L’étape du plan de redirection est encore trop souvent bâclée ou sous-estimée dans les projets de refonte ou de migration… et pourtant, l’oublier c’est s’exposer à une perte de trafic, de visibilité SEO et une expérience utilisateur dégradée.
Dans cet article, je vous propose une méthode pour créer un plan de redirection efficace, basé sur l’analyse de vos performances et les bonnes pratiques techniques. De la détection des URL à rediriger à la mise en place serveur, en passant par les tests, le suivi post-migration et les erreurs à éviter, j’ai essayé de balayer les principaux aspects du sujet à retenir et maîtriser.
Qu’est-ce qu’une redirection web ?
Une redirection est une instruction que l’on transmet à un navigateur ou un moteur de recherche pour lui indiquer qu’une page a changé d’adresse de manière provisoire ou définitive. Grâce à cette instruction, on peut renvoyer automatiquement un internaute ou un robot d’une URL A vers une URL B.
Je la compare souvent au changement d’adresse que vous pouvez mettre en place à La Poste en cas de déménagement. Ce service de transfert de courrier permet de signaler qu’on ne vous trouvera plus à l’adresse habituelle mais à une autre adresse. C’est le même principe.
Dans quel contexte fait-on une redirection ?
Voici quelques situations dans la vie d’un site web où vous pouvez être amené à faire une redirection :
- Suppression de contenu : vous décidez de supprimer une page parce qu’elle est obsolète. Si elle reçoit encore du trafic ou des backlinks, on la redirige vers une page pertinente.
- Fusion de plusieurs contenus : vous avez plusieurs pages similaires qui se cannibalisent, vous décidez de les regrouper pour en faire une seule. Il est alors pertinent de rediriger les URL non conservées vers celle qui est issue de la fusion.
- Refonte ou migration de site : un site change d’arborescence, change de nom de domaine, change de CMS, autant de situations qui peuvent induire un changement d’URL exigeant de mettre en place des redirections.
- Correction de liens brisés : vous détectez des erreurs 404 liées à des liens brisés, la redirection permet de préserver l’expérience utilisateur en orientant l’internaute vers une page adaptée.
- Maintenance temporaire : on souhaite renvoyer l’internaute vers une page d’information pendant que l’on effectue des changements sur son site.
- A/B Tests : on teste l’impact de deux versions d’une même page pour voir laquelle convertit le mieux par exemple, on peut alors vouloir renvoyer une partie du trafic sur une version alternative de la page.
- Gestion d’une surcharge de trafic : face à un afflux de visiteurs sur un site (passage télé, ouverture de réservations pour un événement prisé), on souhaite les mettre en attente temporairement sur une page précise pour réguler le trafic. Je l’ai par exemple vu récemment sur le site de réservation pour visiter Notre-Dame de Paris.
Redirection temporaire
Comprendre les types de redirection qui existent
Il existe plusieurs types de redirection, qui n’ont pas toutes le même impact SEO ni le même usage, voici un petit récapitulatif :
- 301 – Redirection permanente : indique que l’URL a changé définitivement. La 301 transmet quasiment toute l’autorité SEO (PageRank) à la nouvelle URL. C’est le type de redirection recommandé pour les migrations, refontes, ou suppressions définitives de pages.
- 302 – Redirection temporaire : indique que l’URL d’origine reviendra. Elle ne transmet pas (ou peu) d’autorité SEO. À utiliser pour des modifications provisoires (maintenance, A/B testing, etc).
- 307 – Redirection temporaire (HTTP/1.1) : similaire à la 302, mais plus stricte au niveau du protocole HTTP. Elle garantit que si une méthode spécifique était utilisée sur la page initiale (GET/POST), elle soit aussi utilisée sur la page finale. C’est utile pour rediriger une page qui recevait des données sensibles ou automatisées (formulaires, API REST, etc.).
- 308 – Redirection permanente (HTTP/1.1) : version plus stricte de la 301, qui conserve aussi la méthode HTTP.
- Meta Refresh : redirection effectuée via une balise HTML dans la page, souvent avec un délai (“vous allez être redirigé dans 5 secondes”). Mauvaise pratique en SEO : perçue comme moins fiable, et parfois assimilée à du spam.
- Redirection JavaScript : redirection exécutée côté client via un script. Elle peut fonctionner pour l’utilisateur, mais est plus difficile à interpréter pour les moteurs de recherche. À éviter en SEO sauf cas très spécifiques.
