Article rédigé par Alexandra Martin, basé sur les réflexions des “Regards Croisés” avec Guillaume Pracht.

Parmi les sujets que j’ai le plus croisés en audit ou en accompagnement SEO, le netlinking fait partie des plus mal compris… et des plus mal exploités. Souvent résumé à “acheter des liens pour ranker”, il reste pourtant l’un des leviers les plus puissants (et les plus piégeux) du référencement naturel.
Les backlinks sont bien plus que de simples liens pointant vers un site. Ils constituent un signal de confiance fort pour Google, influençant directement la visibilité dans les SERP. Bien maîtrisé, le netlinking peut propulser un site en haut des résultats. Mal géré, il peut au contraire nuire à sa visibilité, voire déclencher des pénalités (mais non, c’est une blague : ça n’arrive que très peu, dans des cas vraiment extrêmes me dit Guillaume 🙂 ).
Ce sujet s’inscrit dans ma série Regards Croisés, où j’échange avec des experts SEO sur des thématiques clés du référencement naturel. Pour ce volet consacré au netlinking, j’ai eu le plaisir de discuter avec Guillaume Pracht, expert en acquisition de liens chez Linksgarden.
Dans cet article, nous allons explorer en profondeur les stratégies d’acquisition de backlinks les plus efficaces. Linkbaiting, guest-blogging, relations presse digitales, partenariats stratégiques… Chaque approche a ses avantages, ses limites et ses meilleures pratiques.
- Faut-il privilégier la qualité ou la quantité ?
- Comment distinguer un lien puissant d’un lien toxique ?
- Quelles stratégies offrent un ROI durable sans risquer une pénalité Google ?
Au-delà des méthodes classiques, nous verrons comment intégrer le netlinking dans une stratégie SEO globale, en synergie avec l’optimisation on-site et le contenu. L’objectif ? Bâtir un profil de backlinks naturel, robuste et évolutif, qui booste la visibilité sans tomber dans les pièges du référencement artificiel.
Installez-vous, prenez votre café, on va parler backlinks… mais pas comme dans les guides SEO classiques. On va décortiquer le sujet tel qu’il est réellement pratiqué sur le terrain, entre vision stratégique, retours d’expérience, et quelques vérités qu’on ne vous dit pas toujours.
Sommaire du guide du netlinking aux petits oignons

Dans cet article, nous allons décortiquer en profondeur le netlinking ! Et comme il est très très long, je vous propose un accès direct aux parties
- Pourquoi les backlinks sont-ils si cruciaux en SEO ? Nous verrons comment ils influencent l’algorithme de Google et les critères qui définissent un lien de qualité (pertinence, autorité, naturalité).
- Quelles stratégies d’acquisition privilégier ? Linkbaiting, guest-blogging, relations presse digitales, partenariats… Chaque approche a ses forces et ses risques.
- Quel est l’impact réel du netlinking sur le SEO ? Nous verrons pourquoi tous les backlinks ne se valent pas et comment ils influencent concrètement le positionnement d’un site.
- Quelles sont les limites et les risques du netlinking ? Entre Google Penguin, liens toxiques et désaveu, une mauvaise stratégie peut nuire à la visibilité. Mieux vaut savoir où poser le pied avant d’avancer.
- Comment optimiser et évaluer sa stratégie de netlinking ? Outils d’analyse, KPIs à suivre, ajustements stratégiques… Nous passerons en revue les méthodes pour mesurer et améliorer ses performances.
- Faut-il forcément des backlinks pour réussir en SEO ? Netlinking et SEO global sont-ils opposés ou complémentaires ? Peut-on se positionner sans backlinks, ou au contraire, sans optimisation on-site solide ?
Allez, suivez-nous, avec Guillaume on vous dit (presque) tout ce que nous savons 🙂
Comprendre les fondamentaux du netlinking : poids des backlinks et critères de qualité

Le netlinking reste un pilier historique du référencement naturel. Et malgré l’évolution (souvent brutale) des algorithmes de Google, il conserve une place centrale dans l’évaluation de la popularité et de la légitimité d’un site.
Mais on a beau en parler depuis plus de 20 ans, le netlinking reste une zone grise dans bien des stratégies SEO.Certains l’ignorent par peur, d’autres s’y jettent tête baissée avec des méthodes discutables. Et entre les deux, il y a celles et ceux qui aimeraient bien s’y mettre sérieusement… mais sans trop savoir par où commencer.
Trop souvent survolé ou mal compris, il est parfois vu comme une simple “case à cocher”… alors qu’il devrait être pensé comme un levier stratégique à part entière.
Avant de parler tactiques, plateformes ou budgets, il faut revenir aux fondamentaux :
- Pourquoi les backlinks ont-ils toujours autant de poids ?
- Qu’est-ce qui fait qu’un lien a réellement de la valeur ?
- Et comment construire un profil de liens cohérent, naturel et évolutif, en fonction de son site et de ses priorités ?
C’est ce que nous allons poser ici, en commençant par un peu d’observation terrain et quelques vérités qu’on oublie parfois.
Les backlinks restent au cœur d’une stratégie SEO

On l’a dit et redit, mais il faut parfois l’illustrer avec des cas concrets : les sites bien positionnés sont rarement déconnectés d’un bon profil de liens.
Et non, ce n’est pas juste une croyance SEO : les faits, les documents officiels et l’expérience terrain vont tous dans le même sens.
Preuve par l’observation
À niveau de qualité équivalent, un site qui renforce régulièrement son netlinking tend à prendre l’ascendant sur ses concurrents.
Les consultants SEO et experts du netlinking sont unanimes : une stratégie de liens bien menée reste, encore aujourd’hui, un levier différenciant.
Dans de nombreux cas, on observe une montée progressive dans les SERP directement liée à l’évolution du profil de liens.
Preuve par les sources officielles
En 2024, des documents internes de Google ont fuité.
On y découvre que près de 50 % des critères pris en compte par les algorithmes concernent directement ou indirectement les backlinks. Oui, 50 %.
Ces Google Leaks ont apporté de précieuses confirmations sur de nombreux sujets SEO, de l’importance des signaux off-site à la manière dont Google interprète les entités ou les datas de crawl.
Si vous souhaitez creuser le sujet, je vous recommande la lecture de deux analyses francophones très bien faites (merci chers confrères):
Preuve par l’expérience terrain
Quand on analyse les SERP de secteurs ultra concurrentiels (banque, e-commerce, assurance, aérien) un schéma revient toujours : les sites les mieux positionnés ont un netlinking solide.
Et ce, même quand mes clients sont eux-mêmes consultants SEO (oui, ça arrive).
La différence se joue souvent ici, à profils techniques et contenus équivalents. C’est le netlinking qui permet de passer un cap, ou de tenir la position.
Ces constats sont clairs : le netlinking fonctionne. Mais son efficacité dépend grandement du contexte dans lequel il est déployé.
Car non, tous les liens ne se valent pas… et un même backlink peut produire des effets très différents selon le type de site, sa maturité, et ses objectifs.
Voyons pourquoi.
Un bon lien n’a pas la même valeur pour tous les sites

