L’époque où le marketing se jouait derrière des cloisons, à coups de plans médias bien huilés, est définitivement révolue. Aujourd’hui, tout le monde le sent : quelque chose a basculé.
On n’achète plus les produits d’une marque comme avant. On cherche des liens, des preuves, des expériences sincères. On veut faire partie de l’histoire, pas simplement la consommer.
Dans ce nouveau monde, la tentation est grande de courir après chaque nouveauté, chaque outil d’automatisation, chaque “hack” à la mode. Pourtant, plus j’observe les entreprises qui traversent le temps, plus une évidence s’impose : ce sont les marques les plus humaines qui tiennent la distance, celles qui créent de la vraie confiance.
Celles qui s’engagent pour de bon, qui font une place à la voix de leurs clients, qui osent dire la vérité même quand ça dérange. Celles qui n’ont pas peur de faire autrement.
Le marketing humain, ce n’est pas un slogan ou une posture : c’est une façon de construire chaque relation, chaque expérience, chaque produit.
C’est une démarche qui met la barre haut, mais qui ouvre des possibles immenses — et qui donne envie de se dépasser, collectivement.
Ce manifeste n’est pas une leçon, mais une invitation.
Dix règles simples, pour remettre l’humain au cœur, redonner du sens à notre métier, et bâtir des marques dont on peut être fiers.
Prêt à entrer dans l’ère du marketing humain ? Alors, avançons ensemble.
1. Donnez le pouvoir au client
Quand le marketing perd le contrôle, il retrouve l’essentiel
Schaefer ouvre le livre par une scène frappante : lors d’une conférence, il demande à la salle : “Qui parmi vous fait confiance à la publicité ?” Pas une main ne se lève. Le constat est sans appel : le client ne croit plus ce qu’on lui dit, il croit ce que les autres disent.
C’est la fin du marketing basé sur la persuasion descendante. Désormais, tout se joue dans la conversation latérale — entre clients, pairs, réseaux.
Ce bouleversement a un nom : la troisième grande rébellion du marketing.
Après la première (quand les gens se sont rebellés contre la pub intrusive), puis la seconde (quand ils ont fui le marketing de masse pour exiger de la personnalisation), voici venu le temps où le client prend vraiment le pouvoir.
Il choisit ce qu’il veut voir, où, quand, et surtout : il veut être acteur, plus spectateur.
Ce que cela implique concrètement :
L’avis du client devient le message central
Les études citées par Schaefer sont limpides : 85 % des consommateurs font plus confiance à une recommandation d’ami qu’à la meilleure campagne pub.
Le storytelling n’est plus ce que vous racontez, mais ce que vos clients racontent entre eux, avec ou sans vous.
Ce sont les groupes Facebook de passionnés, les avis Trustpilot, les stories TikTok de vos utilisateurs, les discussions sur WhatsApp, les vidéos “unboxing” ou “crash test” postées par des clients anonymes.
Ce qui circule sans votre contrôle façonne l’image de la marque — et ce bouche-à-oreille digital, Schaefer l’appelle “le marketing réel”.
L’expérience client est la vraie pub
Il ne suffit plus d’avoir un bon produit, il faut offrir une expérience dont les clients voudront parler d’eux-mêmes.
C’est le service après-vente qui surprend, le geste inattendu, la capacité à reconnaître une erreur publiquement et à la réparer vite.
La nouvelle frontière du marketing, c’est la “shareability” : qu’est-ce que vos clients ont envie de partager, spontanément ?
Le client s’attend à influencer l’offre
Les marques leaders, comme Glossier ou Everlane, font co-créer leurs nouveautés avec leur communauté.
Ils ouvrent des groupes privés, des “labs”, ils testent des prototypes en direct avec leurs clients les plus engagés, ils font voter la communauté pour choisir un parfum, une couleur, un packaging.