Les redirections peuvent donc être faites à la fois de manière ponctuelle, pour répondre à un besoin unique et spécifique (une page supprimée, un A/B Test) mais aussi de manière beaucoup plus massive quand il faut rediriger plusieurs dizaines, centaines ou milliers de pages dans le cadre d’une migration ou d’une refonte. C’est dans ce contexte que l’on est amené à préparer un plan de redirection.
Voyons maintenant par quelles étapes passer pour le mettre en place.
Étape 1 – Lister toutes les URL à rediriger
Cette étape est cruciale car elle permet de s’assurer qu’il n’y aura aucun “trou dans la raquette”, aucune URL oubliée. Pour ma part, je ne pense pas seulement au SEO quand je conçois un plan de redirection, je pense aussi à l’expérience utilisateur : oublier une URL, c’est s’exposer à des erreurs 404 frustrantes, à des parcours interrompus et à un internaute qui quitte le site.
Pour réaliser un audit des URL existantes, vous pouvez :
- Réaliser un crawl du site avec un outil comme Screaming Frog, en intégrant la prise en compte des sitemaps.xml dans la configuration du crawl ;
- Exporter toutes les URL listées sur Search Console pour identifier aussi bien les URL indexées que les 404 et les pages non indexées ;
- Analyser le trafic via Google Analytics (ou autre solution comme Matomo) ;
- Effectuer une analyse des logs serveur pour détecter l’ensemble des pages consultées par des visiteurs humains et des robots.
Étape 2 – Intégrer des données de performance
Une fois que vous avez établi votre liste d’URL, vous allez pour chacune intégrer des informations liées à la performance web. Elles permettent de bien identifier les URL les plus stratégiques pour le site, celles qui devront être surveillées comme le lait sur le feu lors de la migration.
Pour ma part, j’aime bien inclure 3 types d’informations :
- Les clics et les impressions issus de la Search Console sur les 12 derniers mois : cela permet d’évaluer si l’URL reçoit du trafic SEO depuis Google, et si elle a un potentiel inexploité (par exemple : beaucoup d’impressions mais peu de clics = opportunité d’optimisation).
- Le trafic global tous canaux confondus, issu d’un outil comme Google Analytics ou Matomo : cela permet d’identifier les pages qui fonctionnent bien sur d’autres leviers (emailing, réseaux sociaux, accès direct…). Ce sont souvent des landing pages importantes à conserver ou à retravailler.
- Les backlinks et domaines référents : un bon indicateur de l’autorité d’une page. Vous pouvez les consulter via Ahrefs, Semrush, Majestic, ou directement via la Search Console (menu Liens > Principales pages de destination (externes)).
Ces données permettent de mener un travail de priorisation : isoler les URL clés à ne surtout pas perdre, envisager la suppression de pages sans trafic ni lien entrant, ou encore repérer les contenus qui mériteraient une mise à jour avant migration. Elles permettent également de faire les bons arbitrages lors de la création du plan de redirection, en évitant de traiter toutes les URL de la même manière, au risque de diluer les efforts.
Étape 3 – Définir les correspondances entre URL
Plusieurs cas de figure peuvent se présenter lors de la création d’un plan de redirection.
Il existe une URL équivalente (correspondance exacte)
L’URL A devient l’URL B. Par exemple, /ancien-produit/ devient /nouveau-produit/. Le contenu de la page reste identique ou est mis à jour. C’est la situation la plus simple. Il faut prévoir une redirection 301 (ou 308 en cas de données sensibles) qui renverra le trafic de A à B tout en transmettant une grande partie de l’autorité SEO et du référencement de la page A à la page B.
Ce processus peut parfois être en partie automatisé, par exemple si tout un répertoire change de nom (tous les produits rattachés à /mobilier-salon/ deviennent rattachés à /meubles-salon/).
Il existe une URL similaire pertinente (correspondance logique)
Parfois, votre URL A disparaît et il n’existe pas d’équivalent exact. En revanche, vous disposez de pages similaires ou pertinentes sémantiquement par rapport à cette URL A.
Prenons un exemple concret : imaginez un site qui propose des bijoux, rangés par exemple dans des catégories /femme/bracelets/, /femme/colliers/ ou /femme/bagues/. A l’occasion de la refonte du site, le gérant décide d’en profiter pour supprimer les modèles qui se vendent le moins bien. On n’a alors plus d’équivalent exact à ces produits. Pour autant, il peut être pertinent de rediriger les anciennes URL vers la page catégorie qui correspond le mieux. Là encore, on optera pour une redirection permanente.
