La recherche par intelligence artificielle n’est plus une expérimentation : elle s’impose désormais comme un réflexe quotidien pour des millions de consommateurs.
C’est le constat du dernier rapport de Yext, The Rise of AI Search Archetypes, réalisé en partenariat avec Researchscape auprès de 2 237 répondants en France, aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Allemagne.
L’étude met en lumière les usages, la confiance et les disparités générationnelles face à l’IA dans les parcours de recherche.
La France, pionnière dans la confiance accordée à l’IA
Fait marquant : 51 % des Français affirment faire davantage confiance aux outils d’IA qu’aux moteurs de recherche traditionnels pour traiter des sujets sensibles, contre seulement 45 % pour ces derniers.
Une inversion unique parmi les pays étudiés, qui illustre la maturité particulière du marché français dans l’adoption de ces technologies.
Par ailleurs, 40 % des consommateurs français utilisent quotidiennement ChatGPT, Gemini ou d’autres assistants IA. Une preuve supplémentaire que ces outils s’installent durablement dans les usages.
IA : réflexe de rapidité mais vérification systématique
Si 32 % des Français privilégient l’IA pour obtenir une réponse rapide, ils restent prudents quant à la fiabilité des résultats. Seuls 9 % font confiance à la première réponse obtenue, tandis que 91 % vérifient systématiquement les informations sur d’autres sources.
Cette tendance confirme que l’IA est perçue comme un accélérateur, mais pas encore comme une vérité absolue.
L’étude souligne aussi le rôle croissant de l’IA dans la recherche locale : 78 % des répondants français utilisent ChatGPT pour trouver des produits ou services à proximité, mais seuls 22 % lui font pleinement confiance pour ce type de requête, contre 50 % pour les moteurs traditionnels.
Une adoption générationnelle contrastée
Le rapport révèle des approches très différentes selon les générations :
- Gen Z : l’IA devient un moteur d’inspiration. 34 % l’utilisent pour trouver des idées, 42 % pour suivre des tutoriels. Près d’un sur deux (46 %) se tourne également vers les réseaux sociaux comme source d’inspiration.
- Millennials : ultra-multicanaux, ils privilégient l’IA (48 %) pour des réponses claires et rapides, mais n’hésitent pas à combiner moteurs classiques (63 %) et réseaux sociaux (40 %) selon le contexte.
- Gen X : plus traditionnels, ils conservent la recherche classique pour les produits (56 %), mais adoptent l’IA pour des explications détaillées (55 %) et des réponses rapides (47 %).
- Boomers : derniers bastions de la recherche traditionnelle, avec 70 % qui l’utilisent pour la navigation et 52 % pour leurs recherches générales. À noter : 15 % déclarent ne pas utiliser du tout d’outils d’IA.
Un enjeu de visibilité critique pour les marques
« Les outils de recherche IA ne sont plus expérimentaux. Ils sont désormais utilisés pour prendre de vraies décisions », souligne Mark Kabana, VP Data Innovation chez Yext.
« Si vos données ne sont pas structurées, cohérentes et optimisées pour être comprises par les plateformes modernes, votre marque risque d’être invisible pour une partie de votre audience. »
Au-delà des chiffres, ce rapport confirme une réalité : l’IA n’est pas seulement un outil d’exploration, mais un véritable levier de découverte et de choix de marque.
Pour rester visibles et crédibles dans ce nouvel écosystème, les entreprises doivent investir dans la structuration de leurs données, l’optimisation de leurs contenus et la confiance qu’elles inspirent aux consommateurs.
Méthodologie
Les résultats présentés dans ce rapport proviennent d’une enquête en ligne menée auprès de 2237 individus ayant effectué un achat en ligne au cours des trois derniers mois et ayant utilisé la recherche vocale (par ex. Siri, Google Assistant, Alexa) ou l’IA conversationnelle (par ex. ChatGPT, Perplexity, Claude) pour trouver des informations en ligne.
L’enquête a été réalisée du 20 mars au 6 avril 2025 par Researchscape International pour le compte de Yext. Les résultats ont été pondérés en fonction de la population, de l’âge et du genre par pays. Les personnes interrogées proviennent des États-Unis, du Royaume-Uni, de la France, et d’Allemagne.