des formations certifiées pour une employabilité renforcée en Afrique


(Agence Ecofin) – Dans un contexte où la jeunesse africaine cherche à renforcer son positionnement sur un marché du travail mondialisé et concurrentiel, les universités privées adaptent leurs offres afin d’améliorer l’employabilité des diplômés. Elles proposent des formations alignées sur les standards internationaux, avec des diplômes reconnus au-delà des frontières nationales.

Début juillet, le Rosebank International University College (RIUC), situé à Accra et affilié au groupe sud-africain ADvTECH, a été mis en lumière par la presse locale après l’obtention de plusieurs accréditations majeures, dont la reconnaissance officielle de la Commission de l’enseignement supérieur du Ghana (GTEC). L’établissement s’est également associé à des institutions de renom telles que Capsicum Culinary Studio, l’IIE Rosebank College et la Golden Key International Honour Society, un réseau mondial réunissant les meilleurs étudiants universitaires.

Ces accréditations permettent désormais à RIUC de proposer une offre élargie de programmes certifiés dans des domaines stratégiques tels que le commerce, les technologies de l’information, le marketing digital, l’éducation, la gestion hôtelière ou les ressources humaines. L’ambition est de former des professionnels compétents et immédiatement opérationnels.

Mobilité étudiante et insertion continentale

Grâce à son affiliation à IIE Rosebank, qui dispose de huit campus en Afrique du Sud, RIUC offre à ses étudiants la possibilité d’effectuer un semestre sur un autre site du groupe. Cette mobilité régionale favorise l’expérience interculturelle et renforce l’attractivité des diplômés, notamment dans les secteurs en tension. Dans un contexte où, selon l’Organisation internationale du travail (OIT), 12 millions de jeunes Africains arrivent chaque année sur le marché du travail pour seulement 3 millions d’emplois créés, cette approche participe à la réduction du déséquilibre.

Un rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), publié en 2023, souligne par ailleurs que l’enseignement supérieur privé en Afrique connaît une forte expansion, alimentée par une demande croissante en zones urbaines et une offre professionnalisante plus en phase avec les réalités économiques. Le positionnement de RIUC s’inscrit dans cette dynamique continentale.

Régulation et accessibilité, conditions d’équilibre

Alors que ce secteur se développe rapidement, les autorités publiques ont un rôle à jouer dans l’encadrement des formations, le contrôle de l’ouverture des établissements et la prévention des dérives commerciales. Le soutien à la recherche, à l’innovation pédagogique et aux partenariats académiques peut contribuer à créer un environnement plus favorable. L’accessibilité financière reste une préoccupation majeure. En l’absence de dispositifs de bourses, de prêts étudiants ou de partenariats public-privé, ces formations risquent de demeurer inaccessibles pour une grande partie des jeunes, accentuant les inégalités.

Pour répondre durablement aux attentes de la jeunesse africaine, ces offres doivent concilier qualité académique, adéquation au marché du travail et inclusion sociale. Des initiatives comme Honoris United Universities ou l’African Leadership University montrent qu’un enseignement privé de qualité, centré sur les réalités africaines, peut émerger, à condition qu’il soit bien régulé, socialement ouvert et arrimé aux secteurs porteurs.

Félicien Houindo Lokossou (stagiaire)

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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