les enjeux du Digital Markets Act


Alphabet, la maison mère de Google, fait face à une nouvelle plainte antitrust déposée par six groupes de défense des droits numériques auprès de l’Union européenne. Ces organisations demandent une enquête sur la conformité du géant technologique avec le Digital Markets Act, une législation qui vise à réguler le pouvoir des grandes entreprises technologiques. Alors que la Commission européenne examine cette plainte, les implications pour Alphabet et les autres géants du numérique pourraient être considérables.

L’essentiel à retenir

  • Alphabet est accusé par six groupes de défense des droits numériques de ne pas respecter le Digital Markets Act (DMA) de l’Union européenne.
  • La plainte porte sur la difficulté pour les utilisateurs de désinstaller les applications préinstallées sur les appareils Android.
  • Alphabet a rejeté ces allégations, affirmant qu’il est facile de désinstaller des applications sur les appareils Android.

Le Digital Markets Act et ses implications pour Alphabet

Le Digital Markets Act (DMA) est une législation européenne qui est entrée en vigueur il y a deux ans. Elle vise à réguler les pratiques des grandes entreprises technologiques, souvent appelées « Big Tech », en établissant des règles claires sur ce qu’elles peuvent et ne peuvent pas faire. Parmi les entreprises concernées figure Alphabet, la maison mère de Google.

Une des exigences clés du DMA est que les « gatekeepers », ou entreprises fournissant un service de plateforme central, doivent permettre techniquement aux utilisateurs de désinstaller facilement les applications logicielles sur leurs systèmes d’exploitation. Selon les plaignants, Alphabet ne respecterait pas cette obligation, ce qui pourrait restreindre le choix des utilisateurs.

Les accusations portées contre Alphabet

Les organisations à l’origine de la plainte, parmi lesquelles ARTICLE 19, European Digital Rights (EDRi) et la Free Software Foundation Europe (FSFE), affirment qu’Alphabet a conçu son système d’exploitation Android de manière à dissimuler la possibilité pour les utilisateurs de désactiver les applications préinstallées. Selon elles, cette pratique constitue une violation du DMA.

Les plaignants ajoutent qu’Alphabet découragerait activement les utilisateurs qui parviennent à trouver le moyen de désactiver ces applications, ce qui pourrait entraver la concurrence et limiter les choix des consommateurs.

La réponse d’Alphabet et la position de la Commission européenne

En réponse aux accusations, Alphabet a rejeté les allégations, affirmant qu’il est aisé de désinstaller des applications sur les appareils Android. Un porte-parole de Google a déclaré que la plainte ne reflète pas une préoccupation réelle des utilisateurs et a rappelé que d’autres régulateurs, tels que l’Autorité britannique de la concurrence (CMA), ont déjà rejeté des plaintes similaires.

De son côté, la Commission européenne a confirmé avoir reçu la plainte et indiqué qu’elle est en cours d’évaluation selon ses procédures standards. Il reste à voir si une enquête formelle sera lancée contre Alphabet.

Alphabet, fondée en 2015, est la société mère de Google et plusieurs autres entreprises. Depuis sa création, elle s’est imposée comme un acteur majeur dans le secteur technologique, avec des intérêts allant de la publicité en ligne aux appareils électroniques. La société a souvent été confrontée à des défis réglementaires, tant aux États-Unis qu’en Europe, en raison de sa position dominante sur le marché.

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