L’Adit, acteur européen de l’intelligence stratégique et du renseignement d’affaires, lance Next Step Influence (NSI), sa nouvelle agence globale d’influence stratégique née du rapprochement d’ESL Rivington et d’Antidox. Avec plus de 130 collaborateurs et 500 clients, NSI sera piloté par Alexandre Medvedowsky à la présidence et Xavier Desmaison à la direction générale. Ils sont notamment épaulés par Bruno Delaye, vice-président exécutif, Anne-Laure Cattelot vice-présidente en charge des affaires européennes, et Jonathan Benadibah, vice-président en charge de la stratégie et du développement. La création de NSI fait suite à l’acquisition fin 2024 par l’Adit d’une participation majoritaire au capital d’Antidox. À la clé, une opération visant à rapprocher les expertises d’Antidox, spécialisé dans le domaine des stratégies de communication et d’opinion à dominante numérique, et celles d’ESL Rivington, acteur français dans l’accompagnement stratégique des dirigeants, les affaires publiques et la diplomatie d’affaires racheté en 2023.
Réputation et compliance
Avec plus de 470 millions d’euros de chiffre d’affaires consolidé, « le groupe Adit se positionne dans le top 5 des agences mondiales de collecte d’information stratégique pour le compte des entreprises. Avec le lancement de NSI, la volonté est de renforcer le pôle influence, et ce pour une raison simple. Il n’y a pas aujourd’hui de bonne stratégie de communication et d’influence sans une parfaite connaissance des faits et des environnements », synthétise Alexandre Medvedowsky, en référence aux autres métiers du groupe qui viennent nourrir le conseil stratégique de NSI. « ESL Rivington et Antidox resteront par ailleurs autonomes », précise Xavier Desmaison, pour qui l’offre proposée par NSI – estampillée réputation et compliance – répond à un « besoin important des entreprises » en servant de « boîte à outils intégrée permettant de répondre de A à Z » dans des domaines variés tels que la communication corporate, la diplomatie d’affaires et la gestion de crise. Autant d’expertises précieuses à l’heure où les relations géopolitiques complexes et les attaques réputationnelles fleurissent. Au-delà de la trajectoire chiffrée de NSI, qui ambitionne de doubler de taille à horizon cinq ans après avoir enregistré 25 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2024, la croissance ne sera pas uniquement organique.
Ambitions XXL
« Trois opérations de croissance externe sont dans le viseur », confirme les deux dirigeants, évoquant notamment le souhait de se renforcer à Bruxelles, ville clé pour les affaires publiques où NSI est déjà présent, en plus de ses bureaux de Paris, Londres, Dubaï, Rabat, Toronto et Mexico depuis peu. « L’Adit veut devenir le principal outil du soft power français », ajoute Alexandre Medvedowsky, rappelant à cette occasion que le groupe – qui œuvre pour la plupart des acteurs du CAC 40 – n’est autre qu’une ancienne agence publique privatisée à la fin des années 90. Signe que l’heure est à l’offensive, l’Adit vient, selon Les Echos, de finaliser son tour de table, cinq mois après le lancement des négociations menées par Lazard. En ligne de mire : un capital qui redeviendra à très grande majorité français et une myriade de nouveaux actionnaires qui doivent faire leur entrée au sein du groupe dirigé par Philippe Caduc, lequel se verra valorisé près de 800 millions d’euros.