Le pouvoir, ce n’est pas tout céder, c’est orchestrer la participation
Ce n’est pas la démocratie directe : le rôle de la marque, c’est d’écouter, de canaliser, de s’inspirer… mais aussi de garder une vision, un cap, une cohérence.
Le client ne veut pas tout décider : il veut se sentir respecté, entendu, valorisé — il veut pouvoir faire la différence.
Comment activer ce principe dans votre marketing :
- Osez la conversation réelle. Sur chaque canal, ne cherchez pas à “contenir” le discours. Posez des questions ouvertes, répondez aux critiques avec honnêteté, impliquez des clients ambassadeurs dans les discussions clés.
- Rendez visibles les retours clients. Publiez des avis, invitez vos clients à partager leur expérience, organisez des sessions de feedback live. Faites exister les témoignages même s’ils sont imparfaits.
- Encouragez la co-création, même à petite échelle. Faites voter votre communauté sur un nom, un design, un concept. Proposez des ateliers en ligne ou en physique, partagez les coulisses, laissez votre communauté participer et voir l’impact de ses idées.
- Reconnaissez publiquement la contribution. Valorisez les clients qui s’engagent, relayez leurs initiatives, récompensez la fidélité par la reconnaissance (plus que par la promo).
Le vrai enjeu n’est plus de convaincre, mais de co-construire.
Si votre marketing accepte de perdre un peu de contrôle, vous verrez grandir quelque chose de bien plus puissant : une communauté qui se sent investie, écoutée, fière de porter votre marque… et qui devient naturellement votre meilleur média.

2. Privilégiez la transparence totale
Il n’y a plus d’espace pour la dissimulation. Aujourd’hui, la moindre information finit toujours par circuler : provenance des produits, marges, processus, erreurs, prises de position… Les consommateurs veulent tout savoir, tout vérifier, et se méfient de ce qui n’est pas dit ouvertement. C’est un défi, mais aussi une opportunité formidable pour les marques qui osent jouer cartes sur table.
La transparence n’est pas seulement une question de conformité ou d’image : c’est un facteur de différenciation. Quand Everlane a affiché le coût réel de ses vêtements et détaillé sa marge, la marque a gagné une confiance massive et un bouche-à-oreille positif. Chez Buffer, les salaires sont publics, les chiffres aussi. Ce choix radical a transformé la culture interne, mais surtout, il a rendu la marque désirable auprès de clients lassés des discours opaques.
La transparence, c’est aussi reconnaître ses erreurs, expliquer ses décisions, montrer ses faiblesses, et partager ses doutes. Les marques les plus humaines sont celles qui assument leurs zones d’ombre, qui corrigent publiquement, qui acceptent de se dévoiler sans filtre. Cela ne veut pas dire tout dire à tout le monde, mais refuser de cacher ce qui compte vraiment pour le client.
Pour appliquer ce principe, commencez par ouvrir le dialogue sur vos coulisses : expliquez vos choix, racontez d’où viennent vos matières premières, publiez vos engagements, partagez les résultats même quand ils sont imparfaits. Acceptez les questions et les critiques : ce sont autant d’occasions de prouver que vous n’avez rien à cacher, et surtout, rien à perdre à être vrai.
La transparence n’est pas une faiblesse : c’est la nouvelle monnaie de la confiance. Ce sont les marques qui n’ont plus peur de tout montrer qui, demain, auront le plus à partager avec leurs clients et leur communauté.
3. Faites passer la communauté avant la marque
La plupart des entreprises rêvent de bâtir une marque forte. Pourtant, la force ne réside plus dans le logo, la promesse ou la signature. Ce qui crée la différence aujourd’hui, c’est la communauté : la capacité à fédérer des personnes autour d’une expérience, d’une mission, ou simplement d’un sentiment d’appartenance.