On parle souvent du netlinking comme d’un levier universel, un “boost SEO” qu’il suffirait d’appliquer pour grimper dans les SERP. Mais dans la réalité, l’impact d’un backlink dépend entièrement du contexte du site qui le reçoit : son niveau de maturité, la structure de ses pages, son historique de liens, ou encore son positionnement actuel.
Prenons un exemple simple : celui d’une start-up fraîchement lancée, avec un site tout neuf.
Dans cette situation, le volume prime souvent sur la puissance. Obtenir plusieurs backlinks, même modestes, dirigés vers la homepage, permet d’envoyer à Google un premier signal de légitimité. Un lien ultra puissant et très ciblé, isolé, aura probablement moins d’effet immédiat s’il arrive sur un site que Google ne connaît pas encore.
À l’inverse, un site e-commerce bien établi, avec déjà un certain “capital de liens”, devra adopter une stratégie bien plus chirurgicale.Il ira chercher des backlinks plus sélectifs et thématisés, pointant vers ses pages stratégiques : fiches produits, catégories, guides d’achat…Des liens secondaires, plus accessibles mais bien choisis, pourront compléter le profil en renforçant des contenus annexes (FAQ, blog, pages éditoriales).
Moralité :
Google ne traite pas tous les sites de la même manière. Il faut penser le netlinking comme une montée progressive en autorité, avec une approche évolutive, adaptée à la réalité de son site. Ce n’est pas une recette figée, mais un levier à doser finement en fonction de son point de départ… et de là où on veut aller.
Comprendre le contexte d’un site, c’est une chose. Mais au-delà de cette adaptation indispensable, encore faut-il savoir ce qu’est réellement un bon lien.
Parce que non, tous les backlinks ne se valent pas. Certains envoient un signal puissant à Google. D’autres… font à peine frémir la Search Console. Et entre les deux, il y a tout un monde de liens “moyens”, souvent coûteux, parfois inutiles, voire risqués.
Alors, comment reconnaître un backlink de qualité ? C’est ce qu’on va détailler maintenant.
Qu’est-ce qu’un bon backlink ? Les critères qui comptent vraiment

Maintenant que le contexte est posé, passons à la question qui revient (trop) souvent :
“Mais c’est quoi un bon backlink, au juste ?”
La réponse n’est pas binaire.
Il n’existe pas de “lien parfait” valable pour tous. Mais il y a des signaux forts, des critères fondamentaux, des bonnes pratiques, qui permettent de distinguer les backlinks réellement bénéfiques… de ceux qui relèvent plus de la poudre aux yeux.
Les critères clés d’un bon lien
Voici les critères essentiels que je regarde personnellement, en audit ou en recommandation stratégique :
La proximité sémantique de la page.
C’est l’un des points les plus importants. Google privilégie les liens émis depuis des contenus proches sémantiquement. Plus la page qui vous fait un lien est “dans le sujet”, plus le lien aura du poids. C’est la base du PageRank moderne, dans lequel le contexte sémantique est roi.
La thématique du site émetteur.
Un excellent article parlant de votre activité aura beaucoup moins de poids s’il est publié sur un site hors sujet. La cohérence éditoriale entre le site source et votre thématique est cruciale.
Le contexte éditorial du lien
Un lien placé dans un paragraphe, intégré à un contenu naturel, aura plus de valeur qu’un lien isolé, en sidebar ou en pied de page.
L’autorité globale du site.
Plus le site est reconnu (par sa popularité, ses liens entrants, sa notoriété dans le secteur), plus le backlink aura du poids. Des outils comme Majestic (et son Trust Flow) donnent une idée de la puissance d’un site. Mais prudence : cette métrique est logarithmique, non officielle, et peut être facilement manipulée. Elle reste utile en premier tri, pas plus.
La diversité des sources.
Un bon netlinking ne repose pas uniquement sur des médias “prestige”. Il faut aussi des liens de blogs, d’articles partenaires, de forums ou de contenus niches… à condition qu’ils soient bien sélectionnés.
La diversité des ancres de lien
L’ancre de lien, c’est-à-dire le texte cliquable du lien, joue un rôle tout aussi crucial. Google interprète les mots utilisés dans l’ancre comme un signal sémantique. Une ancre bien choisie aide l’algorithme à comprendre le sujet de la page ciblée, et à renforcer sa pertinence sur un champ lexical précis. Une ancre optimisée ne veut pas dire “exact match” à tout prix. Au contraire, les meilleures pratiques misent sur la variété : des ancres semi-optimisées, des ancres brandées, des expressions contextuelles.Une ancre efficace est naturelle dans le texte, fluide à la lecture… et alignée avec la page qu’elle cible.
Ni trop neutre, ni trop bourrée de mots-clés : comme souvent, la clé est dans l’équilibre.
La répartition des liens dans le site cible.
Un bon profil de liens, c’est aussi un profil bien réparti, qui ne concentre pas tous ses efforts sur une seule page. Visez une diffusion naturelle des backlinks sur plusieurs types de pages (home, landing, blog…).
La régularité dans l’acquisition
Dernier point, et non des moindres : le netlinking, c’est un travail de fond.
Un bon profil de liens se construit sur la durée. Mieux vaut quelques liens réguliers dans le temps que 50 backlinks acquis en 48h, ce qui risque d’éveiller des soupçons côté algorithme. La constance envoie à Google un signal de légitimité continue, bien plus durable qu’un coup d’éclat isolé.

