les bonnes pratiques qui font vraiment la différence


Pilier historique du SEO depuis toujours pour chercher à gagner des positions, le netlinking est lui aussi profondément bouleversé par l’IA. Les anciennes méthodes consistant à générer des centaines de liens de mauvaise qualité ne fonctionnent plus. Mais à l’heure du contenu IA, de ChatGPT ou d’AI Overviews, il est primordial d’avoir une stratégie de netlinking claire et efficace pour travailler son autorité et sa présence de marque sur ces nouveaux canaux de recherche. Présentation des enjeux et bonnes pratiques à respecter avec Hélène Domergue, responsable du netlinking pour l’agence CyberCité.

Picture of Hélène Domergue

Hélène Domergue, responsable du netlinking chez CyberCité

Hélène Domergue est experte SEO et responsable du netlinking chez CyberCité, à Lyon. Diplômée de l’ISCPA, elle cumule plus de 15 ans d’expérience en référencement, ayant débuté comme chargée de communication et référenceuse avant de rejoindre CyberCité en 2010. Elle pilote aujourd’hui la stratégie de netlinking de l’agence.

En savoir plus sur CyberCité 

Où en est le netlinking en 2025 ? Est-ce toujours un pilier d’une stratégie SEO efficace ?

Oui, très efficace ! Et selon moi, 2025 et 2026 seront des années charnières pour le netlinking tant il monte de plus en plus en puissance. Jusqu’ici, on peut dire que le netlinking était un levier sous-exploité au sein du triptyque SEO traditionnel : soit il était ignoré faute de budget, soit il était réalisé à la va-vite, en mode booster, une fois seulement que la technique et la sémantique étaient optimisées sur un site web.

Quel est l’impact de l’IA sur le netlinking ? Avec la recherche IA comme Perplexity, ChatGPT ou bientôt AI Mode, le netlinking est-il toujours aussi efficace ?

Oui ! Et c’est justement l’arrivée de l’IA générative qui redonne tout son sens au netlinking et accélère sa démocratisation. Depuis que la création de contenu est devenue plus simple et moins coûteuse, les marques et éditeurs publient en masse, convaincus que le volume suffira à séduire les moteurs de recherche. Il fallait être naïf pour penser que cela marcherait à long terme : dans son histoire, Google et consorts ont toujours su sanctionner ou ignorer les excès. En 2025, l’heure est à la différenciation, à la valeur ajoutée. Et dans cet océan de contenus insipides, on peut dire que les signaux de popularité, dont le netlinking, agissent comme un phare dans la nuit : ils jouent le rôle de tiers de confiance, guidant les algorithmes vers les contenus les plus légitimes.

En ce qui concerne la concurrence grandissante de l’IA vis-à-vis de Google, nous partons du principe que l’objectif ultime d’une marque sera d’être citée comme source en face de la réponse rédigée par l’IA (cela n’est pas sans me rappeler l’arrivée de la position zéro dans les SERP en 2016). Pour pouvoir identifier les sources les plus cohérentes, ces nouveaux modèles de langage devront adopter des systèmes identiques à ceux de Google qui, on peut le dire, est devenu maître en matière d’évaluation.

On parle de plus en plus d’EEAT, pourquoi est-ce primordial pour le netlinking et le SEO ?

À l’origine, l’EEAT est une grille d’évaluation inventée par Google il y a plus d’une dizaine d’années pour aider ses quality raters à qualifier des contenus ainsi que ses auteurs sur des sites à thématiques sensibles (sites YMYL) telles que la santé, la finance et le droit. Depuis un ou deux ans, et dans le contexte éditorial qu’on connait, ces critères d’évaluation sont devenus extrêmement précieux pour déterminer si oui ou non, une entité ou une marque a la légitimité suffisante pour apparaître dans le top des résultats de recherche. Quelle qu’en soit la thématique. Quels qu’en soient ses contenus, IA ou pas. Car lorsque le web devient une jungle, il faut définir un nouveau cadre, une nouvelle limite, de nouvelles lois.

Sans surprise, dans cet acronyme Experience, Expertise, Authoritativeness, Trustworthiness, nous retrouvons un pan entier de règles relatives à l’autorité d’une entité. Pour qualifier une marque, les crawlers ont besoin de s’appuyer, plus que jamais, sur sa popularité !

Comment vous abordez ce sujet pour vos clients chez CyberCité ?

Il est important que chaque client, chaque prospect soit informé de ce contexte particulier qu’est la montée en puissance de l’EEAT. Surtout dans le cadre du global search (cette obligation pour une marque de devoir exister sur une infinité de supports différents, moteurs de recherche comme réseaux sociaux). Ensuite, nous poussons tous nos experts SEO à bâtir leurs analyses et leurs stratégies autour de cette grille d’évaluation, qui a le double avantage d’être structurante. L’analyse marché et le benchmarking n’ont jamais été aussi décisifs qu’aujourd’hui pour l’établissement d’un plan webmarketing. Que ce soit en SEO, en SEA comme en SMA, les spécialistes ne peuvent plus se contenter de travailler en silo, seuls dans leurs coins : ils doivent collaborer en mode projet (clients inclus) et se nourrir des uns des autres. Ça tombe bien car chez CyberCité, nous travaillons de cette manière depuis 2020 !