Ce basculement se voit partout. Les clients ne veulent plus se contenter d’acheter un produit ou un service ; ils cherchent à faire partie d’un groupe, à se reconnaître dans des valeurs partagées, à vivre des rituels, à appartenir à une aventure collective. Ils veulent que la marque serve de catalyseur, mais pas d’unique protagoniste.
Les marques qui l’ont compris investissent moins dans la répétition de leur message que dans l’animation de leur communauté : forums privés, groupes Facebook actifs, clubs d’utilisateurs, événements en ligne ou hors ligne, programmes d’ambassadeurs…
Elles créent des espaces où les clients se rencontrent, échangent, s’entraident, parfois même co-créent. Le rôle de l’entreprise est alors de favoriser ces échanges, de soutenir les initiatives, d’aider les membres à se valoriser les uns les autres.
Faire passer la communauté avant la marque, c’est accepter que votre nom soit parfois relégué au second plan. Ce n’est plus l’identité graphique ou la voix officielle qui fait autorité, mais la dynamique collective, l’histoire que chacun construit et partage.
Les meilleurs exemples montrent que ce sont les rites, les codes et les histoires de la communauté qui donnent à la marque sa vraie dimension.
Concrètement, il s’agit d’encourager l’entraide, de valoriser la participation, d’offrir des espaces d’expression et de rencontre, d’écouter ce qui émerge du terrain. C’est en rendant la communauté autonome et vivante que la marque devient, peu à peu, indispensable dans la vie de ses membres — non parce qu’elle l’impose, mais parce qu’elle la rend possible.

4. Transformez vos clients en marketeurs
La communication de marque n’a jamais été aussi peu contrôlable, ni aussi puissante. Ce ne sont plus les campagnes officielles qui font la différence, mais la voix de ceux qui vivent et racontent l’expérience de la marque : les clients eux-mêmes.
Aujourd’hui, la recommandation, l’avis, le partage d’expérience comptent bien plus que les arguments publicitaires. Les consommateurs veulent entendre des histoires vraies, découvrir des usages concrets, s’inspirer du vécu des autres — et surtout, participer à cette dynamique collective. Lorsqu’un client partage un retour d’expérience, une astuce ou une photo de votre produit en situation, il fait bien plus qu’amplifier votre visibilité : il donne de la crédibilité et crée un lien d’appartenance autour de la marque.
Mais cette force ne s’improvise pas. Pour transformer vos clients en marketeurs, il ne suffit pas d’attendre qu’ils parlent de vous : il faut encourager, faciliter et valoriser ces prises de parole. Cela passe par des dispositifs simples : inviter à donner son avis, organiser des concours de témoignages ou de photos, créer des espaces où les clients peuvent raconter leur histoire, remercier publiquement ceux qui s’engagent, mettre en avant les meilleures contributions.
Ce principe va bien au-delà de l’UGC classique. Il s’agit d’orchestrer une participation sincère et spontanée, de reconnaître le rôle d’ambassadeur naturel de chaque client, et de donner à chacun la possibilité d’influencer et d’inspirer sa propre communauté. Plus vous facilitez la transmission de l’expérience entre pairs, plus votre marketing devient organique, authentique, et résistant aux modes passagères.
La réussite n’est plus dans la maîtrise du message, mais dans la capacité à rendre possible le bouche-à-oreille, à fédérer des récits qui vous échappent, mais qui nourrissent durablement la réputation et l’impact de votre marque.
5. Humanisez toutes vos interactions
À l’ère de l’automatisation, la tentation est grande de tout standardiser : réponses automatiques, chatbots sans âme, séquences d’emails impersonnelles. Mais plus les outils progressent, plus l’attente d’humanité grandit. Les clients veulent sentir qu’il y a une vraie personne derrière chaque message, chaque appel, chaque interaction.
Ce qui marque aujourd’hui, ce n’est pas la rapidité d’une réponse, mais la capacité à écouter, à comprendre une situation, à reconnaître un besoin singulier. Ce sont les détails qui font la différence : un mot personnalisé, un geste inattendu, une attention portée à un contexte particulier. L’expérience humaine ne se programme pas ; elle se vit et se ressent à chaque contact.