Astuces pratiques de consultants pour un bon profil de liens
En audit ou en sourcing de liens, certains réflexes permettent d’éviter les pièges (et les metrics trop jolies pour être vraies). Voici quelques techniques de vérification rapides et efficaces :
Observez les 10 premiers mots-clés positionnés du site émetteur
Plutôt que de s’arrêter à une note issue d’un outil SEO, je recommande toujours un coup d’œil rapide aux 10 premiers mots-clés positionnés .Cela donne un aperçu de sa légitimité réelle et de son ancrage dans une thématique. S’ils sont cohérents, naturels, bien ancrés dans une thématique claire, c’est souvent bon signe.
Croisez les métriques
Ne vous arrêtez pas à un Trust Flow flatteur ou un trafic estimé élevé. Analysez plusieurs indicateurs (Trust Flow, Citation Flow, Domain Authority, trafic estimé, nombre de domaines référents…) pour repérer d’éventuelles anomalies ou manipulations (trafic fantôme, manipulation de liens sortants, etc.).… Aucun indicateur ne suffit seul. Mais croisés ensemble, ils permettent de repérer les anomalies et d’éviter les backlinks manipulés.
Méfiez vous des sites usines à backlinks
Un site qui publie à la chaîne, avec trop de liens sortants ou des contenus visiblement sponsorisés tous les deux jours… c’est souvent un mauvais signal. Même si les chiffres sont bons.
Regardez la répartition des liens sortants
Un bon site ne doit pas uniquement linker vers des sites commerciaux. Vérifiez s’il inclut des sources d’autorité, des liens neutres, des citations variées.
Un bon lien, c’est plus qu’un chiffre
On l’a vu : un bon backlink ne se résume pas à une métrique impressionnante ou à un domaine à forte notoriété. C’est un savant mélange de cohérence, de contexte et de régularité, au service d’une stratégie bien pensée.
Mieux vaut un lien modeste, thématique, bien placé… qu’un lien “prestige” mais hors sujet ou mal intégré. Et surtout : le netlinking n’est pas une mécanique isolée. Sa puissance dépend aussi de la structure du site, de la qualité du contenu, et des objectifs SEO poursuivis.
Maintenant que les bases sont posées, voyons comment aller chercher ces fameux liens… sans se brûler les ailes (ni le budget).
Notre carrousel Linkedin : Les fondamentaux du netlinking
Stratégies d’acquisition de liens : comment construire intelligemment son profil de backlinks

Le netlinking n’est pas un bloc homogène. Il se construit à la croisée de la stratégie, de l’opportunisme, de la notoriété… et des moyens (humains et financiers) que l’on peut mobiliser.
Et contrairement à ce que laissent penser certains discours trop “tout blancs ou tout noirs”, il n’existe pas UNE bonne méthode d’acquisition, mais plusieurs approches complémentaires, à adapter selon les objectifs, les ressources et le timing.
Parmi les leviers les plus utilisés dans les stratégies SEO offsite, on retrouve :
- le linkbaiting, pour miser sur la puissance du contenu et de la visibilité naturelle ;
- le guest blogging, pour créer des liens sur des sites tiers à forte affinité ;
- les relations presse digitales, pour bénéficier de la puissance des médias et développer la notoriété ;
- et bien sûr, l’achat de backlinks, de plus en plus structuré autour de plateformes spécialisées, souvent utilisé pour accélérer une stratégie.
À cela s’ajoutent des techniques plus spécifiques, souvent utilisées par les consultants aguerris ou dans des contextes plus concurrentiels :
- récupération de domaines expirés et encore positionnés,
- chasse aux erreurs 404 et liens cassés (pour les recycler à son avantage),
- technique du gratte-ciel (Skyscraper),
- méthode du moving man,
- Private Blog Networks (PBN),
- ou encore certains annuaires de niche encore efficaces dans des contextes très ciblés.
Chacune de ces méthodes a ses forces… et ses limites. Mais pour construire une stratégie de netlinking saine, durable, et performante, il vaut mieux maîtriser les bases solides avant de se lancer dans les techniques avancées.
Commençons donc par les 4 approches majeures du netlinking moderne, vues du terrain, décortiquées en détail. L’idée ? Comprendre les avantages, les risques, les conditions de réussite de chaque approche… pour éviter les fausses bonnes idées et construire un profil de liens aussi efficace que pérenne.
Linkbaiting : miser sur la qualité pour attirer les liens naturellement

C’est probablement la stratégie la plus noble… et la plus difficile à mettre en œuvre. Le linkbaiting repose sur un principe simple en théorie : créer un contenu tellement utile, complet ou original que d’autres sites choisiront spontanément de faire un lien vers vous.
Dans l’idée, c’est la stratégie 100 % white hat. Dans la réalité, elle nécessite un vrai écosystème éditorial solide, un site déjà visible, et une bonne dose de patience.
Avantages du linkbaiting
- La méthode la plus naturelle et valorisée par Google
Aucun signal d’achat, pas de risque de pénalité : c’est la voie “propre” par excellence. - Des liens potentiellement très puissants
Lorsqu’un acteur d’autorité (blog reconnu, média, université, institution…) vous cite, c’est un double gain : SEO et crédibilité. - Une logique de contenus pérennes
Un bon article qui attire des liens reste positionné dans le temps et continue à performer longtemps après sa publication.
Limites du linkbaiting
- Très difficile à déclencher sans visibilité
Sans trafic, sans réseau, sans autorité… personne ne vous cite, même si votre contenu est bon. - Résultats très lents à obtenir
C’est une stratégie de fond. Il faut publier, promouvoir, attendre… et espérer que ça prenne. - Rendement incertain
Tous les bons contenus ne génèrent pas de backlinks. Parfois, le “buzz” ne prend pas, même avec un fond solide.
Recommandations expert
Le linkbaiting seul ne suffit pas. Mais il devient très intéressant si vous avez déjà :
- une stratégie de contenu active, avec un blog bien structuré ;
- des articles pensés pour des requêtes précises, avec des angles peu couverts par la concurrence ;
- un minimum de stratégie de diffusion (LinkedIn, newsletter, SEO, mailing ciblé, etc.) pour mettre vos contenus sous les yeux des bons relais.
Certains formats s’y prêtent particulièrement bien : les études de cas détaillées, les analyses chiffrées inédites, les synthèses d’expertise ou encore les contenus pédagogiques très poussés. C’est un travail d’équilibriste, mais qui peut vraiment porter ses fruits.
Guest blogging : construire des liens via des contenus publiés ailleurs

C’est l’une des méthodes les plus connues — et encore très utilisée — pour obtenir des backlinks de qualité. Le principe : proposer un article rédigé par vos soins (ou par votre équipe) à un site tiers pertinent, en échange d’un lien vers votre propre site.
Cela permet non seulement de gagner un backlink dans un contexte éditorial de qualité, mais aussi de toucher une nouvelle audience. Bien exploité, c’est un double levier SEO et notoriété.
Avantages du guest blogging
- Un trafic qualifié vers votre site
Publier sur un site à forte affinité thématique peut générer des visites ciblées, au-delà du bénéfice SEO. - Des backlinks contextualisés
Vous contrôlez le contenu et l’ancrage du lien. Si l’article est bien intégré au site hôte, cela donne un signal très propre à Google. - Un excellent moyen de se faire connaître dans sa sphère
Cela peut être aussi une stratégie d’autorité personnelle ou de développement de marque.
Limites du guest blogging
- Une stratégie chronophage
Il faut identifier les bons sites, contacter les responsables, négocier les modalités… et rédiger un contenu qualitatif. - Taux de réussite incertain
Tous les sites ne répondent pas, ou n’acceptent pas les articles invités. Il faut s’armer de patience (et parfois faire plusieurs relances). - Parfois mal vu si mal exécuté
Le guest blogging massif, mal ciblé ou avec des contenus de faible qualité peut au contraire dégrader votre image et votre profil de liens.
Recommandations expert
Le guest blogging fonctionne très bien si vous ciblez des sites :
- dans votre thématique ou votre verticale métier,
- avec un contenu régulier, une vraie audience, et des règles de publication claires,
- qui ne sont pas des “usines à contenus sponsorisés”.
N’envoyez pas de mails génériques type “je vous propose un article invité” : personnalisez vos messages, expliquez pourquoi le sujet proposé est pertinent pour leur audience, et montrez que vous connaissez le site.
Et bien sûr, privilégiez les liens do-follow intégrés dans le cœur du texte, sur une ancre naturelle.
Relations presse digitales : le pouvoir des médias (et ses contraintes)