En effet, bien que le contenu ne soit pas identique, l’intention utilisateur (acheter un bracelet, un collier ou une bague) reste la même. Cela a 3 avantages :
- On évite à l’internaute de tomber sur une erreur 404 ;
- On préserve au moins une partie de l’autorité SEO des pages qui disparaissent ;
- Et surtout, on se donne une opportunité de convertir… en proposant au visiteur une offre pertinente pour lui dans la lignée de ce qu’il était venu consulter au départ.
Il n’existe aucune URL équivalente
Il peut arriver que lors d’une migration, on supprime des pages inutiles ou obsolètes : anciennes actualités ou promotions, pages événementielles qui n’ont plus lieu d’être, contenus qui font doublon ou n’entrent plus dans la ligne éditoriale actuelle du site. Dans ce cas, je vous conseille de prendre appui sur les données de performance que vous avez collectées à l’étape 2.
- Si la page a reçu du trafic ou des backlinks, il peut être intéressant de préserver cet historique SEO et de le transmettre à une autre page. Essayez de créer une redirection 301 vers la catégorie la plus pertinente si elle existe.
- Si la page ne reçoit aucun trafic ni backlink ou qu’elle n’a vraiment plus aucun lien avec les pages du nouveau site, mieux vaut assumer sa suppression. Dans ce cas, on ne fera pas de redirection mais on assumera de renvoyer vers une page 404 ou, mieux, une 410 pour signaler que la suppression est définitive. Faites en sorte de personnaliser cette page d’erreur afin qu’elle offre des opportunités de poursuivre la navigation.
Étape 4 – Implémenter le plan de redirection
Une fois le plan de redirection validé, il faut le mettre en place sur le plan technique. En fonction du stack (serveur web, CMS, etc), plusieurs options sont possibles.
- Au niveau du serveur web – Si le site tourne sur un serveur Apache, on peut intégrer les redirections directement dans le fichier .htaccess ce qui est rapide et efficace. Si c’est un serveur NGINX, la configuration se fait dans le fichier nginx.conf (bloc “server”) via des directives rewrite ou return.
- Via le CMS – De nombreux CMS proposent des extensions ou des modules pour pouvoir implémenter des redirections sans toucher au code. Il s’agit soit de plugins dédiés, soit de fonctionnalités intégrées à des extensions SEO. Citons par exemple des extensions comme Redirection, Rank Math ou Yoast SEO Premium sur WordPress.
- Via des langages serveur – On peut aussi gérer des redirections via des scripts personnalisés, par exemple en PHP avec la fonction
header("Location: /nouvelle-url", true, 301);
. Cette méthode est utile pour des cas particuliers (redirections dynamiques, règles complexes, conditions personnalisées), mais elle demande de la rigueur : la redirection doit être la première instruction envoyée, avant tout affichage HTML. Elle est aussi plus difficile à maintenir dans la durée si les règles se multiplient.
Gardez en tête que pour les gros sites impliquant la redirection de plusieurs centaines ou milliers d’URL, on utilise souvent des imports de redirections “en masse” via un fichier .csv par exemple. On peut également se simplifier le travail en ayant recours à des expressions régulières (RegEx) pour traiter des redirections “en bloc” quand elles suivent la même structure (par exemple, un répertoire qui change de nom, le retrait du “.html” à la fin des URL, etc).
Étape 5 – Tester les redirections
Une fois les redirections mises en place, il est crucial de les tester avant et après la mise en ligne. Cela permet de s’assurer que chaque URL redirige correctement, sans erreur, sans boucle et sans chaîne inutile, ce qui est essentiel pour l’expérience utilisateur comme pour le SEO.
Outils utiles pour les tests
Pour tester un grand nombre de redirections, le plus simple est d’utiliser un crawler comme Screaming Frog, que l’on peut configurer en mode “Liste”. Cela permet d’entrer toutes les anciennes URL du plan de redirection et de les analyser en une seule passe.
Dans les options avancées, je vous recommande de cocher la case “Always follow redirects”. Elle permet à Screaming Frog de suivre chaque redirection jusqu’à la destination finale, ce qui est très utile pour détecter les chaînes de redirection involontaires (ex : A → B → C → D) à corriger.
Il existe aussi des outils plus légers pour tester rapidement une redirection ponctuelle, comme l’extension gratuite Redirect Path sur Chrome. Pratique pour vérifier à la volée le statut d’une redirection (301 ou 302), mais pas adapté pour tester un plan complet.