Les marques qui font la différence sont celles qui prennent le temps de répondre vraiment, qui savent sortir du script, qui laissent à chaque collaborateur le droit d’exprimer sa personnalité et son empathie. Elles investissent dans la formation à l’écoute, encouragent la prise d’initiative, donnent de l’autonomie pour résoudre un problème ou offrir un service exceptionnel.
Cela implique parfois d’accepter l’imprévu, de laisser place à l’émotion, de reconnaître une erreur ou de célébrer une réussite avec sincérité. C’est dans ces moments, souvent imprévisibles, que se construit la relation de confiance : le client se sent respecté, compris, et il n’oublie pas l’attention qui lui a été portée.
Humaniser le marketing, ce n’est pas ralentir ou complexifier l’organisation. C’est choisir, à chaque instant, la voie de la rencontre vraie, du dialogue et de la considération. C’est ainsi que l’on construit des liens qui dépassent la simple transaction.
6. Défendez des valeurs concrètes, incarnées
Les discours de marque ne suffisent plus. Ce qui compte désormais, ce sont les preuves : les actes concrets, les choix assumés, la capacité à aligner le dire et le faire. Les consommateurs attendent des entreprises qu’elles s’engagent vraiment, au-delà des effets d’annonce. Ils veulent savoir à quoi sert leur achat, ce qu’il permet de défendre, quelles causes ou transformations il soutient dans le monde réel.
Incarner des valeurs, c’est faire des choix visibles, parfois courageux, qui peuvent coûter sur le court terme mais forgent la confiance sur la durée. C’est refuser de rester neutre sur des sujets qui comptent pour sa communauté : impact environnemental, inclusion, équité, éthique dans la chaîne de production… Il ne s’agit pas d’afficher un logo arc-en-ciel en juin ou de publier un post le 8 mars. Ce que cherchent les clients, ce sont des actes, des programmes concrets, des changements mesurables.
Les marques les plus respectées sont celles qui assument leurs convictions, qui montrent comment elles les intègrent dans leur quotidien : modification des procédés, choix de partenaires responsables, embauche inclusive, transparence sur les progrès et les difficultés. Elles osent rendre publics leurs objectifs, ouvrir leurs portes aux questions, rendre compte de leurs actions, et reconnaître aussi ce qui reste à faire.
Défendre des valeurs, c’est accepter d’attirer ou de perdre certains clients : la neutralité n’est plus un refuge, c’est un aveu d’indifférence. Mais lorsque l’engagement est réel, il devient un puissant moteur de fidélité et de recommandation. Les clients n’achètent plus seulement ce que vous vendez ; ils s’engagent à vos côtés pour ce que vous construisez.

7. Favorisez la co-création
L’époque où l’entreprise décidait seule de tout est derrière nous. Les clients veulent participer, donner leur avis, influencer les produits et services qu’ils utilisent. Ils ne se satisfont plus de consommer : ils attendent d’être écoutés et d’avoir un vrai rôle dans l’évolution de la marque.
Favoriser la co-création, c’est ouvrir des espaces où chacun peut s’exprimer, proposer, tester, critiquer, inventer. Cela commence souvent par des ateliers, des enquêtes, des groupes pilotes ; cela peut aller jusqu’à confier la conception d’un nouveau produit ou la résolution d’un problème à la communauté. On crée alors un dialogue vivant où les meilleures idées émergent du terrain, pas seulement des bureaux.
Ce processus ne se limite pas à recueillir des avis : il s’agit d’embarquer les clients dans le voyage, de partager les étapes de la création, de montrer comment chaque suggestion compte et impacte le résultat final. Plus la participation est réelle, plus la fierté d’appartenance grandit. Et ce cercle vertueux nourrit la loyauté, l’innovation et l’envie de recommander la marque.