Obtenir un lien depuis un site de presse en ligne, qu’il soit généraliste ou spécialisé, reste un objectif convoité dans bien des stratégies de netlinking.
Pourquoi ? Parce que le lien est puissant (autorité du domaine, indexation rapide, ancrage fort) et qu’il apporte un bénéfice double : visibilité SEO + légitimité de marque.
Mais attention : en dehors de quelques cas organiques (interviews, reportages, tribunes), la majorité des insertions RP se monnayent, souvent à des tarifs non négligeables. Et tout n’est pas bon à prendre.
Avantages du RP
- Des backlinks de haute autorité
Un lien issu d’un média bien positionné dans Google et reconnu dans son domaine est un signal fort pour les algorithmes. - Un levier d’image et de notoriété
Être cité ou publier dans un média rassure les prospects, les clients, les partenaires. Cela développe aussi vos mentions de marque, bénéfiques à terme pour le SEO. - Possibilité d’apparaître sur Discover ou Google News
Un article relayé sur ces flux peut générer un pic de trafic important et accroître votre exposition.
Limites du RP
- Un coût souvent élevé
La publication d’un article sponsorisé sur un média peut coûter plusieurs centaines, voire milliers d’euros, surtout si l’audience est importante. - Des conditions de publication très variables
Certains médias imposent leurs propres guidelines, formats, longueurs, et ne garantissent pas toujours un lien do-follow. La visibilité effective peut être faible (rubrique peu vue, mise en ligne peu relayée). - Des options de visibilité payantes en supplément
Mise en avant en homepage, relais newsletter, présence dans les flux… tout cela peut alourdir la facture.
Recommandations expert
Avant de signer pour une publication, posez les bonnes questions :
- Le lien sera-t-il do-follow ?
- L’article sera-t-il signé (ou anonyme) ?
- Où sera-t-il publié exactement ? Et combien de temps restera-t-il en ligne ?
- Quel est le trafic moyen du site ? Et sur quels mots-clés est-il positionné ?
- Le média propose-t-il des KPI post-publication ?
Et si le média vous a été recommandé par une plateforme ou un prestataire SEO, vérifiez qu’il ne s’agit pas d’un “faux média” (créé uniquement pour publier des contenus sponsorisés à la chaîne). Là encore, un petit audit rapide peut éviter de jeter votre budget par les fenêtres.
Achat de backlinks : rapide, efficace… mais à manier avec méthode

C’est la stratégie la plus directe, la plus utilisée en pratique… et aussi la plus piégeuse.
Acheter un lien depuis un article publié sur un site tiers (via une plateforme ou un prestataire SEO), c’est aujourd’hui une pratique courante. Bien exécutée, elle permet de renforcer rapidement l’autorité d’un site, notamment sur des pages stratégiques (landing pages, fiches produits, pages piliers…).
Mais c’est aussi là que se concentrent les plus gros risques de gaspillage (temps, argent, énergie) si la stratégie est mal pensée ou les sources mal choisies.
Avantages de l’achat de liens
- Un gain de temps considérable
On peut déployer une campagne de netlinking en quelques jours, sans prospection ni échange de mails. - Des liens optimisables sur-mesure
Ciblage des pages stratégiques, ancrages maîtrisés, diffusion planifiée : c’est un levier très contrôlable, contrairement à d’autres approches. - Un levier efficace pour rattraper un retard SEO
Notamment dans des secteurs compétitifs, ou pour accélérer la montée d’un nouveau site.
Limites de l’achat de liens
- Des métriques parfois manipulées
De nombreux éditeurs sur les plateformes gonflent leurs chiffres (trafic Semrush, Domain Authority…) pour vendre plus cher. Il faut apprendre à lire entre les lignes. - Des sites “usines à backlinks”
Certains médias ou blogs vendent des liens à la chaîne, sans réelle cohérence éditoriale. L’impact SEO réel est souvent faible, voire nul. - Des plateformes complexes à maîtriser
Quand on débute, il est facile de se noyer dans les filtres, les prix, les descriptions floues… et de faire de mauvais choix.
Recommandations expert
L’achat de backlinks peut être un excellent levier si – et seulement si – il s’inscrit dans une stratégie globale :
- Ne cherchez pas le lien “parfait” : privilégiez la régularité et la cohérence.
- Vérifiez toujours les métriques… et les contenus publiés récemment sur le site.
- Croisez les outils (Majestic, Semrush, SEObserver, Babbar…) pour repérer les incohérences.
- Évitez les sites avec trop de liens sortants ou des contenus publiés tous les jours sur tous les sujets.
- Pensez “mixité” : un bon profil de liens inclut des sources moyennes, quelques liens forts, et surtout… de la logique dans la distribution.
Et si vous ne vous sentez pas à l’aise avec les plateformes, faites-vous accompagner :
par un consultant SEO, une agence, ou directement par une plateforme qui propose du conseil intégré.
Bonus : deux techniques avancées pour les plus curieux (ou les plus téméraires)
Allez, je ne vais pas te laisser sur ta faim. 🙂
Je sais que j’ai attisé ta curiosité en introduction, alors voici deux méthodes bonus, plus avancées, que j’utilise (ou vois passer) régulièrement chez certains consultants SEO aguerris. Elles demandent plus de temps, de rigueur, voire de flair, mais peuvent faire la différence dans une stratégie bien ficelée.
La technique du “gratte-ciel” (Skyscraper technique)
C’est un grand classique : on repère un contenu très bien positionné ou cité dans sa thématique… puis on produit un contenu encore plus complet, plus clair, plus à jour, bref : meilleur.
Ensuite, on identifie les sites qui font déjà des liens vers l’ancien contenu, et on les contacte en leur proposant notre version enrichie comme ressource alternative.
- Niveau requis : bon copywriting, capacité d’analyse concurrentielle, méthode d’outreach maîtrisée.
- Limite : un travail conséquent, pour un taux de réponse parfois modeste… mais les liens gagnés peuvent être d’excellente qualité.
La méthode du “moving man”
Variante de la précédente, elle consiste à repérer des liens vers des contenus obsolètes : des pages supprimées, des ressources non mises à jour, des outils disparus…
Une fois le spot identifié, on crée une ressource actualisée (ou un contenu équivalent de qualité), et on contacte les sites qui faisaient auparavant un lien vers l’ancien contenu… pour leur suggérer une mise à jour vers votre page.
- Atout : très bon ratio effort / crédibilité, si on a un bon œil pour repérer les occasions.
- Limite : demande un vrai travail de sourcing et un process de veille bien rodé.
Et maintenant ? L’impact concret des backlinks sur le SEO
Tu l’as vu : les stratégies d’acquisition de liens sont multiples, et il n’existe pas une seule bonne méthode, mais plutôt des choix à affiner en fonction de ta maturité SEO, de ton budget et de tes objectifs.
Ce qui compte avant tout, c’est la cohérence de l’ensemble, la logique du profil de liens, et la capacité à faire les bons arbitrages au bon moment.
Mais une question se pose forcément : qu’est-ce que tout cela change, concrètement, dans les résultats ?
C’est ce que nous allons voir maintenant : comment les backlinks influencent réellement le positionnement Google, et pourquoi tous les liens n’ont pas le même impact.
Notre carrousel Linkedin : Stratégies efficaces d’acquisition de liens
L’impact du netlinking sur le SEO : comment et pourquoi les backlinks influencent-ils le classement Google ?

