C’est un projet qui a d’abord connu une existence virtuelle. Créée en ligne il y a plus de deux ans par Bertrand Lavalou La Galerie du Pollet a investit la rue Notre-Dame à Dieppe (Seine-Maritime), avec une boutique ouverte depuis le 1er juin 2025.
Installé dans le quartier éponyme depuis cinq ans, l’amateur de belles toiles a lancé il y a environ trois ans son site marchand lagaleriedupollet.com, dont il a conservé le nom pour la boutique.
Après de longues années passées dans le marketing digital, en freelance, ce fils et petit-fils de collectionneurs d’art a tout quitté pour vivre de sa passion, en ligne mais aussi à travers quelques réunions physiques entre amateurs d’art à son domicile, et des expositions ponctuelles à la Red House.
« Au départ, c’étaient surtout des tableaux, avec un peu de sculpture, relate le collectionneur. Je passe beaucoup de temps à les dénicher. L’idée, c’est de trouver des œuvres de qualité et de pouvoir les proposer à un prix accessible au plus grand nombre. »
Associer tableaux et luminaires
Pour cette ouverture, le marchand d’art s’est associé à un ami de 30 ans, Frédéric Vuillaume, passionné de luminaire mais aussi de design en général.
Architecte de formation, ce dernier a exercé ce métier pendant vingt ans, avant de travailler vingt autres années comme maître d’œuvre.
Le sexagénaire, qui possède depuis quatorze ans un pied-à-terre à Eu et y passait de plus en plus de temps, a tout quitté en octobre dernier, revenant à ses premiers amours. « J’en avais marre d’être à Paris, la voie dans laquelle je travaillais, confie-t-il. Avant d’être architecte, j’ai d’abord aimé les lampes. J’en dessine depuis que j’ai 20 ans. »
Il se définit d’ailleurs comme lampiste, terme qui désigne la personne chargée de l’entretien des lampes, mais aussi, par extension, celui à qui l’on fait endosser injustement les responsabilités.
« Mon père n’aimait pas ce mot, mais moi, je trouve que lampiste, ça me va bien », sourit-il.
Son objectif : proposer un jour ses propres créations. « Je continuerai toujours à vendre de belles lampes que j’aime, à chiner », précise celui qui est aussi fils d’amateurs d’art.
De futures expositions
Côté tableaux comme côté lampes, les propositions sont éclectiques. « J’aime bien le 20e siècle d’une façon générale, mais il y a des exceptions, développe Bertrand Lavalou. Il faut qu’un tableau m’interpelle, soit qu’il me gêne, soit qu’il m’intrigue. Les œuvres qui séduisent d’emblée sont souvent celles qui vous intéressent le moins longtemps. »
Dans l’univers de Frédéric Vuillaume, toutes les époques se croisent, de 1930 aux années 2000, à chaque fois « des coups de cœur. » « Il y a beaucoup d’années 60-70, j’ai été marqué par ma formation d’architecte, c’est l’époque du design moderne », décrit-il.
Le magasin dispose de 23 m² d’exposition et de 60 m² en sous-sol. Avec cette cave ancienne du 13e siècle, les deux propriétaires gérants envisagent à terme de jouer aussi le rôle de galeristes, en présentant ponctuellement le travail d’autres artistes.
La Galerie du Pollet, 19 rue Notre-Dame, à Dieppe. Ouvert du mercredi au dimanche, de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 19 h. Le site Internet galeriedupollet.com propose également tableaux et luminaires.
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