Les entreprises les plus en avance n’hésitent plus à dévoiler les coulisses, à inviter la critique, à co-construire avec les utilisateurs. Elles rendent public le chemin parcouru, elles célèbrent les contributions, elles remercient celles et ceux qui font avancer l’histoire à leurs côtés. Cette dynamique donne naissance à des offres plus pertinentes, plus désirables et, surtout, à une communauté véritablement engagée.
8. Respectez la vie privée et le consentement
La confiance ne se décrète pas, elle se construit dans le temps et se gagne à chaque interaction. Rien ne la détruit plus vite qu’une sensation d’intrusion ou de manipulation. Aujourd’hui, chacun veut rester maître de ses données, choisir ce qu’il partage, comment il le partage et avec qui.
Respecter la vie privée, c’est bien plus qu’appliquer une réglementation. C’est faire du consentement une expérience positive : informer clairement, demander la permission au bon moment, expliquer simplement à quoi servent les données, donner le choix de se désinscrire ou de modifier ses préférences, sans contrainte ni culpabilisation.
Les entreprises qui respectent ce principe traitent chaque donnée reçue comme un prêt, jamais comme un dû. Elles cherchent à obtenir la confiance avant l’information, elles évitent les raccourcis ou les pratiques douteuses, et elles acceptent de se passer de certaines données si la contrepartie n’est pas claire pour l’utilisateur. Elles voient dans la relation client une alliance, pas une exploitation.
C’est aussi une question de posture : reconnaître que le client peut revenir sur ses choix, qu’il a le droit de disparaître sans explication, qu’il ne doit jamais avoir à justifier un refus de partage. Plus la marque se montre transparente, plus elle rend la maîtrise facile, plus elle grandit en estime et en légitimité.
Ce respect du consentement n’est pas une contrainte supplémentaire : c’est une opportunité de tisser des liens plus solides, basés sur la confiance, la liberté et la réciprocité. Ce sont ces liens qui feront la différence lorsque le client devra choisir, recommander ou s’engager à long terme.

9. Célébrez l’imperfection et l’authenticité
La perfection a longtemps été l’objectif affiché de la communication de marque : visuels lissés, discours sans accrocs, storytelling calibré. Pourtant, ce qui touche vraiment aujourd’hui, ce sont les aspérités, les erreurs reconnues, les progrès imparfaits, les histoires vécues sans fard. Plus que jamais, les clients cherchent l’authenticité : ils veulent sentir ce qu’il y a de vrai, de vulnérable, de spontané derrière le vernis marketing.
Célébrer l’imperfection, c’est oser montrer ses essais, ses tâtonnements, ses moments de doute ou même ses échecs. C’est assumer publiquement qu’on apprend, qu’on se trompe, qu’on ajuste en chemin. L’authenticité se nourrit de ces moments partagés, qui rappellent que derrière la marque, il y a des femmes et des hommes qui avancent, expérimentent, et font au mieux.
Cette sincérité crée une proximité unique : le client ne se sent plus face à une institution distante, mais en lien avec des personnes qui vivent les mêmes incertitudes et les mêmes élans. C’est cette vérité qui permet de créer une relation durable, basée sur l’empathie et la confiance mutuelle.
Plutôt que de chercher à masquer chaque faille, mieux vaut les reconnaître, en tirer des enseignements, les partager avec humilité. Non seulement cela humanise la marque, mais cela donne aussi envie de soutenir son évolution et de faire partie de l’aventure.
10. Mesurez l’humain, pas seulement le ROI
Trop longtemps, la réussite du marketing s’est jugée à l’aune de chiffres froids : clics, impressions, taux de conversion, chiffre d’affaires. Ces indicateurs restent utiles, mais ils ne disent rien de la profondeur du lien, de la qualité de l’expérience, du potentiel d’attachement ou d’inspiration qu’une marque peut générer.