Points de vigilance sur les redirections
Que cherche-t-on à détecter lors du test d’un plan de redirection ?
- Si les redirections sont bien en place : ne riez pas de cette évidence, il m’arrive assez souvent de livrer un plan de redirection et de m’apercevoir qu’une partie des URL qu’il contient a été oubliée lors de l’implémentation !
- Le code de statut des redirections : les redirections sont-elles bien en 301 et pas en 302 ?
- Les chaînes de redirection : c’est le cas où l’ancienne URL redirige vers une URL intermédiaire, elle-même redirigée vers une autre… et ainsi de suite (une chaîne peut être plus ou moins longue). Cela crée une latence dans l’accès à la page finale ce qui dégrade l’expérience utilisateur et peut diluer le jus SEO.
- Les boucles de redirection : c’est le cas où une URL A renvoie vers une URL B, qui elle-même renvoie à nouveau vers A. Un moteur de recherche, comme un utilisateur, risque alors de se retrouver pris dans une boucle où la page souhaitée ne s’affichera jamais.
- La validité de la page de destination finale : la page vers laquelle renvoie une redirection est-elle bien fonctionnelle, en code 200, et idéalement indexable (sauf cas particulier, on cherche à renvoyer vers des pages qui pourront apporter du trafic organique au site) ?
Enfin, pour les URL que vous avez identifiées comme stratégiques (fort trafic, beaucoup de backlinks), il peut être utile de compléter par une vérification de la page de destination : est-ce la bonne page ? Faire quelques vérifications aléatoires des couples “ancienne URL/URL de destination” permet aussi de s’assurer qu’il n’y a pas eu de décalage dans la prise en compte du plan de redirection.
Peut-on tester sur un staging ou une pré-prod ?
Il est tout à fait possible de tester des redirections avant que le nouveau site ne soit mis en production, lorsque le travail s’effectue encore sur une pré-prod ou un staging. C’est vrai même si cette pré-prod est…
- Non indexable ;
- Protégée par un mot de passe ;
- Limitée à certaines adresses IP autorisées.
Les redirections étant gérées côté serveur, elles seront quand même détectables, à certaines conditions.
Il faudra tester en ajustant la configuration en fonction du cas de figure rencontré : par exemple, sur Screaming Frog, on peut choisir dans la configuration du crawl de ne pas tenir compte du fichier robots.txt mais de donner malgré tout son statut.
On peut également crawler des URL même si elles sont en nofollow.
Il est aussi possible, toujours dans les options de configuration, de spécifier le mode d’authentification dont vous avez besoin. Screaming Frog prend en charge :
- L’authentification HTTP (“Standards Based”) qui est la plus courante, dans le cas où la pré-prod exige un login et un mot de passe (.htaccess/.htpasswd).
- L’authentification par formulaire (“Forms based”) dans le cas où il y a un formulaire HTML pour se connecter. On simule une connexion manuelle pour générer un cookie de session, que Screaming Frog réutilise ensuite au moment du lancement du crawl.
- L’authentification avancée par token ou header personnalisé : dans ce cas, on peut aller dans Configuration > HTTP Header et entrer le token d’autorisation ou le header nécessaire. C’est plus rare de rencontrer cette méthode.
Quand le niveau de sécurité l’exige, on peut également utiliser un accès temporaire en demandant aux développeurs de lever temporairement une restriction d’accès juste pour notre IP, d’obtenir un accès VPN à la pré-prod ou un accès à une URL de test privée avec un duplicata de la pré-prod.
Ces tests en pré-prod ne permettront pas en revanche de vérifier que Google prend bien en compte les redirections ou de suivre les erreurs 404 post-migration. Ca se fera après la mise en production, en utilisant notamment Google Search Console.
Étape 6 – Assurer un monitoring proactif après la migration
Une fois le site mis en production, une phase de suivi est indispensable pour s’assurer qu’il n’y ait pas de régression (parfois, en corrigeant certaines erreurs, d’autres réapparaissent !).