Le netlinking n’est pas juste un levier “optionnel” du SEO : c’est une composante intrinsèque de l’algorithme de Google depuis sa création. Et même si les signaux on-site et UX ont gagné en importance ces dernières années, la qualité du profil de liens reste l’un des piliers d’une stratégie SEO durable et performante.
Mais attention : tous les liens n’ont pas la même valeur. Et leur impact dépend de bien plus que leur quantité.
Voyons ensemble pourquoi les backlinks ont tant de poids et comment cet impact s’exerce concrètement sur la visibilité d’un site.
Les backlinks, socle historique de l’algorithme de Google
Revenons aux origines. Le web est une toile : les pages sont des nœuds, et les liens les connectent entre eux. C’est ce principe qu’a exploité Google dès la fin des années 90, en faisant des backlinks un critère central pour évaluer la pertinence et la popularité d’une page.
C’est ce fameux PageRank – aujourd’hui largement perfectionné – qui a permis à Google de dépasser ses concurrents historiques, en classant les résultats de recherche non pas uniquement sur la base du contenu, mais aussi selon la reconnaissance accordée par d’autres sites.
En résumé : 1 lien = 1 vote de confiance.
Plus une page reçoit de liens de qualité, plus elle est perçue comme légitime par l’algorithme. Ce système de “recommandation implicite” reste, encore aujourd’hui, l’un des signaux les plus forts en SEO.
Ce fonctionnement repose historiquement sur le brevet PageRank, déposé par Larry Page et Sergey Brin. Il décrit un système où chaque lien est vu comme un vote de confiance, pondéré par la popularité de la page émettrice.
Et même si Google a ajouté des centaines d’autres signaux depuis (contenu, expérience utilisateur, performance, comportement…), le netlinking n’a jamais disparu du cœur du système.
Focus sur le PageRank : la mécanique derrière le vote de confiance
Lancé dès 1998 par Larry Page (d’où son nom), le PageRank est l’un des premiers algorithmes de Google. Il repose sur une idée simple : plus une page reçoit de liens entrants, plus elle est importante… mais surtout, plus les pages qui la citent sont elles-mêmes importantes, plus le vote “pèse lourd”.
Chaque lien est vu comme une forme de recommandation, un “vote” transmis d’une page à une autre. Mais ce vote n’est pas égalitaire. Il dépend du PageRank de la page émettrice, du nombre de liens qu’elle distribue, et de la structure générale du web. On parle alors de transfert d’autorité, ou de “jus SEO” (“link juice” pour les intimes).
Depuis, Google a bien sûr complexifié sa formule :
- Le contenu autour du lien a gagné en importance (d’où le rôle de la sémantique)
- La qualité globale du site émetteur est prise en compte
- Des filtres et pénalités sont venus pondérer ou neutraliser certains liens jugés artificiels
Mais l’esprit du PageRank demeure : un bon lien, c’est un vote utile, venant d’une page fiable, dans un contexte pertinent.
Et même si Google ne communique plus sur le PageRank “officiel” depuis 2016, les signaux de popularité issus des backlinks restent au cœur de l’algorithme.
Tous les liens ne se valent pas (et c’est là que tout se joue)
Un lien n’a pas la même valeur s’il provient :
- d’un site reconnu vs. un site inconnu,
- d’un contenu en lien direct avec votre sujet vs. un article fourre-tout,
- d’une page puissante vs. une page sans visibilité.
C’est là que l’expertise entre en jeu : savoir reconnaître et viser les liens qui comptent vraiment.
Un bon backlink renforce à la fois la popularité et la thématique d’un site. Il agit comme un pont vers votre contenu, mais aussi comme un accélérateur de crawl : plus un site est bien maillé (même depuis l’extérieur), plus Google le parcourt facilement et souvent.
Et chaque backlink “qualifié” transmet un peu de son autorité… mais à des conditions strictes :
- Il doit être dans un contexte sémantique clair, intégré naturellement dans un contenu.
- Il doit provenir d’un site actif, cohérent et reconnu dans sa thématique.
- Il doit être dofollow, bien sûr, et idéalement placé dans une zone chaude du contenu (corps de texte, haut de page…).
En clair : ce n’est pas la quantité qui compte, mais la pertinence, la légitimité et la stratégie derrière le profil de liens.
Petit détour pour les plus curieux : Google a même déposé un brevet officiel sur le sujet, connu sous le nom de Reasonable Surfer Model. Il précise que tous les liens ne transmettent pas le même “jus SEO”, notamment selon leur emplacement et leur visibilité dans la page.
Autrement dit : un lien discret en pied de page ou dans un footer ne pèse pas autant qu’un lien intégré dans un paragraphe central et bien visible.
Un levier puissant… mais encore trop flou pour beaucoup
Paradoxalement, le netlinking reste l’un des leviers SEO les plus mal compris.
Pourquoi ? Parce que les signaux qui régissent son efficacité sont souvent indirects, délayés, et multifactoriels.
Il n’existe pas de formule magique du type “1 lien = +3 positions”.
Le lien peut aider, amplifier un mouvement… ou n’avoir aucun effet si le reste de la stratégie (contenu, technique, UX…) ne suit pas.
Et c’est justement là que réside sa complexité : un bon backlink agit en synergie avec les autres piliers du SEO. Il est catalyseur, pas miracle.
D’où l’importance d’avoir une vraie vision stratégique :
- Faut-il se concentrer sur le contenu avant d’investir dans les liens ?
- Quelles pages sont déjà prêtes à être “poussées” par des backlinks ?
- Quels types de sites faut-il cibler pour éviter les pièges des profils artificiels ?
Ce sont des questions qu’un consultant SEO offsite se pose au quotidien. Car chaque lien compte… mais pas de la même façon, ni au même moment.
OK, les liens peuvent booster… mais attention au revers de la médaille

Tu l’as compris : bien utilisé, le netlinking est un formidable levier de visibilité.
Mais mal utilisé ? Il peut vite devenir un frein. Voire un vrai danger.
Entre les liens artificiels, les plateformes douteuses, les “nettoyeurs de backlinks toxiques” un peu trop pressés, et les textes d’ancrage clonés… les pièges sont nombreux.
Dans la suite, on va parler des limites du netlinking, des sanctions possibles, et surtout de ce que Google accepte vraiment (ou pas) en 2025.
Spoiler : la peur du Penguin est encore bien présente… mais pas toujours justifiée.
Notre carrousel Linkedin : L’impact du netlinking sur le SEO
Les risques et limites du netlinking : Google Penguin, liens toxiques, désaveu… Comment éviter les pénalités et rester dans les clous ?

