L’émergence d’un nouveau cycle
Afin de se projeter au-delà de la conjoncture actuelle et de préparer l’avenir, les maisons de luxe sont amenées à se positionner sur certaines tendances de fond. Car si leur légitimité repose sur des savoir-faire traditionnels et un héritage historique, un enjeu majeur est de savoir comment continuer à vivre avec leur temps et rester pertinentes dans un monde qui change.
Le secteur du luxe s’apprête à entrer dans un nouveau cycle avec une reprise attendue entre 2025 et 2027.
- 53% des professionnels privilégient la personnalisation pour fidéliser leur clientèle
- 57% privilégient l’innovation
- 43% valorisent leurs produits emblématiques.
L’avenir dessine un luxe à deux vitesses : d’un côté, une polarisation vers l’hyper-luxe avec des expériences ultra-exclusives pour les VIC, de l’autre, une démocratisation contrôlée via les cosmétiques et le bien-être, secteur qui pourrait doubler d’ici 2027. Cette stratégie permet aux maisons d’élargir leur base tout en préservant leur aura d’exclusivité.
La durabilité s’impose comme nouveau standard : l’horizon 2050 pour la neutralité carbone redéfinit les standards du luxe, avec 51% des professionnels intégrant l’économie circulaire pour répondre aux attentes des jeunes générations.
L’enjeu patrimonial devient central : les maisons cherchent l’équilibre délicat entre préservation de leur héritage et adaptation aux évolutions contemporaines [p.47]. L’horizon 2030-2050 redéfinira les codes du luxe entre artisanat traditionnel et technologies immersives.
Cette période de turbulences n’est pas un simple ralentissement passager, c’est une opportunité unique de transformation qui exige des maisons de luxe un retour aux fondamentaux et une capacité à réinventer leur excellence pour retrouver la confiance de leurs clients.