Une nouvelle école de commerce fait sa rentrée à Clermont-Ferrand


RCF en Auvergne : Pourquoi une nouvelle école de commerce à Clermont-Ferrand ?

Jean-Édouard Jordan :  L’ECM existe depuis 30 ans. Et initialement, nous existons à Besançon et dans l’est de la France, en Bourgogne, en Franche-Comté, dans le grand Est. Et depuis plusieurs années, nous avons une politique qui consiste à ouvrir de nouveaux campus dans des villes de taille moyenne comme Clermont-Ferrand. Selon toutes nos prévisions, Clermont-Ferrand est une ville qui, de manière globale, tant au niveau du tissu économique que des étudiants et de la démographie, est très intéressante parce qu’elle permet d’avoir un “sourcing” étudiant important.

On a de nombreux étudiants qui on s’en recherche de qualité pour leur formation et qui n’ont pas forcément vocation ni envie de partir de leur région et d’aller dans d’autres grandes villes. En termes de tissu économique, on a aussi plusieurs grandes entreprises et moyennes entreprises dans la région qui sont absolument en recherche de nouveaux talents de compétence et qui, grâce à l’alternance que l’on propose, pourront vraiment fournir des emplois sur ces postes.

 

RCF : De quelles villes viennent les étudiants qui sont à l’ECM pour cette première rentrée en septembre ?

J-EJ : Les étudiants de l’ECM viennent principalement de Clermont et des villes très proches. On va dire qu’ils sont à maximum 45 minutes de Clermont, donc la plupart viennent en voiture ou sinon en transport pour ceux qui habitent vraiment dans l’agglomération. Mais on a aussi quelques exceptions avec des personnes qui sont venues d’un petit peu plus loin en France et qui ont connu parfois via les autres campus, notre école, notre notre réseau et qui ont voulu pour X raison venir en Auvergne pour découvrir une nouvelle région, un nouveau campus.

RCF : Qu’est ce qu’ils apprennent concrètement à l’ECM ?

J-EJ : Une multitude de choses. Évidemment le terme “école de commerce”, est très important pour nous. On apprend avant tout le business, donc le commerce et le marketing. Toute la partie commerciale pure, la négociation, la finalisation, la prospection, la relation aux clients, mais tout ce qui va venir auparavant. Donc, évidemment, une partie marketing, le marketing digital, l’acquisition finalement de clients. 
Ensuite, la chance qu’ils ont chez nous, c’est de vraiment pouvoir pendant les deux premières années pendant lesquelles ils sont avec nous sur ce fameux parcours “Grande école”, c’est de pouvoir voir différentes formations, différentes filières qui vont leur permettre d’être plus agiles dans les entreprises dans lesquelles ils sont en alternance. Donc, typiquement, la partie commerciale. C’est la base, mais aussi, évidemment, tout ce qui tourne autour de la comptabilité, finance, la gestion de l’entreprise, le management, les ressources humaines.

Ce sont des choses qu’ils vont pouvoir voir et aborder. Et selon l’entreprise dans laquelle ils sont, ils auront peut-être à activer telle ou telle compétence qui pourra leur servir et servir surtout leur entreprise.

 

RCF : La spécificité de l’ECM, c’est que c’est uniquement en alternance. Pourquoi vous avez fait ce choix ?

J-EJ : C’est un choix qui était à la base de notre école il y a 30 ans. Les fondateurs ont décidé de pouvoir offrir ces formations en alternance aux étudiants initialement de Besançon, parce que l’alternance à l’époque n’était pas forcément une voie d’excellence comme elle l’est maintenant, selon moi, mais elle était plutôt destinée à des métiers plutôt manuels. On n’en avait pas forcément une bonne vision. Maintenant, on est en capacité de former des personnes sur toutes les filières que j’ai évoquées jusque-là. Grâce à cette professionnalisation, on peut accueillir des personnes qui ont des profils très variés. C’est très intéressant.

 

RCF : On sait qu’il y a une baisse des aides de l’État pour les entreprises pour l’alternance, est-ce que ce n’est pas trop dur de trouver des alternances pour vos étudiants ?

J-EJ : C’est vrai que c’est compliqué. C’est plus compliqué que dans les années précédentes parce qu’étant donné la baisse de certaines aides, ça peut démotiver quelques entreprises à recourir à l’alternance.

