Ce mardi 9 septembre 2026, le cabinet de recrutement Michael Page a dévoilé son étude annuelle consacrée aux rémunérations. Fondée sur des recherches internes menées par le cabinet, elle dresse un panorama de plus de 900 fonctions réparties dans 26 secteurs différents. Les données concernent les salaires observés en Île-de-France, sachant que les rémunérations en région restent généralement inférieures de 10 à 20 %. Les montants sont exprimés en milliers d’euros annuels.
Qu’en est-il des secteurs du marketing, de la communication et de la tech ? Réponse ci-dessous !
Marketing et communication : les salaires en 2026
Le secteur de la communication et du marketing n’est manifestement pas le plus porteur. Dans son rapport, le cabinet Michael Page note en effet que « de plus en plus de ‘postes hybrides’ mêlant création, social media et partenariat, émergent tels que : ‘Influence & Activation Manager’, ‘KOL Strategist’, ‘Brand Partnership Lead’, ‘Social Campaign Planner’ ». Par ailleurs, la demande en termes d’emploi s’intensifie principalement autour des « profils créatifs, technophiles et adaptables, aptes à se former en continu ».
Parmi les évolutions, on retrouve « l’ascension des fonctions liées à l’influence ». Le poste de Influence & Image Manager permet en effet d’accéder à une rémunération supérieure à la moyenne du secteur : à partir de 40 000 € annuels pour un profil débutant, et jusqu’à 80 000 € pour les profils chevronnés. Dans les postes les plus traditionnels, les salaires demeurent plutôt modestes en début de carrière : entre 32 000 et 36 000 € pour un community manager, entre 32 000 et 38 000 € pour un UI designer, et entre 26 000 et 32 000 € pour un assistant marketing.
Les postes de direction comme Head of Digital ou Directeur marketing (autour de 80 000 € après deux ans d’expérience) offrent des perspectives plus intéressantes. En dehors des postes de management, ce sont les profils plus techniques (Product Owner, UX Designer, Data Analyst) qui se révèlent les plus intéressants, en particulier en début de carrière.

Quelles rémunérations dans la tech en 2026 ?
« Les profils très recherchés (cloud, data, IA, cybersécurité, chef de projet ERP) continuent de connaître des hausses de salaires significatives, particulièrement en Île-de-France », peut-on lire dans le rapport. Les métiers dits plus « traditionnels », comme les développeurs, les administrateurs systèmes ou techniciens, conservent de leur côté des rémunérations stables.
Mais de manière générale, les métiers de la tech demeurent les plus attractifs. Si, en profil junior, certains postes de techniciens se révèlent peu rémunérateurs (entre 25 000 et 28 000 € par an pour un technicien support, entre 28 000 et 32 000 € par an pour un technicien d’exploitation), la majorité des métiers offrent des salaires supérieurs à 40 000 € annuels, même pour les débutants. C’est notamment le cas des ingénieurs (DevOps, cloud, système), des scrum masters ou des développeurs. Pour ces postes, l’expérience se révèle être un atout, permettant d’atteindre des rémunérations supérieures à 60 000 € par an au-delà de 10 ans d’exercice.
Mais sans surprise, les fonctions de direction sont celles qui atteignent les rémunérations les plus hautes. Et comme souvent, la palme du métier le mieux payé revient aux DSI : à partir de 90 000 € par an pour les moins bien lotis, et au-delà de 250 000 € pour les plus qualifiés.

Ce que pensent les salariés de la tech, de la communication et du marketing
Cette année, Michael Page a également sondé les professionnels des différents secteurs afin de mieux comprendre leur perception de leur travail, leurs attentes et leurs priorités.
Communication et marketing : ce que pensent les salariés
Voici les données à retenir dans les secteurs du marketing et de la communication :
- 54 % des salariés estiment qu’un changement de poste doit s’accompagner d’une augmentation de salaire.
- 70 % jugent que leur employeur n’est pas assez transparent sur les rémunérations.
- 56 % considèrent que la réduction des inégalités salariales doit être une priorité pour les organisations.
- 86 % placent l’équilibre de vie comme critère essentiel de leur satisfaction professionnelle.
- 59 % seraient prêts à refuser une promotion si elle mettait en péril leur équilibre de vie.
- 14 % seulement envisagent de rester plus de trois ans dans leur poste actuel.
Tech : ce que pensent les salariés
Voici les données à retenir dans le secteur de la tech :
- 58 % des salariés estiment qu’un changement de poste doit s’accompagner d’une hausse de salaire.
- 72 % jugent que leur employeur manque de transparence concernant les rémunérations.
- 52 % considèrent que la lutte contre les inégalités salariales doit être une priorité pour les entreprises.
- 88 % placent l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle au cœur de leur satisfaction au travail.
- 61 % seraient prêts à refuser une promotion si celle-ci compromettait leur équilibre de vie.
- 12 % seulement envisagent de rester plus de trois ans dans leur poste actuel.