Le netlinking peut propulser un site… ou le faire chuter. S’il est mal maîtrisé, il peut entraîner des désindexations partielles, une stagnation SEO, ou simplement une perte de légitimité aux yeux des algorithmes. Contrairement aux idées reçues, Google n’applique pas une “punition automatique” pour chaque lien douteux. Mais il est essentiel de comprendre les limites du système, les signaux faibles à surveiller, et les vraies règles du jeu pour éviter de tomber dans les travers les plus fréquents.
Penguin : la fin du netlinking sauvage
Le tournant majeur s’est produit en 2012, avec le lancement de l’algorithme Google Penguin. Ce dernier visait explicitement à lutter contre les pratiques abusives de netlinking, notamment les achats massifs de backlinks sans cohérence sémantique ni qualité éditoriale. À l’époque, de nombreux sites ont vu leur trafic s’effondrer du jour au lendemain.
Mais les choses ont évolué. Depuis 2016, Penguin a été intégré à l’algorithme principal de Google. Il ne pénalise plus aussi brutalement qu’avant. Les liens jugés artificiels sont aujourd’hui ignorés plutôt que sanctionnés. Cela n’enlève rien à l’enjeu : un profil de backlinks mal construit reste un signal négatif. Et surtout, Google reste flou sur les limites réelles à ne pas dépasser.
Alors, en 2025, quelle posture adopter ? Éviter la peur panique… sans pour autant foncer tête baissée dans l’achat massif de liens douteux.
Les “liens toxiques” : mythe ou réalité ?
Un autre fantasme revient souvent dans les discours SEO : celui des “liens toxiques”. Nombreuses sont les agences ou consultants qui proposent des audits ou des nettoyages de backlinks en échange de prestations parfois coûteuses, en se basant sur des outils SEO populaires.
Ces outils, comme Semrush, Ahrefs ou Majestic, peuvent en effet indiquer qu’un lien semble de faible qualité. Mais il faut le rappeler clairement : Google a confirmé à plusieurs reprises que ces “liens toxiques” ne sont, dans la grande majorité des cas, tout simplement pas pris en compte dans l’évaluation du site.
À moins d’avoir provoqué un afflux massif de backlinks spammy sur une courte période, il y a peu de chances que cela ait un impact concret. Le vrai risque ? Dépenser du budget pour “corriger” un faux problème… au lieu d’investir dans une stratégie de netlinking constructive.
En revanche, si une campagne de liens très agressive a été menée récemment, il peut y avoir une mise en quarantaine temporaire de l’ensemble de l’offsite – y compris des liens de qualité acquis en même temps. Mieux vaut dans ce cas-là mettre sur pause et réévaluer.
Faut-il encore utiliser l’outil de désaveu de Google ?
Google propose depuis 2012 un outil permettant de désavouer certains liens entrants. L’idée : signaler les backlinks que vous jugez néfastes pour votre site, afin qu’ils ne soient pas pris en compte dans l’évaluation.
Mais là encore, Google a déclaré que cet outil allait probablement disparaître à terme. Il ne recommande son usage que dans des cas très spécifiques : campagnes massives de liens spammés, attaques SEO malveillantes (negative SEO), ou anciens profils de liens très manipulés.
Dans 99 % des cas, il est inutile – voire contre-productif – de l’utiliser. Mieux vaut se concentrer sur la création de liens positifs que de perdre du temps à traquer les fantômes du passé.
Et les ancres dans tout ça ?
Un autre facteur à surveiller attentivement : les textes d’ancrage. C’est un critère que Google prend toujours en compte, notamment pour détecter les tentatives de manipulation.
Un profil de backlinks avec des ancres exact match à répétition (type “consultant SEO Paris”) est un signal d’alerte. Ce n’est pas rédhibitoire, mais c’est clairement une pratique à éviter si elle n’est pas diluée dans un ensemble plus large et plus naturel.
À l’inverse, varier les ancres (URL nue, nom de marque, ancre générique, longue traîne) permet de construire un profil plus sain. Des outils comme SEObserver ou Ahrefs permettent de visualiser facilement la répartition des ancres et de repérer les excès.
En résumé : soyez stratégique. Ce n’est pas l’ancre exacte qui est problématique, mais son usage excessif ou non justifié.
Le ratio parfait des ancres… n’existe pas vraiment
Tu l’as peut-être déjà lu ailleurs : “3 % maximum d’ancres optimisées !”, “5 % pour les ancres longue traîne !”… Ces chiffres circulent souvent dans les guides ou chez certains prestataires.
Mais soyons clairs : aucun ratio officiel n’a jamais été confirmé par Google. Et surtout, il n’existe pas de formule unique valable pour tous les sites.
Ces recommandations sont intéressantes en tant que points de vigilance, notamment dans les stratégies d’achat de liens où le risque de sur-optimisation est réel. Mais elles restent très théoriques.
En pratique, ce qui compte, c’est la diversification des ancres et la cohérence globale du profil de liens. Ce sont ces deux piliers qui rendent un netlinking crédible aux yeux des algorithmes.
Voici quelques repères issus de l’expérience terrain :
- Limiter les ancres exactes à moins de 5 % du total.
- Ancres longue traîne ou partiellement optimisées : environ 5 à 10%.
- Garder un bon mix d’ancres partiellement optimisées, nom de marque, URL nues, ancres génériques (“voir le site”, “en savoir plus”…).
- Observer la variabilité dans le temps (éviter les pics de liens similaires).
- Vérifier que l’ancre reste logique dans son contexte éditorial.
Ne sur-optimisez pas, variez, et restez naturel. Ce n’est pas une question de ratio magique, mais de bon sens… et de stratégie.
D’ailleurs, Google a déposé en 2004 un brevet spécifique sur l’analyse des ancres de liens (US20050055376A1), indiquant que le moteur utilise le texte d’ancrage pour mieux comprendre le contenu cible et renforcer sa pertinence thématique.
Notre carrousel Linkedin : Les risques réels du netlinking
Évaluer et optimiser sa stratégie de netlinking : outils d’analyse, KPIs à suivre, ajustements stratégiques

Avoir une stratégie de netlinking, c’est bien. Mais la suivre, l’évaluer, et l’ajuster régulièrement, c’est encore mieux.
Et pourtant, c’est souvent là que le bât blesse : entre les outils SEO trop simplistes, les KPIs mal interprétés ou les signaux contradictoires envoyés par Google… il est facile de s’y perdre.
Dans cette partie, on va justement poser les bases d’un suivi efficace. Quels outils utiliser ? Que valent vraiment les métriques proposées ? Quels KPIs suivre au-delà des scores techniques ? Et surtout, comment garder une vision claire et pragmatique de sa progression ?
Peut-on faire confiance aux métriques SEO pour évaluer ses backlinks ?