Comment travaillez-vous l’Autorité chez CyberCité pour une stratégie EEAT friendly ?

Nous la travaillons sous 3 angles :

  • l’exploitation des partenaires chez nos clients : n’importe quelle marque dispose de son propre réseau de fournisseurs, de distributeurs, de partenaires. Nous accompagnons nos clients pour convaincre tout ce petit monde de collaborer ensemble, de se relier par le biais de backlinks. L’idée est de saisir la moindre opportunité : mon client sponsorise une association ? Je demande un article sur ce site pour le mentionner en tant que bienfaiteur. Mon client est intervenant dans des écoles ou des universités ? Je demande un article mettant en avant l’expertise et l’expérience de mon client dans son métier.
  • le recours aux relations presse : les médias sont des tiers de confiance très convaincants pour les crawlers. Ainsi, la simple mention de marque, sur un support à fort trafic, peut aider mon client à faire parler de lui. Cela permet de démontrer son expertise et son autorité, plus qu’un concurrent moins souvent cité. Petit à petit, les robots associeront la marque à la thématique ou au sujet auquel il est si souvent rattaché dans la presse !
  • l’activation de campagnes de netlinking plus qualifiées : chez CyberCité, nous cherchons désormais à obtenir des backlinks qualifiés, émis depuis des sites qui représentent des marques, ou du moins qui sont respectueux de l’EEAT. Nous ne croyons plus à l’achat de liens sur des coquilles vides ou sur des sites spécialement développés à des fins de monétisation. Sur certains marchés, notamment de niche, cela peut certes encore fonctionner un peu. Mais dans la majorité des secteurs d’activité, l’heure est à l’achat de liens qualifiés sur des sites avec trafic, positions et popularité. Présentant, bien évidemment, des contenus éditoriaux rédigés avec soin et expertise. Nous le constatons chaque semaine dans les résultats de nos campagnes, et cela nous conforte dans nos choix stratégiques. Moins de volume, plus de qualité !

Quels sont les outils efficaces que vous recommandez pour piloter sa stratégie de netlinking ?

Le combo SEObserver / Majestic est un indispensable ! Les données sont fiables, les graphiques sont clairs et leurs fonctionnalités nous permettent de tout adresser : analyse concurrentielle, analyse de SERP, sourcing de spots… L’accès aux API nous est par ailleurs très utile pour monter des dashboards de pilotage et de monitoring. Objectif : 100% de transparence et de suivi en temps réel pour nos clients.

Plus globalement, quels sont vos conseils pour trouver et acheter un bon lien ? Avec quelles plateformes d’achat travaillez-vous chez CyberCité ?

Le marché du netlinking étant très mature en France, un expert SEO a l’embarras du choix en ce qui concerne la sélection de ses supports. Néanmoins, pour choisir un site éditeur qui vous transmettra un maximum de puissance, nous encourageons les annonceurs à vérifier les KPI suivants sur ses propres outils SEO : le site en question possède-t-il un volume important de domaines référents ? Ces domaines sont-ils qualifiés et thématisés ? Le site dispose-t-il de positions stables dans les résultats de recherche ? Le trafic est-il suffisant et en progression ? Les contenus semblent-ils qualifiés ? Des mentions légales sont-elles présentes sur le site ?

En ce qui concerne les plateformes d’achat, nous travaillons avec au moins 5 ou 6 régies différentes sur le marché (celles dont les catalogues sont les plus fournis car nous gérons un grand nombre de campagnes). Nous disposons aussi de notre propre catalogue en interne, tissé au fil des années (CyberCité existe depuis 25 ans) et dont nous sommes sûrs de la qualité. D’ailleurs nous avons décidé de l’ouvrir au public dès le mois d’Octobre.

Accéder à Poprise, la plateforme de netlinking de CyberCité

Est-ce nécessairement onéreux de lancer une stratégie de netlinking de qualité ? Quel budget et quel volume de liens faut-il prévoir pour obtenir les meilleurs résultats ?

C’est la sempiternelle question à laquelle nous répondrons par : ça dépend ! Car l’intensité relève à la fois du secteur d’activité et de la force de la marque que nous allons porter. Les budgets ne sont pas les mêmes selon qu’on soit leader ou challenger. La concurrence n’est pas la même dans le milieu de l’industrie, dans le retail, dans le bien-être, ou encore dans l’immobilier… Ce qui est certain, c’est que n’importe quelle marque doit pouvoir engager un budget de netlinking en fil rouge sur 12 mois, avec une surpression lors des pics saisonniers. Idéalement, il faut pouvoir faire écho aux campagnes média (s’il y en a), qui auront déjà eu pour effet de booster le volume de recherche de la marque. Si vraiment les lecteurs attendent un chiffre, je conclurais que le volume de backlinks idéal dépend surtout de l’intensité concurrentielle : et selon les cas, ce curseur se placera entre 20 et 120 liens annuels.

En savoir plus sur CyberCité 



Source link