Le 22 juillet, ils se rendent au commissariat. “On a été porter plainte. Mon fils a été entendu. Il a tout raconté. Et pourtant, ils n’ont rien fait. Grégory a rappelé à plusieurs reprises. Il a supplié les policiers d’agir. Il leur a dit que s’il croisait ce type, ça allait mal se passer. Ils savaient. Ils savaient que ça bouillonnait.”
Selon elle, ce qui s’est passé ce soir-là n’a rien d’une vengeance planifiée. “Il a vraiment tout fait pour ne pas en arriver là. C’était pas une vengeance. C’était un appel au secours.”
Depuis, Grégory Lenoci est en fuite. Et elle, elle tente de tenir debout. Une cagnotte a été lancée pour couvrir les frais d’avocat. “Je ne peux pas porter ça toute seule. Mais je veux que les gens comprennent…”
Rappel des faits : Le 24 juillet, une vidéo est postée sur Facebook. Elle dure quelques secondes. On y voit un homme gisant au sol, ensanglanté, incapable de réagir. Une voix commente, haletante : celle de Grégory Lenoci, 48 ans, beau-père d’un petit garçon. Il accuse la victime d’actes pédophiles. Et assume son geste. “Tu ne touches plus les enfants maintenant”, lance-t-il, entrecoupé d’insultes et de coups hors champ. Une autre vidéo est diffusée le soir-même. Grégory Lenoci y prend la parole : “J’ai dû faire ce que j’ai fait. J’ai prévenu les mœurs. J’ai prévenu tout le monde. Ce type est venu chez moi. Il a foutu ma famille en l’air.” Depuis, il est introuvable. Et un avis de recherche est lancé pour tentative d’assassinat.