Les outils SEO nous donnent aujourd’hui accès à une multitude de données : Trust Flow, Domain Authority, Spam Score, nombre de domaines référents, trafic estimé… De quoi faire tourner la tête à plus d’un consultant.
Mais attention : ces métriques ne sont ni officielles, ni infaillibles.
D’abord, elles reposent toutes sur des modèles propriétaires. Autrement dit, chaque outil (Majestic, Moz, Semrush, Ahrefs, etc.) a sa propre base de crawl, ses algorithmes d’évaluation… et donc ses biais. Les écarts peuvent parfois être flagrants d’un outil à l’autre.
Ensuite, certaines métriques ont été détournées. Des publishers malins savent manipuler leur Trust Flow ou gonfler artificiellement leur trafic estimé. Résultat : ce qui semble être un “bon site” peut s’avérer bien moins intéressant en réalité.
Et surtout : aucun outil ne peut juger de la pertinence contextuelle d’un backlink. Un lien sémantiquement cohérent, éditorialement intégré, venant d’un site modeste mais légitime… peut valoir bien plus qu’un lien à TF 30 sorti d’un annuaire flou.
Faut-il alors jeter les outils à la poubelle ? Évidemment non. Mais il faut :
- Croiser les métriques entre plusieurs outils ;
- Ne jamais s’y fier aveuglément ;
- Et garder une approche humaine et stratégique du netlinking.
Un bon lien se détecte avec les yeux et le bon sens. Les chiffres viennent en appui, pas en juge de paix.

Les meilleurs outils payants pour bâtir (et suivre) votre stratégie de backlinks
Si les métriques doivent être prises avec recul, les outils qui les produisent restent essentiels pour piloter une stratégie netlinking solide. À condition de bien les choisir, et surtout de bien les utiliser.
Voici un rapide tour d’horizon des outils les plus utilisés par les consultants SEO offsite :
SEObserver
Probablement l’un des outils préférés des experts netlinking francophones. SEObserver permet à la fois :
- Une lecture rapide d’un profil de liens (top ancres, dynamique, domaines référents…),
- Et une analyse approfondie, avec historique de positions, comparaison concurrentielle, surveillance de nouveaux liens…
C’est un peu le couteau suisse du netlinking, particulièrement efficace pour croiser les données et repérer les vraies opportunités.
SEMrush
Très pratique pour les profils moins techniques ou les agences aux équipes variées :
- L’interface est claire, les dashboards bien construits,
- Les fonctionnalités couvrent aussi la partie contenu et positionnement.
Mais attention : SEMrush a tendance à tout résumer en un score unique, ce qui peut pousser à de mauvais raccourcis. Très utile, mais à compléter avec d’autres sources.
Majestic
Historiquement centré sur les backlinks, Majestic propose :
- Le fameux Trust Flow (TF) et Citation Flow (CF),
- Une visualisation par graphe très parlante,
- Un système de catégorisation thématique.
Idéal pour une première estimation de la puissance et de la cohérence sémantique d’un site. Mais là encore, à ne pas surévaluer : le TF n’est pas un label de qualité.
Babbar
Un outil français qui a fait sa place, notamment grâce à :
- Une très bonne lecture de la sémantique des pages,
- Un score d’impact (QI score) propre à l’outil,
- Une approche intéressante de la structure du web.
Babbar offre une vision plus fine de la pertinence réelle des liens, en intégrant des éléments comme la profondeur de page ou la fréquence de crawl.
Link Finder
Encore un outil français, très apprécié pour :
- Son comparateur de backlinks à l’achat, avec tarifs affichés,
- Des informations utiles sur les sites vendeurs (trafic, fréquence, type de contenu…),
- Une interface claire pour piloter ses achats via les plateformes.
Linkfinder, très complémentaire à un outil d’analyse plus technique : ici, on parle exécution.

Outils gratuits : utiles, mais à manier avec lucidité
Avouez-le, on aimerait tous monitorer son netlinking sans sortir la carte bleue. Et il faut reconnaître que certains outils gratuits rendent de fiers services, notamment pour les petites structures ou les audits ponctuels.
Mais soyons honnêtes : aucun outil gratuit ne permet de construire une stratégie de backlinks réellement robuste.
Ce qu’on peut en attendre raisonnablement :
- Une vérification ponctuelle de liens entrants via Google Search Console.
- Un aperçu de domaines référents sur des outils comme Ahrefs (version gratuite).
- Une recherche d’opportunités de liens cassés ou de mentions non liées.
C’est suffisant pour initier une première analyse, tester un outil ou valider une intuition.
Mais leurs limites sont nombreuses :
- Les données sont partielles et souvent décalées.
- Les métriques avancées (Trust Flow, sémantique, fréquence de crawl…) sont absentes.
- Aucune vraie vision stratégique possible, sans historique ni croisement de données.
Et surtout : les outils gratuits ne remplacent jamais l’expérience d’un consultant SEO. Car le netlinking, ce n’est pas juste un jeu de métriques – c’est une lecture fine, adaptée à un site, une thématique, une phase de croissance.
Ces outils sont utiles pour apprendre, tester, affiner une première approche. Mais pour construire une stratégie de netlinking solide, durable et évolutive, rien ne remplace un outil pro… ou un bon accompagnement.
Suivre ses backlinks : les KPI qui comptent vraiment (au-delà des métriques)

