reprenez le pouvoir sur vos données !


La souveraineté numérique n’est plus un concept abstrait : c’est désormais un critère stratégique de gouvernance. Selon la dernière étude HarfangLab, 83 % des dirigeants français placent la souveraineté au cœur de leur stratégie IT, un bond spectaculaire en un an. Un signal fort : les entreprises ne veulent plus dépendre d’acteurs étrangers pour protéger ce qu’elles ont de plus sensible, leurs données.

Le virage stratégique de la cybersécurité

Les performances techniques ne suffisent plus à convaincre : les dirigeants exigent désormais transparence, contrôle et indépendance. En France, 60 % des responsables sécurité (RSSI) considèrent la souveraineté comme un critère essentiel dans leurs choix d’achat, et pour 10 % d’entre eux, c’est la priorité absolue. Autrement dit, la cybersécurité devient un enjeu de gouvernance, pas seulement d’ingénierie.

Cette évolution s’inscrit dans un contexte de tension géopolitique et de complexification réglementaire. Entre les risques d’ingérence et les lois extraterritoriales, les entreprises européennes veulent reprendre la main sur leurs infrastructures numériques. En France, 78 % des dirigeants se disent plus sensibles à la souveraineté numérique qu’il y a un an.

Le contrôle redevient un avantage compétitif

La dépendance aux fournisseurs étrangers inquiète : 71 % des décideurs français jugent que les entreprises européennes sont trop exposées à des technologies hors UE. Ils sont 72 % à redouter les législations étrangères de surveillance et 74 % prêts à changer de fournisseur pour un acteur européen. Les dirigeants n’achètent plus un simple outil de cybersécurité : ils achètent la confiance.

Le choix des solutions « on-premises » (déployées localement) s’impose donc comme une réponse pragmatique. En Europe, 31 % des entreprises préfèrent désormais héberger leurs outils de cybersécurité sur site. En France, 26 % envisagent même de quitter le cloud dans les deux prochaines années. Objectif : retrouver la maîtrise totale de leurs données, réduire la dépendance au cloud et se prémunir contre les risques géopolitiques.

La souveraineté, nouveau KPI du dirigeant moderne

Comme le résume Anouck Teiller, directrice de la stratégie chez HarfangLab :
« Les performances techniques sont fondamentales, mais aujourd’hui, cela ne suffit plus. Les organisations veulent savoir où sont hébergées leurs données, qui contrôle l’infrastructure et sous quels cadres juridiques. La souveraineté est devenue une priorité concrète et mesurable. »

Le message est clair : la souveraineté n’est pas une posture idéologique, c’est un indicateur de performance. Les entreprises qui gardent la main sur leurs systèmes numériques sécurisent non seulement leurs données, mais aussi leur avenir économique. Car sans maîtrise du socle technologique, impossible d’assurer la continuité, la conformité et la résilience stratégique.

L’heure du choix

Le cloud n’est pas l’ennemi, mais il doit être un choix, pas une contrainte. Comme le souligne HarfangLab, « la sécurité ne dépend pas de l’emplacement des données, mais de la manière dont elles sont administrées et surveillées. »

Pour les dirigeants, le message est double : il est temps de reprendre le contrôle et de redonner à la souveraineté numérique sa place au cœur de la compétitivité. Dans un monde où les dépendances se paient cher, l’autonomie devient la meilleure défense.

La cybersécurité souveraine n’est plus une option. C’est une décision de leadership.



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