Après la mise en ligne…
- On réalise un crawl complet du site pour repérer les liens internes pointant encore vers des anciennes URL. Ces liens doivent être mis à jour pour pointer directement vers les nouvelles URL, afin d’éviter les redirections inutiles et améliorer la rapidité de navigation ;
- On vérifie que le fichier sitemap.xml est à jour et ne contient plus d’anciennes URL. On peut aussi le soumettre à nouveau dans la Search Console ;
- On suit l’indexation des nouvelles pages dans la Search Console et on surveille leur évolution de trafic dans les rapports “Performances” ;
- On peut analyser les logs serveur pour détecter d’éventuels accès répétés à des anciennes URL, des erreurs inattendues, ou des signaux de crawl anormaux ;
- On suit le trafic SEO au quotidien, en comparant les évolutions de pages stratégiques (trafic, impressions, clics, positions, etc.) ;
- On garde un œil sur les backlinks pointant vers des anciennes URL : si certaines n’ont pas été redirigées, on peut envisager une redirection supplémentaire ou contacter les sites référents pour mettre à jour les liens.
Bonnes pratiques et erreurs à éviter
Sous quelle forme présenter le plan de redirection ?
Le plan de redirection est généralement présenté sous forme de fichier Excel ou Google Sheets partagé pour faciliter la lecture, la collaboration et l’implémentation technique. Il doit être structuré, clair et facile à mettre en oeuvre.
Voici les colonnes que je recommande d’inclure :
- Ancienne URL (à rediriger) ;
- Nouvelle URL (de destination) ;
- Code de statut à mettre en place (301, 308, 410…) ;
- Commentaires éventuels (contexte, remarques pour le dev, cas à valider…)
Si vous travaillez avec un client qui a besoin de connaître la logique derrière vos décisions ou de participer activement à certains arbitrages, vous pouvez également laisser 4 colonnes :
- Situation : expliquez le cas de figure dont il s’agit (correspondance directe, logique, suppression de contenu, fusion…) ;
- Trafic tous canaux 12 derniers mois ;
- Trafic SEO 12 derniers mois ;
- Domaines référents ;
Ce document sert de base de travail entre les équipes SEO, technique, éditoriale, voire juridique.
Quand mettre en place le plan de redirection ?
Le plan de redirection doit être prêt avant la mise en ligne du nouveau site, mais il est souvent déployé au moment exact de la mise en production.
Il est important de :
- Le finaliser en parallèle de la recette du site, une fois que toutes les nouvelles URLs sont connues ;
- Le tester si possible sur un environnement de préproduction ;
- Le déployer immédiatement lors de la mise en ligne, pour éviter tout trou dans la raquette (erreurs 404, perte de trafic) ;
- Prévoir un suivi post-migration dès les premiers jours (404, chaînes de redirection, anomalies).
Il n’y a pas de science exacte : le faire trop tôt est parfois contre-productif si les URL et les décisions changent jusqu’au dernier moment. Le faire trop tard est tout aussi risqué si l’équipe technique n’a pas le temps de le mettre en place correctement et qu’on n’a pas le temps de le tester.
Erreurs courantes à éviter
Même avec un bon plan de redirection, certaines erreurs peuvent impacter négativement le SEO ou l’expérience utilisateur. Voici les pièges les plus fréquents à éviter :
- Rediriger toutes les pages supprimées vers la page d’accueil : cela peut désorienter les utilisateurs et être considéré comme une “soft 404” par Google, surtout si la redirection n’est pas pertinente ;
- Créer des chaînes de redirection (ex : A → B → C), au lieu de rediriger directement A → C : cela ralentit le chargement et dilue le PageRank ;
- Laisser des boucles de redirection (ex : A → B → A) : elles bloquent complètement l’accès à la page et génèrent des erreurs critiques ;
- Utiliser des redirections 302 au lieu de 301 pour des changements définitifs : cela empêche le transfert complet de l’autorité SEO et peut freiner la réindexation ;
- Oublier de mettre à jour les liens internes (menus, contenus, breadcrumbs) ou les fichiers
sitemap.xml
après migration : cela crée des redirections inutiles et ralentit le crawl ; - Ne pas tester les redirections avant mise en ligne : une redirection mal configurée peut entraîner des erreurs 404, une perte de trafic, voire une désindexation ;
- Ne pas rediriger les pages avec backlinks ou trafic : c’est une perte directe de valeur SEO et de notoriété ;
En résumé, un plan de redirection est un levier à part entière pour préserver les performances SEO et garder une expérience utilisateur de qualité lors d’un changement majeur sur un site.
Le travail que vous devez mener pour le réaliser offre aussi une excellente opportunité de se pencher sur les contenus de votre site : ceux qui doivent être conservés et sont les plus stratégiques, ceux qui méritent d’être supprimés ou remis à jour. Une mise à plat qui, souvent, permet par la suite d’améliorer la visibilité !