Aujourd’hui, il est urgent de compléter la mesure de la performance par celle de l’humain. Cela signifie prêter attention à ce qui, souvent, ne se voit pas tout de suite : la confiance ressentie, le sentiment d’appartenance, la volonté de recommander, l’enthousiasme à participer, la fierté de contribuer. Ce sont ces dimensions invisibles qui, à terme, feront la différence entre une marque simplement connue et une marque véritablement aimée.
Mesurer l’humain, c’est écouter ce qui se dit sur le terrain, recueillir les témoignages, analyser le bouche-à-oreille, suivre la progression des initiatives co-créées, mesurer l’engagement communautaire, observer la vitalité des échanges entre clients. C’est aussi prendre le temps de sonder la perception de la marque : interroger la confiance, la reconnaissance, l’émotion suscitée, la qualité de la relation.
Cette nouvelle approche de la mesure ne s’oppose pas à la performance économique : elle la nourrit, en aidant à construire une réputation solide et une croissance plus durable. Plus vous accordez d’importance à l’humain dans vos indicateurs, plus vous donnez de chances à votre entreprise de rester alignée, inspirante et résiliente face aux aléas du marché.

Rendons nos marques humaines à nouveau
Il y a encore quelques années, parler de marketing humain pouvait passer pour un vœu pieux ou un luxe réservé à quelques marques inspirées. Aujourd’hui, c’est devenu une nécessité vitale. Toutes les tendances, tous les signaux le montrent : seules les entreprises capables de tisser des liens vrais, de donner une place à leurs clients, de défendre des valeurs concrètes, de cultiver la confiance et l’authenticité pourront durer et faire la différence.
Ce manifeste n’est pas un aboutissement : c’est un point de départ. La route est exigeante, parfois inconfortable, mais elle ouvre des perspectives immenses — pour celles et ceux qui veulent voir plus loin que la performance immédiate et donner un vrai sens à leur impact.
Si ces idées résonnent avec ta vision du marketing, si tu veux continuer à explorer des stratégies à contre-courant, innovantes et humaines, je t’invite à me rejoindre sur LinkedIn. J’y partage chaque semaine des analyses, des retours d’expérience et des inspirations pour avancer ensemble dans cette voie.

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FAQ — Marketing humain : questions fréquentes
1. Pourquoi parle-t-on autant de marketing “humain” aujourd’hui ?
Parce que la défiance envers les marques n’a jamais été aussi forte, et que les consommateurs attendent désormais plus d’écoute, de respect, de participation et de preuves concrètes. Le marketing humain n’est pas une tendance, c’est la réponse à ce besoin de lien authentique.
2. Est-ce que ce type de marketing fonctionne aussi pour une petite entreprise ?
Oui, et souvent encore mieux : proximité, dialogue direct, capacité à co-créer avec les clients, transparence… Les TPE/PME peuvent incarner ces valeurs plus facilement que les grands groupes et bâtir une fidélité solide autour d’elles.
3. Faut-il renoncer à la performance ou à l’automatisation pour être plus humain ?
Non : l’automatisation reste utile, mais elle doit servir la relation et non l’inverse. Le marketing humain consiste à mettre la technologie au service de l’expérience client, et à toujours garder une part de personnalisation, d’écoute et d’empathie.
4. Quels premiers pas concrets pour rendre sa marque plus humaine ?
Commencer par écouter : demander un feedback honnête, ouvrir des espaces d’expression, raconter les coulisses, partager les échecs comme les réussites, rendre le consentement agréable, valoriser la communauté… Chaque petit geste compte.
5. Comment mesurer l’impact d’une démarche centrée sur l’humain ?
En ajoutant à tes KPI habituels des indicateurs qualitatifs : taux de recommandation, niveau d’engagement communautaire, sentiment de confiance, part d’UGC, progression de la co-création… Ce sont ces signaux qui témoignent d’une vraie transformation.