On parle souvent de Domain Authority, de Trust Flow, de nombre de domaines référents… Mais ces métriques sont des indicateurs, pas des objectifs en soi. Pour évaluer concrètement l’efficacité de votre stratégie de netlinking, il faut aller plus loin et surveiller des KPI concrets, ancrés dans la réalité de votre site.
Voici ceux que je suis régulièrement, en audit comme en accompagnement.
Indexation des backlinks
Un backlink qui n’est pas indexé par Google… ne vaut rien. Assurez-vous que vos liens soient bien crawlés et pris en compte dans l’index. Certains outils comme SEObserver ou Majestic permettent de vérifier facilement cette donnée.
DoFollow ou NoFollow ?
C’est basique, mais encore trop négligé :
- Seuls les liens DoFollow transmettent réellement de l’autorité.
- Les NoFollow ne sont pas inutiles pour autant (profil naturel, diversité), mais ils ne doivent pas dominer votre profil de liens.
Surveillance de la pérennité des liens
Les backlinks ne sont pas éternels. Certains disparaissent, d’autres sont modifiés, d’autres encore changent d’ancre sans prévenir.Pensez à vérifier régulièrement si vos backlinks sont toujours : actifs, dofollow et dans leur contexte d’origine.
Fréquence d’acquisition
Un bon profil de liens se nourrit dans le temps. Le “coup de boost” ponctuel peut fonctionner à court terme, mais la vraie force réside dans une acquisition régulière, maîtrisée, cohérente avec votre courbe de croissance.
Comparaison avec les concurrents
Ce que vous faites, c’est bien. Mais ce que vos concurrents font, c’est souvent ce qui fait la différence. Comparez : leur vitesse d’acquisition, le type de sites qui les linkent, leurs ancres principales.
Cela vous permet d’ajuster votre stratégie, d’identifier des opportunités… ou d’anticiper un virage SEO de leur part.
Notre carrousel Linkedin : Évaluer et optimiser sa stratégie de netlinking
Netlinking vs SEO global : opposition ou complémentarité ?

On lit parfois que “les backlinks ne servent plus à rien”, ou qu’il suffirait “d’un bon contenu” pour se positionner. C’est faux. Mais ce n’est pas entièrement vrai non plus.
La réalité est bien plus nuancée. Le netlinking n’est pas un levier isolé : il s’inscrit dans une stratégie SEO globale, où l’ensemble des piliers (contenu, technique, UX, popularité) doivent dialoguer entre eux.
Le netlinking : un coup de boost… mais pas une baguette magique
Il y a quelques années encore, une stratégie d’achat massif de backlinks pouvait suffire à faire décoller des pages moyennement optimisées. Un bon coup de boost, souvent temporaire, qui masquait les faiblesses on-site.
Mais ce temps est révolu.
Aujourd’hui, il est inutile – voire contre-productif – de pousser des pages qui ne sont ni optimisées ni alignées avec l’intention de recherche. Google valorise d’abord la pertinence, la structure et l’expérience utilisateur. Le netlinking vient amplifier ce socle, pas le compenser.
En revanche, lorsqu’il est activé au bon moment (par exemple sur des pages déjà positionnées en top 10-15), il peut faire toute la différence. Il devient alors un levier de consolidation et de montée en autorité.
Astuce : pour un site tout juste lancé, obtenir quelques backlinks de qualité permet aussi de poser les premières briques de crédibilité. Même si l’effet direct est limité, c’est un investissement pour l’avenir.
Le netlinking agit comme un catalyseur. Il ne crée pas de valeur à lui seul, mais il amplifie ce qui existe déjà. Encore faut-il qu’il y ait une base solide à faire rayonner.
Peut-on réussir sans backlinks ? Parfois, oui… mais rarement longtemps
La réponse est : ça dépend.
Oui, certains sites parviennent à se positionner avec peu (voire pas) de backlinks. C’est notamment vrai pour :
- Des artisans locaux bien optimisés sur leur requête “métier + ville”
- Des sites ultra nichés sur des requêtes à faible concurrence
- Des portails éditoriaux au contenu très bien calibré et diffusé dans un contexte favorable
Mais ces cas sont l’exception, pas la règle. Car dès que l’on passe à un niveau de concurrence plus élevé – national, e-commerce, leadgen… – les backlinks reviennent en force dans l’équation.
Un site peut tenir sans netlinking si le terrain est peu concurrentiel. Mais dans 80 % des cas, surtout sur des marchés matures ou compétitifs, les backlinks restent indispensables pour :
- Se démarquer de sites à qualité équivalente
- S’installer durablement sur des requêtes à forte valeur
- Construire une autorité perçue (et suivie) par les algorithmes
Ne pas en avoir peut marcher. Mais ne pas en avoir volontairement dans un secteur concurrentiel, c’est comme faire du vélo sans pédaler. On avance, un peu… mais pas longtemps.
Netlinking : levier de fond et stratégie sur-mesure
La vraie question n’est donc pas “faut-il faire du netlinking ?”, mais “quand et comment le faire intelligemment ?”
Un lien dofollow de qualité est toujours bon à prendre. Mais encore faut-il qu’il :
- Soit acquis au bon moment (quand la page est prête)
- S’inscrive dans une stratégie d’ensemble (alignée avec le contenu, les cibles et l’objectif business)
- Ne siphonne pas tout le budget au détriment d’autres optimisations clés
Dans certains cas, repousser ou ralentir les campagnes de netlinking est pertinent : par exemple, quand un site n’a pas encore de structure solide, ou que le contenu est insuffisant. Mais à moyen terme, le netlinking revient toujours dans les discussions, ne serait-ce que pour conforter ce qui a été construit on-site.
C’est un levier complémentaire. Pas un bonus. Ni une rustine.
En résumé : les backlinks ne font pas tout, mais sans eux, il manque une pièce maîtresse du puzzle SEO.
Notre carrousel Linkedin : Netlinking vs SEO global : opposition ou complémentarité ?
Quand une amoureuse du contenu se met au netlinking

Si vous êtes arrivé(e) jusqu’ici… bravo (et merci) ! Vous venez de parcourir près de 8000 mots sur un sujet aussi technique que passionnant : le netlinking.
J’espère que cette plongée dans les stratégies, les subtilités et les bonnes pratiques des backlinks vous aura permis d’y voir plus clair – et surtout, de mieux comprendre comment utiliser ce levier avec discernement et efficacité.
Un immense merci à Guillaume Pracht pour sa générosité, sa disponibilité et la richesse des échanges que nous avons eus tout au long de cette série. Ses retours terrain, son expérience et son pragmatisme ont clairement enrichi cette réflexion à deux voix.
De mon côté, vous le savez peut-être : je suis une consultante SEO très axée contenus, structure, UX. Mais comme tout bon stratège SEO, j’ai dû un jour ouvrir mes chakras au netlinking. D’abord avec prudence… puis avec curiosité… et enfin avec conviction.
Parce que oui, ça marche. Parce qu’un bon contenu seul, même bien maillé, ne suffit pas toujours à tenir tête à des concurrents mieux “linkés”. Parce que comprendre les règles du jeu, c’est aussi mieux les contourner sans se brûler les ailes.
Le netlinking n’est ni une baguette magique, ni une case à cocher. C’est un levier stratégique, qui demande du recul, du timing et une vraie compréhension des objectifs business.
J’espère vous avoir transmis un peu de cette vision… et peut-être même l’envie de retravailler vos propres campagnes de liens.
À très vite, ici ou ailleurs 💜
Alexandra, votre Miss SEO Girl