l’analyse de Maxime Okoye, fondateur du Web Hurleur



Parcours d’un indépendant au service des infopreneurs

Issu d’un milieu populaire, Maxime Okoye a grandi avec une volonté forte d’indépendance. Après des études à l’IUT de Tours, un séjour en Angleterre, puis un master en création de jeune entreprise innovante à Montpellier, il se lance en freelance en 2016.

Son premier projet professionnel naît d’une rencontre pendant son master : un intervenant repère son blog et lui confie une mission. Il débute ainsi en accompagnant des commerces de proximité (bars, snacks, boîtes de nuit) dans leurs campagnes marketing, avant de se spécialiser dans la publicité sur les réseaux sociaux, notamment Facebook. Cette expertise lui ouvre de nouvelles portes : il anime des ateliers pour Google à Montpellier et développe sa visibilité sur LinkedIn, où il est repéré par les antennes africaines de grosses multinationales comme Orange ou Visa. La période du Covid marque un tournant : ONG, grandes entreprises et infopreneurs font appel à lui. Maxime affine alors son positionnement et choisit de se consacrer pleinement à ces nouveaux formateurs 2.0. Aujourd’hui, il figure parmi les media-buyers les plus sollicités de ce secteur en France, avec plus de 600 000 euros de budget publicitaire mensuel sous gestion.

L’exploitation des données : entre fantasme et pragmatisme

Facebook nous écoute-t-il ? Nos données sont-elles vendues ? À ces questions souvent teintées de fantasme, Maxime répond avec méthode. « C’est plus complexe qu’il n’y paraît. Il y a un échange implicite : tu utilises une plateforme puissante gratuitement, en échange, tu consens à partager des informations sur toi. » En effet, les données ne sont pas revendues telles quelles, mais agrégées, anonymisées, puis utilisées pour améliorer les algorithmes de ciblage publicitaire. Ce fonctionnement reste opaque pour le grand public, et pourtant il soulève des enjeux légitimes de transparence. « Les plateformes ont le droit de garder leurs algorithmes secrets, c’est leur avantage concurrentiel », explique-t-il. «  Mais ça ne doit pas empêcher un regard critique sur leurs effets. C’est comme la recette du Coca-Cola : on ne la connaît pas, mais on peut quand même lire l’étiquette, analyser l’impact sur la santé, et ouvrir un débat public sur sa consommation.  »

Ce débat sur la transparence et la responsabilité devient d’autant plus crucial que les acteurs institutionnels peinent à suivre le rythme. « Les institutions sont souvent déconnectées… Mais le débat ne se joue pas uniquement entre Meta et les utilisateurs, ou entre Meta et les pouvoirs publics. Entre les deux, il y a les entreprises, et beaucoup d’entre elles dépendent de ces plateformes pour faire tourner leur activité. » Réguler trop durement, c’est risquer de fragiliser tout un pan de l’économie numérique. Maxime ne dédouane pas Meta pour autant : il en souligne les failles, notamment en matière de modération et de diffusion de fausses informations. Mais il plaide pour une approche nuancée : « Il ne s’agit pas d’interdire, mais de mieux comprendre ce que l’on accepte.  »

Peut-on encore protéger ses données ? 

Le consultant est catégorique : vouloir protéger totalement ses données à l’ère numérique relève de l’utopie. L’internaute peut certes adopter certains réflexes, comme limiter les cookies, refuser les autorisations, privilégier des moteurs de recherche alternatifs, mais ces gestes, s’ils renforcent la confidentialité, compliquent aussi la navigation et restreignent l’accès à certains services. « La vraie question n’est pas : comment cacher mes données ? mais : comment comprendre ce que j’en fais, ce que je consens à donner, et dans quel but. » 

Pour les entreprises, en revanche, la logique est toute autre : les données sont devenues un atout stratégique. Bien exploitées, elles permettent de mieux connaître son audience, de cibler précisément ses messages et d’optimiser son investissement publicitaire. « Aujourd’hui, l’algorithme de Meta est le plus avancé. En tant qu’entrepreneur, si tu ne testes pas une campagne Facebook, même à 10 euros, tu passes à côté d’un levier majeur. » Maxime en est convaincu : les prochaines années seront décisives pour les petites structures comme pour les infopreneurs. Ceux qui maîtrisent les outils publicitaires auront une longueur d’avance sur leurs concurrents, à la fois en visibilité et en performance.

À propos

En savoir plus sur le parcours de Maxime Okoye : https://webhurleur.fr/mon-histoire-webhurleur


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