Maintenant, ce qui est important et en tout cas, c’est ce qu’on fait à l’ECM, c’est qu’on essaye vraiment de cibler nos partenaires et au cas par cas, pouvoir leur apporter la solution qu’il leur convient. Donc, avant tout, je pense qu’un recrutement d’alternance. C’est un recrutement qui doit être pensé sur du long terme.

C’est une gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences. Donc l’entreprise doit avoir plus loin que les aides qu’elles auront à un moment donné. Mais plutôt, c’est un investissement qui est gagnant in fine, parce que quand un élève vient pour un, deux, trois ans, peut être un peu plus… Et qu’il apporte à l’entreprise sa fraîcheur, son dynamisme et la mise à jour peut être de certaines compétences qu’il va acquérir pendant les cours, c’est vraiment positif. Donc, en effet, c’est plus compliqué qu’avant, mais l’alternance étant maintenant vraiment ancrée dans le paysage, j’ai pu le voir moi même avec les entreprises que l’on démarche tous les jours, on est bien reçu et l’alternance est vraiment maintenant une voie d’excellence et les entreprises ont envie de prendre des alternants.

Donc il y en a peut être un peu moins en nombre total, mais les entreprises jouent toujours le jeu. Les alternants qui sont les plus motivés, comme les nôtres, trouveront.

 

RCF : En ce moment, vous êtes en plein démarchage parce que c’est le début d’année. Il manque une dizaine d’étudiants encore à la recherche d’entreprises pour faire leur alternance ?

J-EJ : C’est ça, un peu moins d’une dizaine sur sur toutes les promos. L’idée, c’est qu’à partir du moment où eux, ont trouvé leur alternance. Évidemment, ils peuvent aller travailler et suivre les cours qui ont commencé en septembre. Et pour ceux qui n’ont pas encore trouvé d’alternance, évidemment on les accepte en cours, on les fait travailler.

On commence à les professionnaliser via leur formation et on les suit quotidiennement puisqu’ils sont maintenant face à nous et on peut continuer à les suivre, à les accompagner et améliorer leur employabilité. Typiquement tous les jours de cette semaine, moi, j’ai été sur des rendez vous avec des entreprises dans des salons, dans des soirées “after-work” pour pouvoir rencontrer des entreprises qui ne nous connaissent pas encore et qui peut être ont des besoins d’alternance et puis répondre directement à des à des entreprises qui ont émis des besoins et vraiment accompagner les étudiants, même quasi physiquement les emmener sur des “job dating”, sur des entretiens pour qu’ils puissent avoir leur chance de décrocher au plus vite leur alternance.

 

RCF : L’ECM vient d’être achetée par le groupe Ingensia Education. Qu’est ce que ça change pour vous?

J-EJ : Ça change plusieurs choses. Et en même temps ça ne change pas grand chose parce que finalement le groupe Ingensia Education, on travaille avec depuis plus d’une dizaine d’années, notamment sur la partie pédagogique et avec leurs différentes écoles sur des promotions et les différentes filières. Typiquement, ça peut être l’immobilier, les RH, évidemment le commerce. Ce rapprochement étant réel depuis des années, on a voulu officialiser cela. Donc, en intégrant totalement le groupe et en devenant une école du groupe, cela va nous permettre de mettre en place des synergies qui vont être très intéressantes en termes de pédagogie, de proposition de filière pour nous, pour les étudiants qui auront accès à d’autant plus de formations qu’ils auront accès à plus de campus. Typiquement, si certains de nos étudiants veulent aller à Paris, Lyon, Toulouse, voire même à l’étranger pour poursuivre leur cursus, ce sera facilité grâce à l’intégration au groupe Ingensia Education. Donc, c’est vraiment une très bonne nouvelle.

Bonne nouvelle pour nous parce qu’on intègre un groupe qui est parmi les plus réputés en France auprès des RH en termes de qualité de la formation et de l’éducation. Et nous, on va apporter au groupe la connaissance des territoires parce qu’eux sont plus sur les grandes villes et nous, on va continuer à tracer notre sillon dans les villes de taille moyenne comme Clermont-Ferrand et à l’avenir dans d’autres campus. 



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