Comment Google vous montre tout… sans rien vous expliquer


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Un client m’appelle paniqué.
Ses campagnes PMax explosent ses impressions, mais les ventes stagnent.

Il ouvre le tout nouveau rapport “Performance par canal” et voit… un superbe graphique coloré.
Impossible à lire.
Impossible à exploiter.

Si vous avez déjà vécu ce moment, cet article est pour vous.
Car je vais vous montrer comment décoder ce rapport PMax, le transformer en levier stratégique, et enfin reprendre le contrôle sur vos campagnes.

1. Le rapport “Performance par canal” PMax : ce qu’il montre vraiment

Depuis 2025, Google Ads propose un rapport qui décompose vos campagnes Performance Max par canal :

  • Search (avec ou sans données produit)
  • Display
  • YouTube
  • Gmail
  • Discover

Sur le papier, c’est une révolution.
Pour la première fois, vous pouvez voir où votre budget part réellement.

Le rapport inclut :

  • Les formats utilisés (Shopping, DSA, Display dynamique…)
  • La répartition des impressions et des conversions
  • L’état d’éligibilité de chaque canal

Mais ne vous y trompez pas :
Google ne vous dit pas comment interpréter ces données.
Et sans méthode, ce rapport peut vous induire en erreur.

2. Les trois pièges qui faussent vos décisions

a) Des intitulés incompréhensibles

“Display | Ads using product data”.
Concrètement, c’est du remarketing dynamique ? Du prospecting ? Les deux ?
Sans traduction claire, impossible de piloter vos budgets efficacement.

b) Des visuels trompeurs

Les graphes de type Sankey sont jolis… mais biaisés.
Une branche qui semble représenter 20 % de votre trafic peut en réalité peser moins de 1 %.

c) L’absence de KPIs stratégiques

Le rapport ne vous donne pas :

  • CTR
  • CPC
  • ROAS
  • Taux de conversion réel

Autrement dit, vous voyez où ça diffuse, mais pas si ça rapporte.

3. Étude de cas : quand PMax cache la vraie source de conversions

Chez un e-commerçant B2C :

  • 70 % des impressions PMax venaient de Display
  • 20 % de YouTube
  • 10 % de Search

Le rapport brut semblait indiquer que Display était le moteur principal.
Après extraction et calcul du ROAS :

  • Display = 0,3 € / clic ? ROAS négatif
  • YouTube = 1,2 € / clic ? rentable en remarketing
  • Search = 3,7 € / clic ? 80 % des ventes réelles

Sans analyse, le client aurait continué à nourrir Display, en pensant qu’il “fonctionne”…
Alors que c’est Search qui générait l’essentiel de la valeur.

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4. Ma méthode en 4 étapes pour transformer le rapport PMax en arme stratégique

Recoder les canaux

Traduisez les intitulés Google en catégories exploitables :

  • Search | Ads using product data ? Shopping
  • Search | Other ads ? DSA / Search classique
  • Display | Ads using product data ? Remarketing dynamique
  • Display | Other ads ? Display prospecting

Résultat : vous voyez immédiatement quel levier rapporte vraiment.

Calculer les KPIs manquants

Exportez le CSV et ajoutez vos colonnes :

  • CTR
  • CPC
  • ROAS
  • RPC (Revenu par clic)

Vous découvrez vite que les volumes d’impressions ne signifient rien sans valeur réelle derrière.

Surveiller la colonne “État”

Chaque canal peut être :

  • Éligible
  • Limité
  • Bloqué

Exemple : un YouTube limité par la policy ou un Display saturé par vos exclusions d’URL.
C’est souvent là que se cachent vos vrais freins de diffusion.

Orienter PMax dans la bonne direction

Une fois vos données claires, poussez l’IA à travailler pour vous :

  • Ajoutez des assets spécifiques (images/vidéos)
  • Renforcez vos signaux 1st party
  • Nettoyez vos exclusions d’URL
  • Ajustez votre flux produit si Shopping est sous-performant

Résultat : votre budget migre naturellement vers les canaux les plus rentables.

5. Ce qu’il faut retenir

Le rapport Performance par canal PMax est une mine d’or mal présentée.
Google vous montre tout… mais sans explication.

En appliquant ces 4 étapes :

  1. Recoder les canaux
  2. Ajouter vos KPIs stratégiques
  3. Surveiller l’état réel de diffusion
  4. Réorienter l’IA vers la rentabilité

…vous transformez un simple visuel en avantage compétitif concret.



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