Submergés par un environnement mouvant et chaotique, dirigeants et entreprises ne parviennent pas à anticiper, à s’organiser. Et notamment lorsqu’il s’agit de projets digitaux.
IA, digitalisation forcenée, crises sanitaires et géopolitiques successives. Rares ont été les moments dans l’histoire récente ou notre monde a été aussi instable. A tel point que, pour certains, nous sommes entrés dans l’ère des crises permanentes, dans l’ère du chaos. Déjà en 2020, Bernard Marie Chiquet, expert des organisations en entreprise, annonçait la couleur: “ Le système ne reviendra pas à l’équilibre précédent. Il se caractérise désormais par la permanence du changement, des turbulences, en bref du chaos.”
Face à l’accélération technologique fulgurante et à l’émergence de multiples nouvelles contraintes (IA générative, RGPD, CSRD, etc.), beaucoup d’entrepreneurs peinent à se projeter stratégiquement. Submergés par un environnement mouvant et chaotique, dirigeants et entreprises ne parviennent pas à anticiper, à s’organiser face à cette nouvelle donne. Et notamment lorsqu’il s’agit de projets digitaux qui exigent vision et agilité, et impliquent des coûts importants. Conséquence, ces projets, pourtant incontournables, deviennent risqués faute de visibilité et de repères clairs… ou s’arrêtent de crainte de faire les mauvais choix. Pourtant, même face au chaos ambiant, des solutions existent pour faire le bon choix de plateforme e-commerce, CRM ou data, des projets vitaux pour les entreprises.
Appuyer ses choix sur une vision
Disons-le: que l’on parle d’e-commerce ou de CRM, l’offre est pléthorique, atomisée mais, globalement, d’excellente qualité. Dans ces conditions, faire son choix est particulièrement ardu. Et si les aspects technologiques ou ceux liés à l’usage et à la prise en main sont clés, le choix ne peut être précipité. Il doit d’abord répondre à la stratégie que l’entreprise s’est fixée : adoption par les équipes et impact sur la productivité, usage et engagement des clients, etc. Une démarche qui a sans doute guidé Chanel dans le choix et l’implémentation de sa plateforme de relation client plébiscitée pour son approche immersive et responsable.
Car, faire le mauvais choix ou prendre une décision précipitée peut coûter cher voire se révéler fatal. Un projet inadapté, ou mal pensé, engendre de multiples problèmes : faibles taux d’adoption, dette technique, impact sur la pérennité et la maintenabilité, coûts additionnels… Comme pour tout projet d’envergure, il convient donc de partir de l’usage. C’est lui qui guide la pertinence (ou non) de la technologie.
Le conseil : un allié indispensable
Une transformation, le choix d’une solution digitale ne se limitent pas à cocher des cases technologiques. Elles reposent avant tout sur la capacité de l’entreprise et des ses équipes à se poser les bonnes questions. Dans ce contexte, se faire accompagner par un conseil, un expert de la question – qui connaît ses limites et capable d’embarquer les expertises connexes qu’il ne sait pas adresser – s’avère crucial. Bien que les ingrédients soient souvent les mêmes, chaque projet reste un challenge unique.
Faire le choix du conseil, c’est s’appuyer sur lui pour les quatre fondamentaux d’un projet réussi :
1) La prise de recul pour une analyse objective
Cette objectivité se caractérise avant tout par l’approche agnostique du conseil. La meilleure solution n’est pas nécessairement celle qu’on va savoir mettre en œuvre techniquement, ou la moins coûteuse. Le rôle du conseil e-commerce est de comprendre le besoin afin de proposer les solutions les plus adaptées. Et ces solutions ne sont pas toujours celles envisagées au départ.
2) La hiérarchisation des priorités en focalisant son approche sur le retour sur investissement
La priorisation des besoins permet d’identifier ce qui apporte une réelle valeur au business et ce qui relève davantage de l’optionnel. Les équipes chargées de la mise en œuvre peuvent ainsi traiter en priorité les éléments essentiels, déployer un MVP (Minimum Viable Product) et sécuriser la plateforme.
3) La confrontation des intuitions aux faits pour des solutions pragmatiques
Une agence conseil s’attache à comprendre le contexte, les objectifs, les contraintes et les spécificités du projet. Cette analyse approfondie constitue une clé de réussite. Dès le départ, les collaborateurs ainsi que les clients finaux sont impliqués pour partager leurs attentes. Cela permet de recueillir des informations précieuses et d’orienter les choix stratégiques sur des faits concrets et des solutions adaptées, plutôt que sur des intuitions.
4) La mise en perspective des décisions à court, moyen et long terme
Au-delà des besoins immédiats, il s’agit d’évaluer l’impact des choix sur la performance future, la capacité d’évolution et la pérennité de la plateforme. Cette mise en perspective permet d’éviter les impasses techniques ou organisationnelles et de construire une trajectoire alignée avec les ambitions globales de l’entreprise.
Dans le cadre d’un projet aussi stratégique pour l’entreprise, le conseil agit comme un tiers de confiance, capable d’arbitrer entre de multiples solutions et d’aider à construire une stratégie sur mesure. Sous réserve bien sûr qu’il soit capable de garantir l’intervention d’équipes pluridisciplinaires, une réelle expertise sectorielle ou métier, de challenger les besoins de son client et, in fine, d’intervenir sur la globalité du projet et des ses impacts sur l’entreprise, et non seulement au moment de l’implémentation.
Face à l’incertitude et, parfois, au chaos, l’enjeu des projets digitaux est de faire le choix d’une stratégie et de solutions qui répondent aux besoins et problématiques du moment, tout en offrant l’agilité qui permettra de s’adapter à un avenir incertain. La technologie reste un moyen. La vision, le conseil restent les leviers les plus efficaces pour une transformation réussie.