des comités éthiques et dans la co-surveillance des enjeux avec les équipes conformité, IT et RSE.

Notons également la pression réglementaire qui s’intensifie : RGPD, AI Act européen… Toute organisation mature doit anticiper ces enjeux, en développant des démarches plus collectives (chartes, politiques d’usage, formations transverses).

À faire :

  • Porter en RH la rédaction (ouverte) de chartes éthiques, de manière transverse et en associant partenaires internes et sociaux.
  • Veiller à la gouvernance des usages de l’IA et à l’équité d’accès à la formation et aux outils.
  • Évaluer régulièrement l’impact « humain » des projets IA.
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Dialogue social et gouvernance RH : piloter et organiser le changement ensemble

Fait marquant de l’étude : l’IA reste encore un sujet peu structurant dans le dialogue social. Moins d’un accord collectif sur mille entre 2007 et 2024 mentionne la transformation numérique ou algorithmique. Pourtant : la technologie infiltre tous les métiers, toutes les dynamiques d’emploi, bouleverse les collectifs.

Il est urgent de structurer ce « nouveau chapitre » du dialogue social :

  • Non plus en opposant les dispositifs légaux classiques et les espaces d’expérimentation technique, mais en accélérant la montée en compétence de tous les partenaires sociaux sur les enjeux de l’IA.
  • Favoriser la co-construction de principes directeurs, de chartes et de modalités de concertation adaptées aux singularités de chaque cas d’usage IA.
  • Rendre le dialogue plus fréquent, souple, transversal : au-delà de l’organisation, en mode multi-niveaux (branche, accords interprofessionnels, dialogue européen).

Les DRH, à l’interface du terrain et des « grandes transitions », ont ici un rôle de traducteurs : articuler les enjeux stratégiques avec la réalité vécue des collaborateurs.

Priorités d’action :

  • Initier sans attendre des échanges réguliers avec les partenaires sociaux sur l’IA.
  • S’assurer de la montée rapide en compétence des représentants du personnel sur ces sujets.

Gouvernance, stratégie RH et vision : réussir la transformation à l’ère de l’IA

L’IA ne s’installe pas dans l’entreprise comme une « simple » nouvelle technologie. Elle précipite une recomposition des frontières entre fonctions RH, IT, métiers et conformité. Qui décide, qui régule, qui forme ?

Partout, le même constat : la gouvernance floue crée des zones grises, des initiatives parfois dispersées, et – surtout – des décisions structurantes prises sans visibilité RH.

Sortir du rôle de « support » pour devenir co-pilote du changement : c’est la clé pour des RH qui comptent. Cela passe :

  • Par des comités de pilotage transverses (RH, IT, juridique, RSE, partenaires sociaux).
  • Par l’évaluation honnête du niveau de maturité du modèle RH actuel (exposition, compétences, appétence).
  • Par la co-construction d’une dynamique collective d’apprentissage, intégrant les besoins réels de chaque métier.

Cette évolution, amorcée depuis quelques années, s’accélère sous le coup d’une IA de plus en plus intégrée « by design » à chaque brique de la chaîne de valeur RH. Les logiques en silos – pôle expert, business partners, services partagés – laissent place à des modèles « produits RH » ou « parcours collaborateur » plus fluides, où les compétences sont transférables, la polyvalence appréciée, et l’humain recentré.

Cap à tenir :

  • Inscrire la fonction RH dans toute instance clé de gouvernance IA (comité d’éthique, investissement, innovation).
  • Prioriser la formation IA pour les équipes RH : la compétence devient autant une culture qu’un outil technique.

L’IA : transformation RH massive ou miroir grossissant de nos fragilités ?

Oui, l’IA ouvre des promesses inédites pour la fonction RH : formation personnalisée, assistants RH, pilotage prédictif, GEPP dynamique… Mais la majorité des initiatives restent cantonnées au stade du « proof of concept ». Pourquoi ?

Parce que l’IA ne compense jamais une organisation ou une donnée défaillante. Sans socle de data fiable, sans référentiel robuste, sans vision claire et partagée, l’IA n’est qu’un accélérateur de confusion.

Les SIRH restent fragmentés, l’intégration technique est complexe, la qualité des données hétérogène. Impossible de « tout digitaliser » sans un vrai pilotage data-driven – et une gouvernance agile capable d’arbitrer entre cycle long (vision SIRH à 3 ans) et innovation rapide (tests, usages agiles).

Les organisations qui réussissent à « passer à l’échelle » sont celles qui soignent d’abord la fondation :

  • Un référentiel de données solide,
  • Un cadre clair de gouvernance et d’usage,
  • Une vision RH centrée sur la valeur organisationnelle, pas la seule performance technique.

Mes conseils concrets :

  • Injectez l’IA de façon progressive, sur des process bien définis et peu sensibles pour commencer.
  • Accentuez votre attention sur la fiabilité de vos jeux de données RH.
  • Adoptez une logique test & learn, au service d’une ambition claire (et partagée !) pour la transformation RH à moyen terme.

Vers une nouvelle boussole RH : céder à l’IA ou remettre l’humain au centre, pour de bon ?

In fine, l’intelligence artificielle ne sera ni la panacée, ni la menace qu’on nous décrit. Elle n’est qu’un révélateur puissant, un point d’appui stratégique – à condition que la fonction RH saisisse cette occasion pour redéfinir son rôle d’acteur central de la transformation, et non simple spectateur.

Le modèle RH de demain ? Agile, transversal, capacitaire, centré sur le parcours collaborateur et la création de valeur partagée. Les soft skills, la polyvalence, la compétence d’apprentissage permanent éclipseront (enfin !) la seule accumulation de savoirs figés ou la maîtrise de l’outil.
La réussite de l’intégration de l’IA ne sera jamais technique : elle sera humaine, collective, éthique.

Et maintenant : quel pacte social voulons-nous dessiner pour le travail augmenté par l’IA ? Quelle responsabilité acceptons-nous, chacun, à accompagner ce mouvement sans renoncer au meilleur de l’humain ?

À vous, professionnels RH, dirigeants, collaborateurs : la période exige curiosité, recul, exigence et bienveillance. Testez, dialoguez, acculturez, mais n’oubliez jamais cette question : « L’IA sert-elle vraiment notre projet humain, ou n’est-elle qu’une couche d’habillage ? »

https://www.linkedin.com/in/storregrosa/

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